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La Botola Pro, l’heure est au bilan

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Le rideau est tombé sur la Botola Pro Inwi et sa saison 2022-2023, qui a été particulièrement tumultueuse, autant pour la consécration du champion que pour la relégation. L’AS FAR a renoué avec le sacre après 15 ans d’attente et signe son retour en Ligue des champions. Dans cette compétition, les Militaires seront accompagnés par le Wydad, qui a terminé deuxième. Le FUS de Rabat a signé lui aussi son retour en Afrique, alors qu’au fond de la classe, l’Olympique de Khouribga et le Difaâ El Hassani d’El Jadida sont fixés et joueront en deuxième division la saison prochaine. Retour sur les faits marquants d’une année riche en émotions.

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Clap de fin : la saison 2022-2023 de Botola Pro Inwi a rendu son verdict vendredi dernier après 30 journées pleines de rebondissements. À l’heure du bilan, mention très bien pour l’AS FAR, qui a décroché son 13ᵉ titre de champion, d’un souffle devant le Wydad de Casablanca. Mention bien pour le FUS de Rabat qui, grâce à sa troisième place, signe son retour en Coupe de la CAF. Dans le bas du tableau, c’est l’Olympique de Khouribga et le Difaâ d’El Jadida qui ont occupé les deux dernières places, synonyme de relégation. Ils ont été, tous les deux, auteurs d’une saison désastreuse.

L’AS FAR : un sacre longtemps attendu

L’AS FAR a attendu 15 ans pour décrocher son 13ᵉ titre. Une issue logique et méritée au terme d’une longue lutte qui a mêlé les Militaires aux Wydadis. Les deux clubs ont maintenu le suspense jusqu’au bout du bout, mais finalement, c’est bien le club de la capitale, soit l’équipe qui a le plus occupé la première place cette saison, qui a enlevé le titre grâce à sa victoire lors de la dernière journée face à l’Ittihad de Tanger (2-3). Pour les Rouges, ils n’avaient plus leur destin en main. Même avec leur victoire (0-2) à Fès, ils devaient espérer un cadeau du club du Détroit. Chose qui n’a pas été réalisée.

Dans le détail, il n’y a rien d’exceptionnel de voir l’AS FAR championne avec 67 points, à une unité devant les Rouges. Sportivement, le club s’est donné les moyens pour y arriver, lui qui avait tout pour rivaliser en misant notamment sur des joueurs performants, comme Reda Slim, Hamza Igamane, Mohamed Moufid, Adam Ennafati, Larbi Naji et d’autres. Des noms qui mettent en avant la qualité du travail de la direction technique du club. La confiance et la détermination étaient aussi parmi les clés de cette prestigieuse consécration, sans oublier le soutien inconditionnel du public.

Certes, tout n’a pas été parfait du côté du club de la capitale, notamment avec une élimination de la Coupe du Trône et de la Coupe arabe des clubs champions. Ce titre ressemble donc à un lot de consolation pour les Militaires, qui ont également dû gérer avec plusieurs changements au niveau de son staff technique. D’abord, le départ du Belge Sven Vandenbroeck, juste avant le début de saison. lLarrivée de son successeur, le Français Fernando Da Cruz, qui lui aussi avait pris la porte en mai dernier, payant ainsi le prix de ses mauvais résultats. La direction a ensuite fait venir Houcine Ammouta, en lui accordant le poste de manager général et nommant Aziz Samadi au poste d’entraîneur.

Botola Pro : qui sont les gagnants ?

L’autre gros enjeu de la fin de saison aura été la course au podium et à la qualification directe pour les coupes inter-clubs africaines. À ce jeu, il n’y a pas eu de véritable concurrence lors des dernières journées, puisque le Wydad et l’AS FAR avaient validé leurs places pour la Ligue des champions. Le FUS de Rabat, troisième, s’est montré lui aussi très fort et a brillé sur le finish, en creusant l’écart avec ses poursuivants, l’Olympique de Safi et le Raja de Casablanca.

Les autres gagnants sont évidemment ceux qui ont réussi leur maintien. Si le haut de tableau offre le titre de champion et des places africaines, le bas, lui, propose deux billets promettant un aller direct en Botola Pro D2.

Et qui dit maintien cette saison, dit l’Ittihad de Tanger. Le club du Détroit s’est sauvé sachant qu’il ne comptait que deux petits points à la mi-saison. De l’avis de certains observateurs, la relégation s’avérait inévitable, car la situation était désespérée, mais ils ont eu finalement tout faux.

Pour l’IRT, les matchs de la phase retour étaient considérés comme des finales, dans lesquelles les joueurs ont livré une prestation remarquable. Bilan : 8 victoires, 4 défaites et trois nuls. Cette forme retrouvée et avérée a permis de générer un total de 27 points et la suite, on la connaît, une 14ᵉ place miraculeusement arrachée pour le grand bonheur des Tangérois qui ont cru jusqu’au bout à leur maintien. Mais derrière, c’est un grand travail qui a été mené par les dirigeants, qui ont opéré d’importants changements, comme la nomination de Hilal Tair et l’arrivée de joueurs expérimentés, comme l’ancien capitaine du Raja, Mohsine Moutouali ou encore Sofiane El Moudene. Bref, le collectif a fait le job et le miracle a fait le reste.

Quid des perdants ?

Du côté des perdants, on cite les deux clubs relégués : l’Olympique de Khouribga et le Difaâ El Hassani d’El Jadida, auteurs d’une saison cauchemardesque. Et globalement, ce sont les erreurs de casting du côté des joueurs et des entraîneurs qui ont fait sombrer les deux équipes, appelées à se remettre sérieusement en question pour se relancer.

Autre déception, celle du Raja. Mal en point depuis plusieurs saisons, le club casablancais a connu une saison chaotique dans la lignée des précédentes. Lors de la phase retour, les Verts ont été dans l’incapacité d’enchaîner des résultats positifs afin d’assurer une place dans le podium. Le tout dans un contexte instable et difficile marqué une crise financière aiguë. Conséquence : une saison 2023-2024 qui sera blanche.

De façon générale, cette saison nous a réservés des matchs disputés, une fin de saison spectaculaire, mais aussi des scènes de violence liées au hooliganisme sportif. Le problème de la dette est aussi marquant chez plusieurs clubs qui n’affichent pas une bonne santé financière. Le constat est sans appel : 250 millions de DH de dettes et près de 600 litiges. Des chiffres plus que préoccupants qui confirment que les choses doivent changer et plus vite, sous peine de courir à la faillite dans de nombreux clubs.

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