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La jeunesse marocaine veut démocratiser le marché automobile

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Une jeunesse innovante soucieuse d’accompagner le Maroc de demain et les enjeux de l’avenir. Voilà ce qui ressort de la présentation au Roi de deux projets novateurs à même de propulser le pays sur le marché mondial de l’automobile. Neo Motors, la première marque 100% marocaine, et la société NamX, qui présente une voiture à hydrogène, illustrent l’ambition marocaine de s’inscrire en tant que référent mondial dans l’industrie automobile.

Marocains, jeunes et pionniers, Nassim Belkhayat, fondateur et PDG de la Société Neo Motors, et Faouzi Annajah, président et fondateur de la société NamX ont présenté lundi au Palais royal de Rabat, deux projets novateurs à même de propulser le pays sur le marché mondial de l’automobile.

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Renforcer le label «Made in Morocco», voilà l’ambition du premier constructeur marocain et d’HUV (Hydrogen Utility Vehicle), prototype de véhicule à hydrogène. Deux initiatives industrielles qui consacrent la vision royale en matière de développement durable et de promotion des énergies renouvelables, particulièrement la filière émergente de l’hydrogène vert.

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Avec de telles ambitions, le Royaume, qui joue déjà dans la cour des grands avec 700.000 voitures produites annuellement et l’ambition de passer à 1 million de véhicules par an dès 2026, souhaite conforter davantage son leadership et sa capacité à se projeter dans un avenir où le «Made in Morocco» sera une référence internationale.

Neo Motors : 7 années de travail

L’annonce a été faite en novembre 2022, lorsque le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, a affiché la volonté du Maroc d’acquérir de nouveaux savoir-faire dans le domaine de l’industrie automobile. Révélée à l’occasion de la 5ème édition des Industry Meeting Days, tenue les 28 et 29 avril à Tanger, la toute première marque de voiture 100% marocaine devrait connaître son lancement et sa commercialisation dès l’été 2023.

En effet, Neo Motors, société détenue par des capitaux marocains, a mis en place une unité industrielle à Ain Aouda, dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, pour la fabrication de véhicules automobiles destinés au marché local et à l’export. L’entreprise affiche une ambition de production d’une capacité annuelle prévisionnelle de 27.000 unités et un taux d’intégration locale de 65%. L’investissement total prévisionnel de ce projet s’élève à 156 millions de dirhams et permettra à terme la création de 580 emplois.

Son patron, Nassim Belkhayat, décoré par le Roi à l’occasion de la présentation du véhicule, n’a pas manqué, lors de cette cérémonie, d’exprimer sa fierté : «Cette décoration est une consécration de 7 années de travail, de patience, de passion, de moments durs, terribles même je vous dirai. On a vu le projet qui a failli mourir à deux ou trois reprises pour des raisons financières, d’autres techniques, d’autres d’ingénierie, d’autres d’homologation. C’est le parcours du combattant», a-t-il déclaré au micro de Hespress FR.

Et d’affirmer : «Aujourd’hui, on peut rêver au Maroc. Dans cet écosystème, il y avait déjà tout, on a rien inventé, on est pas des inventeurs, on a fait un travail d’intégration, d’innovation, pour intégrer des éléments existants sur la plateforme Maroc. (…) On a commencé par le moteur marocain, les batteries marocaines, on a travaillé avec une carrosserie en fibre de verre qui est celle utilisée dans les avions et les bateaux qui permet aujourd’hui une certaine solidité, rigidité et faible coût d’entretien à la différence des tôles».

Lire aussi : Chaînes de valeur mondiales, quel positionnement pour le Maroc ?

Selon le PDG de Neo Motors, le véhicule, sécure et fiable, a deux motorisations essence, moins encombrant et surélevé, un moteur 3 cylindres 82 chevaux et un moteur 4 cylindres 115 chevaux. Le véhicule consomme très peu, c’est un moteur Euro 5 qui consomme 6,4 L en consommation mixte et 5,4 L pour le petit moteur, détaille-t-il.

Idéale pour toutes les bourses, la voiture devrait être commercialisée entre 160.000 et 180.000 dirhams TTC. Le véhicule devrait facilement trouver «acquéreur auprès d’une clientèle urbaine, les jeunes primo-acquéreurs, les collectivités, les flottes d’entreprises, la police…C’est dire que le succès commercial est garanti», indiquait l’Economiste dans son édition du mercredi 23 novembre. De plus, l’entretien et les pièces de rechanges ne devront pas poser problème puisque tout sera produit intégralement auprès des usines et équipementiers marocains.

Pour ce qui est de l’approvisionnement du marché local, Belkhayat précise que cette opération se fera crescendo avec la montée de la société en croissance. «Il faut savoir que dans l’industrie, il faut respecter un temps industriel, c’est-à-dire qu’il y a une pré-série avant de lancer la grande série. On a une capacité d’usine à 5.000 véhicules, et donc l’année prochaine on sera à moitié de ce capacitaire, et en fonction de la demande, de l’accueil des citoyens, on souhaiterait atteindre les 2.500, 3.000 véhicules», affirme-t-il.

NamX, le Tesla marocain

Le véhicule NamX roulant 100% à l’hydrogène vert et conçu par le Franco-marocain Faouzi Annajah, a été suivi de près par le gouvernement. «Ce véhicule fait partie des marques marocaines que nous souhaitons accompagner pour développer la production, le design, la technologie», annonçait le ministre Ryad Mezzour, cité par l’Economiste.

Un projet qui inscrit le Maroc dans la dynamique mondiale à l’œuvre, consistant à développer de nouvelles formes de transport alliant efficacité et respect de l’environnement. Et la production projetée de l’hydrogène vert sur laquelle le Maroc se positionne ne pourra que favoriser le développement d’un tel projet.

Dévoilé il y a près d’un an lors du Mondial de l’Auto de Paris, NamX a déjà ouvert les préventes de sa voiture à hydrogène accélérant ainsi «la démocratisation de la mobilité propre, à l’heure où la question revêt une importance cruciale, à la croisée des grands enjeux géostratégiques et environnementaux».

«En lançant les préventes, nous posons les bases d’une communauté solide de clients et de fans avec qui nous partageons les mêmes valeurs: le goût de la liberté, l’amour de la conduite, le souci de l’environnement», avait déclaré Faouzi Annajah, co-fondateur de la société, cité dans le communiqué.

Le modèle HUV, dont le design intérieur a été réalisé par des talents marocains, combine un réservoir principal et un jeu de six capsules d’hydrogène pour une autonomie totale qui atteint 800 km et une recharge rapide du véhicule. Avec une vitesse de pointe de 250km/h dans sa version GTH 4×4 et une accélération de 0 à 100km/h en 4,5 secondes, le HUV est un véhicule à très haute performance.

Lire aussi : Le Maroc ambitionne de devenir une plateforme automobile décarbonée la plus compétitive au monde (Mezzour)

Grâce à un système propriétaire de capsules amovibles à hydrogène, NamX entend «rendre possible, sur abonnement, une expérience de la mobilité propre affranchie des contraintes traditionnellement attachées aux déplacements décarbonés». La «CapXperience», rendue possible grâce au «réseau de proximité de distributeurs automatiques de capsules d’hydrogène», permettra non seulement aux utilisateurs des véhicules NamX de «faire le plein» facilement dans de très nombreux lieux, mais il encouragera aussi le développement d’autres applications des capsules pour la maison comme dans la mobilité, ajoute le constructeur.

Destinées à satisfaire demain de multiples usages, conçues pour une distribution décentralisée, les capsules alimenteront dans un premier temps le HUV, le véhicule SUV à hydrogène développé par NamX, dont les premières livraisons sont prévues au Q4 2025.

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