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La montagne, un joyau du tourisme marocain à exploiter

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La vallée de l'Ourika © DR

Pendant l’hiver, les montagnes constituent un pôle d’attraction touristique. Il s’agit d’un marché à fort potentiel marqué par un élargissement de la palette des choix de destinations offertes aux visiteurs à la recherche d’un air pur et d’un cadre apaisant. Toutefois, le tourisme de montagne au Maroc se voit contraint de faire évoluer son modèle pour répondre à une concurrence et à une demande de qualité accrue.

Grâce à la qualité et à la variété de ses sites naturels et de son patrimoine, le Maroc fait partie des meilleures destinations touristiques au monde. Le tourisme prend ainsi une place importante dans l’économie nationale, représentant directement 7% du PIB.

Et si le Royaume a bouclé l’année dernière avec des indicateurs au vert, en récupérant près de 84% de touristes au cours de l’année 2022 par rapport à 2019, il reste cependant encore du chemin à faire en matière d’offres touristiques, loin du modèle « soleil et plage ».

Lire aussi : Tourisme : le Maroc rayonne ! 

Tourisme de montagne, une filière à exploiter

Au Maroc, la montagne représente 26% du territoire national. Les trois Atlas et le Rif composent de merveilleux paysages escarpés, mais aussi ils font d’authentiques terrains de jeux pour tous les amateurs d’aventure.

Le tourisme de montagne permet d’ailleurs de faire vivre une population résidente. Il représente même une part essentielle de l’activité économique dans certains territoires et il est surtout en étroite relation avec tous les autres secteurs, notamment l’agriculture, l’artisanat, le commerce, les transports et la culture. C’est donc une niche touristique à haute valeur ajoutée qui peut fortement participer au développement socioéconomique de nombreuses régions.

En montagne, où l’investissement touristique est d’un coût en moyenne bien inférieur à celui du tourisme littoral, la réflexion stratégique et les initiatives des professionnels doivent faire preuve d’une performance exceptionnelle. Une importance particulière doit également être portée à l’emploi, afin de permettre aux jeunes la possibilité d’améliorer leurs conditions de vie en exerçant un tas d’activités en relation avec l’éco-tourisme.

Lire aussi : 2022, une année qui redonne des couleurs au tourisme

Miser sur les infrastructures

À ce jour, l’infrastructure qui existe reste assez limitée dans les régions montagneuses, qui ne bénéficient pas vraiment d’une stratégie claire mettant en avant leurs ressources naturelles et patrimoniales.

Pour faire face à cette problématique, il est désormais nécessaire d’intensifier les infrastructures pour répondre aux nouvelles attentes d’une clientèle marocaine et internationale, de plus en plus fascinée par la nature. À commencer par un bon accès des routes, une offre d’hébergement de qualité et une restauration large et variée.

Toutefois, la province d’Al Haouz s’est érigée en une destination privilégiée au niveau du tourisme de montagne et de nature. Disposant d’importantes potentialités, elle est un modèle réussi de ce type de tourisme.

Contacté par LeBrief, Marouan Chouioukh, président du Conseil provincial du tourisme d’Al Haouz, fait savoir que l’activité a repris de façon remarquable ces derniers jours, notamment après les dernières chutes de neige qui ont coïncidé avec les vacances scolaires.

«L’activité touristique au niveau de notre région bat son plein grâce à une grande affluence des touristes, surtout marocains qui ont choisi de vivre l’expérience exceptionnelle du tourisme de montagne et de nature», ajoute-t-il.

Interrogé sur l’offre touristique proposée au niveau de cette zone, notre interlocuteur précise que Al Haouz dispose actuellement d’une capacité d’accueil de 4.000 lits dans près de 400 établissements d’hébergement, ajoutant les différents sites naturels et touristiques offrent une multitude d’activités auxquelles les visiteurs peuvent s’adonner, notamment le ski alpin (à la station de l’Oukaïmeden), les randonnées équestres, les randonnées pédestres, le VTT, le parapente, l’alpinisme, le jet-ski et les balades en quad.

En outre, Marouan Chouioukh relève que le Conseil provincial du tourisme d’Al Haouz travaille en concertation avec les autorités locales et les partenaires pour le développement des sites, dans le but d’accélérer la tendance de cette filière du tourisme, ce qui permettra de générer des revenus plus importants à moyen et long terme.

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