L’aide humanitaire peine à arriver à Gaza

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Sous le bruit des réacteurs d’avions militaires, des travailleurs déchargent des produits de première nécessité dans l’aéroport égyptien d’Al-Arich. Ainsi, l’aide internationale commence à entrer au compte-gouttes dans la bande de Gaza assiégée.

Des cargaisons d’aide arrivent par voie aérienne depuis des jours à cet aéroport, à environ 45 km de Rafah. Il s’agit du poste-frontière entre l’Égypte et Gaza et de l’unique ouverture sur le petit territoire palestinien ravagé par Israël.

Mais ce n’est qu’au cours du week-end que les premières cargaisons ont été autorisées à entrer à Gaza, qui compte 2,4 millions d’habitants. Parmi eux, plus de 5.000 personnes, en grande majorité des civils, dont plus de 2.000 enfants ont été tuées dans les bombardements israéliens.

100 camions d’aide nécessaires par jour

Pour les Nations unies, les Gazaouis ont besoin de 100 camions d’aide par jour. L’acheminement des aides à Gaza n’a toutefois commencé que dimanche dernier, après un retard de livraison d’une autorisation d’accès au territoire assiégé. En moins d’une heure, deux avions d’aises qataris et un avion indien ont atterri à Al-Arich. Des dizaines d’employés du Croissant-Rouge égyptien se sont par la suite précipités pour les décharger.

Youssef al-Mulla, un humanitaire du Fonds de développement du Qatar, a déclaré que l’émirat du Golfe avait fourni plus de 100 tonnes d’aide destinée à la bande de Gaza depuis le début de la crise. «C’est le quatrième vol qui atterrit à Al-Arich», a-t-il déclaré à l’AFP. Et d’expliquer que les deux premiers vols ont acheminé 37 tonnes d’aide et les autres environ 86 tonnes.

Néanmoins, selon lui, seuls deux camions d’aide qatarie sont entrés dimanche dans la bande de Gaza. «Nous avons (…) de l’aide au Qatar. Elle est prête à être envoyée à tout moment. (…) Mais nous ne pouvons pas (la) stocker» sur le territoire égyptien. Les entrepôts y sont déjà remplis, «et nous ne pouvons pas envoyer ces aides à Gaza», poursuit-il. Al-Mulla révèle aussi que les avions, arrivés dimanche, étaient prévus depuis trois jours. Ils ont cependant été retardés «en raison de la situation dans la bande de Gaza et du blocus israélien».