L’avenir énergétique du Maroc : un nouveau chapitre d’investissements et d’innovations
Eoliennes. DR
La 9e édition du Colloque X-Maroc, qui s’est tenue mardi à Casablanca, a permis de soulever des questions cruciales sur l’avenir énergétique du Royaume. Ce colloque, organisé sous le patronage du roi Mohammed VI, a réuni près de 300 experts, acteurs institutionnels et industriels pour discuter des enjeux liés à la transition énergétique et de la souveraineté énergétique du pays. À travers des débats passionnés et des interventions stratégiques, le Maroc a réaffirmé sa volonté de devenir un leader régional dans le domaine des énergies renouvelables, tout en saisissant les opportunités offertes par les nouvelles technologies comme l’hydrogène vert. Alors que l’avenir énergétique du pays repose sur une transition rapide et ambitieuse, plusieurs initiatives majeures et défis de taille se dessinent. Ces derniers sont essentiels pour garantir un avenir énergétique durable, mais aussi pour soutenir le développement économique et industriel du Maroc.
L’ambition marocaine: un choc d’investissements pour les énergies renouvelables
Lors de l’ouverture du colloque, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a souligné un tournant majeur dans le secteur énergétique marocain. Depuis 2021, le pays a connu un véritable « choc d’investissements », notamment dans les énergies renouvelables, avec une forte augmentation de la capacité installée. « Nous avons ajouté 1,5 GW en capacité à partir d’énergies renouvelables, principalement du solaire et de l’éolien, ce qui représente un investissement de 17 milliards de dirhams », a expliqué la ministre. Grâce à ces investissements, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du Maroc a atteint 44 %, contre 37 % en 2021, un bond significatif qui illustre les ambitions du pays en matière de transition énergétique.
Lire aussi : Energie de fusion : le Maroc renforce sa coopération avec l’AIEA
D’ici 2030, le Maroc vise à accélérer ces investissements, avec pour objectif d’ajouter 7 GW supplémentaires en énergies renouvelables. Cela nécessitera un investissement global estimé à 7 milliards d’euros, qui devrait tripler les investissements annuels dans ce secteur et multiplier par cinq ceux consacrés aux réseaux électriques. Un plan ambitieux qui vise à renforcer l’autonomie énergétique du pays, réduire la dépendance aux énergies fossiles et s’assurer de la soutenabilité à long terme du système énergétique marocain.
L’hydrogène vert : un avenir prometteur pour le Royaume
En plus des énergies renouvelables, une autre filière a particulièrement attiré l’attention lors du colloque : l’hydrogène vert. Mohamed Tawfik Mouline, directeur général de l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES), a mis en avant le potentiel considérable du Maroc pour se positionner en leader mondial dans ce domaine. Le Royaume, grâce à ses ressources naturelles exceptionnelles en matière d’énergie solaire et éolienne, dispose de conditions idéales pour produire de l’hydrogène vert à bas coût. Cette forme d’hydrogène, produite à partir d’énergies renouvelables, permettrait non seulement de décarboner l’économie, mais aussi d’impulser une nouvelle dynamique dans des secteurs clés tels que l’industrie chimique et les transports publics.
Mouline a ainsi souligné que le Maroc pourrait devenir un acteur majeur dans l’exportation de cette énergie propre, en particulier vers l’Europe, qui est en quête de solutions durables pour diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique. Le développement de l’hydrogène vert représente donc une opportunité unique pour le Royaume d’étendre son influence sur la scène énergétique internationale tout en créant de nouvelles dynamiques industrielles et économiques au niveau local.
Lire aussi : La Banque africaine de l’énergie lancera ses activités en 2025
Les défis d’une transition énergétique réussie : financer, réguler, innover
Cependant, malgré ces opportunités, plusieurs défis demeurent pour réussir cette transition énergétique ambitieuse. Le financement reste une question clé, notamment pour les projets d’énergies renouvelables et d’infrastructures électriques nécessaires à la décarbonation. Le pays devra attirer davantage d’investissements privés tout en assurant un cadre réglementaire stable et incitatif. La ministre Leila Benali a également insisté sur la nécessité de renforcer la coopération internationale et d’accélérer l’innovation technologique pour optimiser l’intégration des énergies renouvelables dans le système national.
D’autres experts ont abordé les implications réglementaires de cette transition, soulignant l’importance de mettre en place des mécanismes juridiques adaptés pour soutenir l’expansion du marché des énergies renouvelables, tout en garantissant la compétitivité du secteur. À cet égard, le Maroc a lancé des initiatives pour renforcer son cadre législatif et offrir des incitations fiscales et financières aux investisseurs dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.
En outre, l’innovation, notamment en matière de stockage d’énergie et de gestion intelligente des réseaux, a été présentée comme un axe prioritaire pour assurer la fiabilité et la durabilité de la transition énergétique. Le Maroc devra également investir dans la formation et l’accompagnement des entreprises locales pour qu’elles puissent participer pleinement à cette transition, notamment dans les secteurs de la recherche et du développement des nouvelles technologies.
Un volume d’échanges de 1,21 MMDH à la Bourse de Casablanca
Économie - La bourse de Casablanca a clôturé, ce lundi, avec un volume global des échanges qui a dépassé 1,2 milliards de dirhams (MMDH)
Mbaye Gueye - 16 décembre 2024Bourse de Casablanca : près de 4,2 MMDH levés, 6 IPO opérées sur 4 ans
Économie - Depuis 2020, la bourse de Casablanca a réalisé six introductions en bourse (Initial Public Offering) pour un montant global souscrit à 82,3 s MMDH, avec des levées de près de 4,2 MMDH.
Mbaye Gueye - 16 décembre 2024La MAP tient son 39e Conseil d’administration
Économie - La MAP a tenu à Rabat son 39ᵉ Conseil d’administration sous la présidence de Mohamed Mehdi Bensaid.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024CMGP Group : une entrée en Bourse qui restera dans les mémoires
Économie - Ce jour restera dans les mémoires. Celui où CMGP Group et a raflé le gros lot avec 33.771 souscripteurs.
Sabrina El Faiz - 16 décembre 2024Viande rouge : le Maroc s’approvisionne en Espagne
Économie - La flambée des prix de la viande rouge au Maroc pousse les acteurs économiques et les autorités à s'approvisionner en Espagne pour endiguer cette crise persistante.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024OCP Africa et le Niger : un accord pour transformer l’agriculture
Afrique, Économie, Économie - OCP Africa, filiale du Groupe OCP, a signé un accord stratégique avec le ministère nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage.
Ilyasse Rhamir - 14 décembre 2024Cour des comptes : radiographie des finances publiques
Économie - En matière de vérification et de jugement des comptes, 3.951 arrêts et jugements ont été rendus.
Rédaction LeBrief - 13 décembre 2024Renforcement du partenariat économique entre le Maroc et la Zambie
Afrique, Diplomatie, Économie - Le Maroc et la Zambie ont décidé de consolider leur coopération économique à travers la première session de la Commission mixte de coopération (CMC), tenue à Laâyoune.
Mbaye Gueye - 13 décembre 2024Bank Al-Maghrib prépare le lancement du marché secondaire des créances en souffrance
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) s'apprête à révolutionner le secteur bancaire marocain en mettant en place un marché secondaire des créances en souffrance.
Farah Nadifi - 29 novembre 2024Coupe du Monde 2030 : la feuille de route
Économie, Sport - Le Maroc, l’Espagne et le Portugal préparent une Coupe du Monde qui marquera l’histoire. Ce projet tripartite dépasse le cadre sportif pour devenir un levier stratégique.
Farah Nadifi - 5 décembre 2024PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?
Économie - Au cœur de cette réforme, l’impôt sur le revenu (IR) fait l’objet d’une révision significative. Selon Mohamed Rahj, professeur à l’Université et consultant expert des questions en fiscalité, l’objectif principal de ce projet est de « rehausser le salaire net des employés sans accroître la charge des employeurs ».
Farah Nadifi - 21 octobre 2024PLF : voici les principales actions programmées en 2024
Économie - Le projet de loi de Finances (PLF) pour l’année 2024 a été adopté, jeudi 19 octobre, par le Conseil de gouvernement
Manal Ben El Hantati - 23 octobre 2023Importations de céréales : les chiffres de 2024
Économie - Entre janvier et novembre 2023 et la même période en 2024, les importations totales de produits ont augmenté de 9 %.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Croissance : la consommation des ménages en berne
J.R.Y - 7 septembre 2020Port de Tarfaya : une extension de la halle aux poissons pour 5 millions de dirhams
Économie - Le port de Tarfaya a renforcé son infrastructure avec l’extension de la halle aux poissons comprenant un espace de vente.
Rédaction LeBrief - 19 novembre 2024Dessalement : le Maroc et les USA unissent leurs forces pour l’avenir de l’eau
Économie - Un atelier organisé par l’ONEE en partenariat avec l’Ambassade des États-Unis met en lumière les dernières avancées technologiques dans le domaine du dessalement.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024