La presse marocaine pleure le décès de Fatima Loukili

Rédaction LeBriefPublié le 26/03/2024 à 10:47

Temps de lecture

Fatima Loukili. © DR

Une figure emblématique du journalisme, de la littérature et du cinéma s’est éteinte ce mardi 26 mars. Fatima Loukili est décédée dans la matinée des suites d’une longue maladie, a annoncé la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT). Elle laisse derrière elle une empreinte indélébile grâce à son éloquence, sa voix et sa profonde culture.

Native de Meknès et diplômée en philosophie et sciences sociales, la défunte, dont le nom a été associé au slogan de la TVM «Ça bouge à la télé», avait fait ses débuts, en 1982, dans la radio, à Médi 1 qui venait tout juste d’être lancée. Elle a ensuite rejoint 2M où elle avait brillé notamment dans les débats politiques, ce qui avait fait la notoriété de la deuxième chaîne.

L’appel du septième art

Dans le domaine cinématographique, Fatima a amorcé son parcours avec le téléfilm « La dernière page » en 1985, dirigé par Jillali Ferhati, avant de s’illustrer en tant que scénariste, dialoguiste et script doctor dans divers films marocains, dont « Femmes et femmes », « Soif » et « Islamour » de Saad Chraib, ainsi que « La beauté éparpillée » de Lahcen Zinoun et « Elle est diabétique, hypertendue et elle refuse de crever » de Hakim Nouri.

Elle a également brillé devant la caméra, notamment sous la direction de Farida Benlyazid dans des films tels que « Une porte sur le ciel » (1986), « Casablanca, Casablanca » (2002) et « Ruses de femmes » (2005), ainsi que sous celle de Jillali Ferhati dans « La plage des enfants perdus » (1991) et « Mémoire en détention » (2003), et de Nabil Ayouch dans son court-métrage « Hertzian connection ».

Animée par sa passion pour le septième art, elle a présidé le Fonds d’Aide à la Production Cinématographique Nationale de 2019 à 2020, et a également présidé le jury du Festival du Film Documentaire sur la Culture, l’Histoire et l’Espace Sahraoui Hassani à Laâyoune en 2022. Son travail a été honoré lors de la dernière édition du Festival du Film National de Tanger.

Toute l’équipe LeBrief exprime ses sincères condoléances à la famille et aux proches de la défunte.