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À peine quelques semaines après la tenue, en décembre, du sommet Afrique-États-Unis à Washington, la ministre américaine des Finances, Janet Yellen, s’est envolée mardi pour une visite de onze jours dans plusieurs pays africains, dont le Sénégal, la Zambie et l’Afrique du Sud.
Une tournée qui sera scrutée, car après les annonces d’investissements de plus de 15 milliards de dollars, de nouveaux partenariats commerciaux et d’investissements sur les années à venir, l’Afrique attend des actes. Janet Yellen veut prendre le temps d’écouter pour rattraper le temps perdu après la parenthèse Trump, un président qui s’est totalement désintéressé du continent. Et surtout pour rattraper l’influence et les parts de marché perdues face à la Chine.
Au même moment, le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, sera également sur le terrain, pour une tournée dans cinq pays d’Afrique. Depuis 33 ans, il est de coutume que le chef de la diplomatie chinoise se rende en Afrique pour son premier déplacement en début d’année.
Janet Yellen considère que Pékin est le principal obstacle à la résolution des crises de la dette. Elle compte marquer des points sur ce dossier. Son discours et ses initiatives seront sans doute très suivis sur un continent où la moitié des États sont aujourd’hui en situation de stress financier. La Covid-19, la guerre en Ukraine et la hausse des taux d’intérêts américains affaiblissent leurs finances et pourraient précipiter les plus fragiles dans une nouvelle crise de la dette.
Avant d’atterrir à Dakar, la secrétaire au Trésor doit d’abord passer par Zurich où elle doit s’entretenir, ce 18 janvier, en marge du Forum de Davos, avec le vice-Premier ministre chinois Liu He, principal responsable des dossiers économiques. Alors que la Chine et la Russie cherchent à augmenter leur influence en Afrique, les États-Unis se retrouvent en position défensive, tentant de soutenir leur position sur le continent.
«Nous pensons que la croissance de l’Afrique sera un moteur clé de la croissance mondiale au cours des prochaines décennies», a déclaré aux journalistes un haut responsable du Trésor, cité par l’agence Reuters.
En Afrique, les deux pays doivent surtout convaincre avec des gestes concrets. L’administration américaine dit vouloir un nouveau partenariat, non pas humanitaire ou sécuritaire, mais basé sur le commerce et l’investissement pour soutenir durablement la croissance. Un regain d’intérêt qui doit s’inscrire dans la durée pour être crédible.
Dans l’immédiat, les États-Unis sont confinés à un rôle secondaire. Aujourd’hui, l’Afrique espère surtout que la réouverture de la Chine se traduira par une relance rapide des affaires, avec une hausse des échanges, du tourisme et, bien sûr, des exportations des matières premières pour ranimer la croissance.
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