La société de la raffinerie SAMIR © DR
Le FNSS monte au créneau et plaide toujours pour une reprise normale des activités de La Samir, qui réglera un certain nombre de problèmes, avec notamment une augmentation du stock national des hydrocarbures, ce qui impactera directement leurs prix sur le marché.
En marge du septième anniversaire du jugement de liquidation judiciaire prononcé le 21 mars 2016 à l’encontre de la société de raffinage, une réunion du bureau exécutif a eu lieu hier et au cours de laquelle les membres se sont dits préoccupés des conséquences déplorables de cette situation sur le pouvoir d’achat, la cherté des prix et la sécurité énergétique, dans un contexte mondial fortement perturbé et ouvert à toutes les possibilités.
Cette réunion était l’occasion de passer en revue les précédentes propositions du FNSS destinées à la sauvegarde de La Samir et de prendre position sur plusieurs points essentiels.
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La Samir : l’indifférence du gouvernement le rend complice
Pour le FNSS, le gouvernement est le premier responsable de cette situation. Pis encore, il le considère comme complice, avançant comme arguments son refus d’intervenir pour faire face aux dysfonctionnements du marché des hydrocarbures et faire cesser les pertes colossales qui en résultent depuis l’arrêt de la production de La SAMIR, l’adoption d’une libéralisation sauvage des prix et la paralysie du Conseil de la concurrence.
Dans son communiqué, le Front appelle, une nouvelle fois, l’exécutif à œuvrer pour assurer une reprise immédiate de la raffinerie de Mohammedia. Un message lancé également à toutes les autorités publiques chargées de la protection des intérêts du pays. Le but étant de s’attaquer au désordre observé sur le marché des hydrocarbures et de revenir à la régulation et au plafonnement des prix jusqu’à ce que les conditions d’une concurrence saine sur le marché soient réunies et que le lobby du monopole et de la domination soit démantelée.
Le FNSS souligne, par ailleurs, la nécessité d’ouvrir une enquête approfondie sur les soupçons de dilapidation de l’argent public dans l’endettement de la société, essentiellement à travers le crédit d’enlèvement (impôts et taxes collectés auprès des contribuables sans reversement au Trésor public dans les délais impartis). Pour cela, le Front a annoncé qu’il va coopérer avec l’Association marocaine pour la protection des deniers publics. Une plainte sera d’ailleurs déposée auprès des autorités compétentes pour identifier tous les acteurs impliqués dans cette affaire, en particulier les responsables de gouvernement et de la haute administration.
Il est à noter que l’État demeure le principal créancier de la société avec une part de 80% des dettes accumulées. Le reste est partagé entre des banques nationales et internationale.
Le marché boursier, l’ultime solution ?
Si les différents scénarios de réactivation de La Samir se sont soldés par un échec faute de nationalisation, c’est-à-dire la passation des fonds de la SAMIR à l’État ou leur passation à un acquéreur privé, ou encore ceux proposés dans le passé par le Front, une nouvelle solution apparaît comme une issue favorable à ce dossier qui traine depuis plusieurs années.
En effet, le FNSS a indiqué qu’il étudie actuellement la possibilité de recourir à l’ouverture d’une souscription publique via le marché boursier pour les personnes physiques et morales à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, afin d’acquérir les actifs de la société La SAMIR, libérés de toutes dettes et de toutes hypothèques.
Lire aussi : La Samir : liquider ou nationaliser ?
Comment va-t-il alors procéder ? Le Front a fait savoir qu’il prendra contact avec l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et les grandes banques nationales, dont la Banque populaire, Attijariwafa bank et Bank of Africa. Il leur demandera de l’aide pour contribuer à la réussite de cette grande initiative de dimension nationale, qui vise prioritairement à sauvegarder les intérêts du Maroc liés aux industries de raffinage pétrolier et à la sécurité énergétique du Royaume.
Enfin, le bureau exécutif a rappelé que le dossier de La Samir est une question qui concerne tous les Marocains. Aussi, tous ceux qui prônent la séparation du monde politique avec celui des affaires et plaident pour une sécurité énergétique nationale. Il a en outre appelé à multiplier les actions pour mettre encore plus la pression sous toutes ses formes possibles, jusqu’à la reprise du raffinage pétrolier à la raffinerie de Mohammedia.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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