Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
![Stress hydrique](https://files.lebrief.ma/uploads/2022/11/14122017/Stress-hydrique-900x450.jpeg)
Temps de lecture : 5 minutes
Le Royaume traverse sa période de sécheresse la plus intense depuis plus de trois décennies. Le dérèglement climatique a impacté l’économie nationale et les ménages. De plus, le gaspillage et la surexploitation des ressources hydriques, ainsi que le déficit pluviométrique, pèsent lourdement sur les réserves d’eau. Ces derniers ont enregistré leurs plus bas niveaux cette année.
D’après le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, depuis le début de 2022, le déficit pluviométrique enregistré est de 47% par rapport à la moyenne annuelle. À ce jour, le volume d’eau des barrages a atteint les 3.897,4 millions de m³ (Mm³). Alors que l’année dernière, il était à 5.636,7 Mm³.
Abderrahim El Hafidi, directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), était l’invité de 2M dans l’émission « Confidences de presse ». Lors de son passage, il a survolé de nombreux sujets d’actualité liés au secteur de l’eau. Il a notamment évoqué les réalisations dans les provinces du Sud, le déficit hydrique, le coût de production de l’eau et la station de dessalement de Casablanca.
Lire aussi : Sécheresse : sévir contre les inconscients
La consommation de l’eau
Le stress hydrique actuel impacte, de près, la consommation d’eau. Abderrahim El Hafidi a ainsi expliqué : «Comme tous les pays du monde, le Maroc souffre cette année de sécheresse, et donc d’un déficit hydrique. En revanche, le pays a réalisé une avancée significative en matière d’infrastructures, avec un total de 149 barrages, en plus de 20 autres en cours de réalisation». En dépit de la crise que traverse le pays, les réserves d’eau couvrent largement les besoins des Marocains. «La capacité de production de l’ONEE s’élève à 7 Mm³ par jour, contre une consommation nationale de 3,8 Mm³/j. Aucun problème ne se pose ainsi en termes d’infrastructures. Les capacités de stockage et de production dépassent les besoins des Marocains», a souligné le DG de l’ONEE.
Toutefois, il ajoute : «97% de l’eau produite provient des eaux de surface et des eaux souterraines, contre à peine 3% du dessalement de l’eau de mer. C’est ce qui pose problème actuellement».
Stress hydrique #Maroc: Conformément aux directives Royales visant le recours aux ressources hydriques non conventionnelles, un projet d’envergure a été lancé afin de réutiliser les eaux usées pour
l’arrosage des espaces verts et des golfs de la zone Rabat-Salé-témara-Skhirat. pic.twitter.com/o7KPAODZGp— 2M.ma (@2MInteractive) October 27, 2022
Les mesures prises
Le gouvernement a mis en place certaines mesures urgentes pour faire face à la pénurie d’eau. D’après Abderrahim El Hafidi, l’exécutif a eu recours à des barrages 100% agricoles pour approvisionner le Royaume en eau potable. «À titre d’exemple, dans la région de Tanger, en attendant la fin des travaux du barrage Kharroub qui devrait alimenter la station de traitement d’El Hachef, le ministère de l’Agriculture nous a donné la possibilité de raccorder le barrage Dar Khrofa à cette station, pour approvisionner la population en eau potable», a-t-il expliqué.
Le Maroc a opté pour la réduction du débit d’eau en été comme principale mesure. «Cette année, l’été a coïncidé avec la fête du sacrifice. Cette période a également connu le retour d’un grand nombre de Marocains résidant à l’étranger (MRE), ce qui a créé une certaine pression sur la ressource. Pour gérer cette période, nous avons dû réduire les débits dans certaines régions», a dévoilé le directeur général de l’ONEE. Cette mesure a permis de baisser la consommation d’eau à la fin de l’été d’environ 10% à 15%.
Enfin, conformément aux recommandations de la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement, Abderrahim El Hafidi affirme que le gouvernement a initié une réflexion de fond sur la restructuration du modèle de tarification adoptée par l’ONEE. «Le coût moyen de production du m³ d’eau par l’Office s’élève à 15 DH, contre un prix payé par le consommateur variant entre 2,5 et 3 DH/m³ pour les première et seconde tranches sociales. Le coût supporté par l’État pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens est donc énorme», précise-t-il.
Malgré les mesures prises par l’exécutif, la pénurie des précipitations et le changement climatique vont continuer à aggraver la sécheresse au Maroc. La situation est critique et il est temps d’agir ensemble pour atténuer les dégâts.
#StressHydrique | Conseil 3 pour économiser l'eau
Optimisez le fonctionnement de votre lave-linge en favorisant les programmes basse température et en lançant un cycle uniquement quand la machine est pleine
➡️ Préservons tous cette ressource précieuse!#بلا_ماء_ماكاين_حياة pic.twitter.com/XYw4aeYPLh— Redal (@RedalOfficiel) November 9, 2022
Temps de lecture : 5 minutes
Aïd Al-Adha 2024 : quand la tradition rencontre l’inflationC'est l'une des fêtes religieuses les plus importantes du calendrier islamique. Mais Aïd Al-Adha est bien plus qu'une simple célébration. C'… |
Mondial 2030 : le Maroc face aux défis du transportTous sont en ordres de batailles pour trouver la meilleure stratégie avant la grande échéance de la Coupe du monde 2030 que le Maroc va co-o… |
Lutte contre le travail des enfants : le Maroc en plein progrèsLe Maroc a réussi à réduire le nombre d'enfants travailleurs de 94% au cours des vingt dernières années. C'est ce qu'a affirmé ce mercredi à… |
Baccalauréat 2024 : c’est parti pour plus de 493.000 candidats !Le baccalauréat, rendez-vous annuel incontournable, est enfin arrivé après des mois de préparation intense. Pour les futurs bacheliers, c'es… |
Les réalités auxquelles s’est heurté le RAMEDEn 2012, après quatre années de tests pilotes, le Maroc déployait le programme RAMED, une initiative ambitieuse visant à démocratiser l'accè… |
Qu’est ce qui bloque le lancement de la 5G ?En répondant à une question orale sur « le lancement de la 5G » présentée par le groupe parlementaire du Rassemblement national des indépend… |
Opération Marhaba : c’est parti pour la 24e édition !Sous la présidence effective du roi Mohammed VI, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité annonce le lancement de la 24e édition de l’opér… |
Santé numérique : quel intérêt pour le Maroc ?Au Maroc, comme partout ailleurs, l’on s’inquiète de la protection des données personnelles. D’autant plus lorsqu’il s’agit de données sensi… |