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La reconnaissance par Israël de la souveraineté marocaine sur le Sahara, un triomphe diplomatique

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«Par cette lettre, le Premier ministre israélien a porté à la Très Haute Attention de Sa Majesté le Roi (Mohammad VI) la décision de l'Etat d'Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental». © DR

La décision d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara est un nouvel exploit diplomatique qui s’ajoute aux victoires politiques du Royaume grâce à la vision éclairée du roi Mohammed VI. Une décision attendue qui confirme la justesse de la position marocaine et la défense légitime de l’intégrité territoriale de Rabat. Elle ouvre la voie à la reconnaissance d’autres pays. La France de Macron en fera-t-elle partie ?

«Par cette lettre, le premier ministre israélien a porté à la Très Haute Attention de Sa Majesté le Roi (Mohammad VI) la décision de l’État d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara», indique le Cabinet royal dans un communiqué. Ainsi, peu après que le président de la Knesset, Amir Ohana, ait fait savoir que Tel-Aviv allait se prononcer sur la question, Israël a reconnu, ce lundi 17 juillet 2023, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

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Dans sa missive, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, précise que la position de son pays sera «reflétée dans tous les actes et les documents pertinents du gouvernement israélien». Elle sera «transmise aux Nations Unies, aux organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi qu’à tous les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques», ajoute le dirigeant israélien, selon des extraits de sa lettre cités dans le communiqué royal.

À noter que cette annonce majeure intervient à quelques jours de la célébration de la Fête du Trône. Cela «montre qu’il y a une grande considération de la part d’Israël dans le rôle de la monarchie marocaine dans la sécurité régionale». La même source souligne que cette décision «constitue également un signal fort dans le cadre du rôle joué par les Souverains marocains pour la paix entre la Palestine et Israël».

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Cette décision est d’autant plus importante que, pour le roi Mohammed VI, «le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international». «Cette décision va au-delà de la diplomatie et relève de l’aspect stratégique et sécuritaire entre les deux pays, y compris un message aux voisins du Maroc (l’Algérie)», a déclaré un haut responsable marocain à i24NEWS. Et, cette nouvelle n’a pas manqué de faire réagir la presse algérienne, comme TSA Algérie qui décrit les deux pays comme «deux colonisateurs qui se soutiennent mutuellement».

«Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une dynamique enclenchée ces dernières années avec la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Royaume sur ses provinces du Sud [NDRL : le Sahara], le soutien d’une quinzaine de pays européens, dont l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse, au plan d’autonomie et l’ouverture d’une trentaine de consulats à Laâyoune et Dakhla», a déclaré à l’AFP un haut responsable marocain sous le couvert de l’anonymat.

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De plus, environ 40% des États africains ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla, ce qui reflète l’orientation générale au sein du continent africain à soutenir l’intégrité territoriale du Maroc et ses droits légitimes sur cette partie de son territoire. Ils sont aujourd’hui plus de 27 États, en majorité des pays membres de l’Union africaine, à avoir ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla confirmant leur soutien sans équivoque à la marocanité du Sahara.

Un rapprochement tous azimuts

Ce «shift», rappelle Le360, est enclenché depuis plusieurs années grâce à la dynamique très favorable créée par la vision et l’impulsion du roi Mohammed VI. «Un de ses moments marquants restera la reconnaissance américaine de l’intégrité territoriale du Maroc et de sa souveraineté sur son Sahara. Une décision annoncée le 10 décembre 2020 par l’ancien président Donald Trump et qui ne s’est jamais démentie depuis, malgré le changement d’administration aux États-Unis».

Depuis leur normalisation diplomatique, le Maroc et Israël s’activent à accélérer leur coopération, essentiellement militaire, sécuritaire, commerciale et touristique. Dans la foulée de l’officialisation de la reconnaissance israélienne de la marocanité du Sahara, le chef d’état-major israélien a fait part de la nomination d’un attaché militaire pour la première fois au Maroc, le colonel Sharon Itah. Il prendra ses fonctions dans les prochains mois, a précisé un porte-parole militaire à l’AFP. Le bureau de liaison israélien à Rabat doit, lui, être élevé au rang d’ambassade et le Maroc s’apprête à faire de même à Tel-Aviv.

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Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a salué la décision. «Cette mesure va consolider les relations entre les États et les peuples, et la poursuite de la coopération afin de renforcer la paix et la stabilité régionale», a-t-il déclaré.

Le chef du Parlement israélien Ohana a, pour sa part, posté sur tous ses réseaux sociaux une image de lui posant devant une carte du monde. Sur cette photo, il pointe du doigt la partie où il est mentionné «Sahara marocain» entourée d’un cercle rouge, et avec une copie du journal marocain Al Ahdath Al Maghribia qui le montrait en Une. Pour rappel, Ohana avait appelé le premier ministre, Benyamin Netanyahu, à reconnaître la marocanité du Sahara. Un appel qu’il a lancé au siège de la Chambre des représentants lors de sa visite en juin au Maroc.

L’ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc, David Fischer, a vivement salué la récente décision d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara. De même, il a souligné le soutien international croissant en faveur des droits légitimes du Royaume sur ses provinces du Sud. «Lorsque j’ai signé la carte (du Maroc), je savais que le jour viendrait pour célébrer la réception par SM le Roi Mohammed VI d’une lettre du premier ministre Netanyahu, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara», a écrit David T. Fisher.

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Cette décision témoigne de la solidité des relations entre le Maroc et Israël, a souligné l’ancien diplomate américain lors d’une déclaration à la MAP. Il s’est réjoui du soutien exprimé par de grandes nations telles que l’Espagne et d’autres pays européens, qui reconnaissent la marocanité du Sahara. Fischer a également souligné que cette décision d’État illustre l’évolution des relations privilégiées entre le Maroc, Israël et les États-Unis. Une relation qui est susceptible de favoriser la paix, la sécurité et la prospérité dans toute la région.

L’eurodéputé Tomáš Zdechovský a salué, lundi, la décision «importante et historique» de la reconnaissance par Israël de la marocanité du Sahara. «Après les États-Unis et les principaux pays de l’UE, c’est une décision importante et historique d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara», a tweeté l’eurodéputé du groupe du Parti populaire européen au Parlement européen. Selon lui, cette décision «contribuera à accélérer la résolution de ce conflit, pour la construction d’une région pacifique».

Pour l’ancien ambassadeur du Japon au Maroc, Takashi Shinozuka, la décision d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara démontre une nouvelle fois «la très grande clairvoyance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI». «J’ai été très impressionné par ce nouveau développement qui démontre une nouvelle fois la très grande clairvoyance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI», a dit, mardi, le diplomate dans une déclaration à la MAP.

Lire aussi : Maroc-Israël : des perspectives prometteuses, selon Simon Skira

Soulignant le rôle important que le Maroc joue en faveur de la paix au Proche-Orient, Shinozuka s’est félicité de la dynamique créée par la décision de nombreux pays d’ouvrir des consulats dans les provinces du Royaume. Il a relevé que la décision d’Israël de reconnaitre la marocanité du Sahara et d’ouvrir un consulat dans la ville de Dakhla devrait donner une nouvelle impulsion à cette dynamique.

La France «ne peut plus faire l’autruche»

La prise de position de Tel-Aviv renforce les soutiens à la marocanité du Sahara et annonce de grandes transformations dans le traitement de ce dossier, notamment en Occident, où la seule inconnue reste aujourd’hui la position de la France. «Alors que Paris, en l’occurrence, était à l’avant-garde, soutenant l’option d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine dès sa présentation par le Royaume en 2007, la France d’Emmanuel Macron est désormais à la traîne sur la question. Jusqu’à quand ?», écrivent nos confrères du 360.

Emboitant le pas au Républicain, le député français et porte-parole du Mouvement démocrate (MoDem), Bruno Fuchs, a salué la décision «très forte» d’Israël de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Et, d’ajouter que la France «ne peut plus faire l’autruche». «La France qui voit ses relations se dégrader jour après jour avec son allié marocain ne peut plus faire l’autruche. Elle doit prendre position», a twitté le député.

Lire aussi : Les Républicains au Maroc : face au laxisme de l’Élysée, le parti contre-attaque

Pour Cherkaoui Roudani, la France devrait bientôt emboîter le pas à Israël. «Elle ne peut plus rester assise sur deux chaises. Elle doit être plus lucide et claire dans sa position. Le Maroc est intransigeant sur son intégrité territoriale et plusieurs pays, notamment européens l’ont compris», précise-t-il. Car pour l’interlocuteur de La Vie Eco, la reconnaissance par Israël de la souveraineté marocaine sur le Sahara ouvrira la voie à plusieurs autres pays européens, réticents à prendre une décision tranchée, pragmatique et réaliste concernant ce dossier.

«Ce n’est qu’une question de temps pour que ce dossier du Sahara soit résolu. Plus de 80% des pays membres de l’ONU ne reconnaissent pas la [pseudo, NDLR] rasd. La géopolitique de l’Europe est en train de changer à travers un rapprochement stratégique avec le Maroc, un partenaire fiable face aux défis sécuritaires dans la région. La diplomatie marocaine est agissante et très active dans ce sens. L’objectif est de mettre en place une stratégie globale de développement du continent africain, notamment sur les volets de la stabilité et de la sécurité», souligne le professeur universitaire.

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