Accueil / Société

L’association Kif Mama Kif Baba adresse une lettre ouverte au CSPJ

Temps de lecture

Illustration) © DR

L’association Kif Mama Kif Baba milite contre toutes les formes de violences, qu’elles soient juridiques, économiques ou encore sociales, subies par les femmes marocaines. Dans ce cadre, l’association suit de près le dossier des héritières de feu Moulay Messaoud Agouzzal ayant porté plainte, il y a deux ans déjà, contre leurs frères, pour recel successoral, abus de confiance et escroquerie, notamment.

C’est dans ce contexte que l’association a adressé une lettre ouverte au président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, le 22 mai. « Plus de cinq ans après le décès de Moulay Messaoud Agouzzal, les héritières à l’origine de la plainte n’ont toujours pas reçu leurs parts de l’héritage. Elles rencontrent de nombreux obstacles dans toutes leurs tentatives d’accès aux informations relatives au patrimoine successoral légué. Elles savent cependant, par voie de presse, que ce patrimoine est très important puisque la holding laissée par leur défunt père a été recapitalisée, après le décès de ce dernier, à hauteur de 999 millions de dirhams« , explique la lettre ouverte.

Une affaire qui prospère malgré l’injustice

De façon générale, la presse spécialisée rapporte régulièrement que les affaires de feu Moulay Messaoud Agouzzal continuent de prospérer. Mais depuis cinq ans, seuls les frères semblent bénéficier de cette prospérité. Les héritières de feu Moulay Messaoud Agouzzal se considèrent évincées de la succession de leur défunt père au profit des seuls héritiers mâles et sont résolues à aller jusqu’au bout pour obtenir leurs droits.

Lire aussi : Egalité dans l’héritage : le débat revient au devant de la scène

« Nous sommes interpellé.e.s, au-delà des qualifications pénales considérées dans la plainte, sur le point de savoir si les agissements reprochés aux héritiers mâles concernés constitueraient une éviction de ces héritières uniquement parce qu’elles sont femmes. Le code de la famille en vigueur actuellement permet aux héritiers mâles d’obtenir le double de la part de leurs sœurs, et ce, sans que celles-ci ne bénéficient d’aucune condition de « qiwama », d’aucune possibilité de rétablir l’égalité à travers le testament ni d’aucun système de protection sociale spécifique. Ce que notre association ne manque jamais de dénoncer tant cette situation est immorale et injuste. Mais face à une situation où les héritières sont évincées même de cette demi-part, nous dépassons l’immoralité et l’injustice. Une telle situation est inacceptable tant au regard des valeurs collectives de notre pays que de sa constitution, de ses engagements internationaux et de ses lois. Dans ce contexte, Monsieur le président délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, tout en ayant pleinement confiance dans la justice, nous vous prions de bien vouloir prendre toutes les mesures de droit utiles pour faire avancer ce dossier et garantir les droits des héritières, rappelant ainsi que, dans notre pays, il est illégal d’évincer des femmes de l’héritage uniquement parce qu’elles sont femmes. Car ce dossier est loin d’être le seul« , conclut la lettre signée par Ghizlane Mamouni, présidente de l’association.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Aide directe au logement : 110.000 demandes soumises en une année

Société - La ministre Fatima Ezzahra El Mansouri a annoncé que 110.000 demandes ont été soumises au programme d’aide directe au logement.

Mbaye Gueye - 7 janvier 2025

Un nouveau service des urgences au CHU Ibn Rochd de Casablanca

Société - Le CHU Ibn Rochd inaugure son nouveau service des urgences, un espace ultramoderne s’étendant sur 11.500 m².

Rédaction LeBrief - 7 janvier 2025

Mortalité maternelle réduite de 70 % en 20 ans

Société - Le Maroc a enregistré une baisse impressionnante de 70 % du taux de mortalité maternelle en l’espace de deux décennies.

Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025

Hajj 1947 : l’inscription en ligne des candidats se déroule du13 au 24 janvier

Société - Le ministère des Habous et des Affaires islamiques a annoncé que les inscriptions électroniques pour le Hajj 1447 H/2026 se tiendront du 13 au 24 janvier 2025.

Mbaye Gueye - 6 janvier 2025

Incendie maîtrisé à Tétouan : la forêt de Moklata sauvée

Société - Un incendie s’est déclaré tôt ce lundi 6 janvier dans la forêt de Moklata, située à Tétouan. Les flammes, apparues vers 2 heures du matin, ont été rapidement maîtrisées.

Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025

Français vs anglais : l’école marocaine en transition

Société - Alors que l’anglais s’impose comme une langue incontournable, les écoles marocaines restent majoritairement ancrées dans une tradition francophone.

Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025

Réseau d’écoles AEFE : deux heures d’arabe par semaine en plus

Société Deux heures d'arabe de plus par semaine dans une école de mission française à Rabat.

Mouna Aghlal - 6 janvier 2025

Oukaïmeden : la magie des premières neiges

Société - La station de ski d’Oukaïmeden, nichée à 2.600 mètres d’altitude dans le Haut Atlas, retrouve son dynamisme grâce aux premières chutes de neige de la saison.

Rédaction LeBrief - 6 janvier 2025
Voir plus

L’immeuble yacoubian

Société - Témoin d'une époque, Alaa El Aswany pose, sans juger, un regard tendre sur des personnages qui se débattent dans le piège d'une société dominée par la corruption politique, la montée de l'islamisme, les inégalités sociales, l'absence de liberté sexuelle et la nostalgie du passé.

Rédaction LeBrief - 21 décembre 2023

Horaires des prières à Rabat

Société - Bienvenue sur notre page consacrée aux horaires de prière à Rabat ! Ici, nous fournirons les heures exactes des prières à Rabat ainsi que d'autres informations utiles.

Rédaction LeBrief - 13 mars 2023

MRE, qui ne veut pas de vous ?

DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».

Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024

La viande toujours aussi chère sur le marché de gros

Société - La viande bovine est proposée entre 88 et 91 dirhams le kilo, tandis que la viande ovine se situe entre 115 et 120 dirhams le kilo.

Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024

Fourrières à Casablanca : un système en crise

Société - D’après le rapport annuel 2023-2024 de la Cour des comptes, 97% de ces fourrières ne sont pas légalement constituées en tant que service public.

Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire