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Les troupes ukrainiennes, à l’offensive sur tous les fronts depuis le début du mois de septembre, ont libéré «plus de 500 kilomètres carrés de territoire et des dizaines de localités». L’essentiel de la région de Kharkiv, dans le Nord-Est du pays, et d’importants nœuds logistiques, tels qu’Izioum, Koupiansk et Lyman, à l’Est, ont en effet été repris.
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Face à cette contre-offensive, «l’échec des équipages russes à détruire l’équipement intact avant de se retirer ou de se rendre met en évidence leur mauvais état d’entraînement et leur faible niveau de discipline de combat. (…) Avec des formations russes soumises à de fortes pressions dans plusieurs secteurs et des troupes de plus en plus démoralisées, la Russie continuera probablement à perdre des armes lourdes», estime le Ministère britannique de la Défense.
Signe de la confiance gagnée suite au succès de leur opération, le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a promis de «garantir la vie, la sécurité et la justice» aux militaires russes qui choisiraient de se rendre. «Vous pouvez encore sauver la Russie de la tragédie et l’armée russe, de l’humiliation», a-t-il lancé. Et d’assurer, s’adressant aux soldats russes, «les Ukrainiens n’ont pas besoin de terres russes, les nôtres nous suffisent. Et nous allons les reprendre toutes.»
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En envoyant son armée envahir l’Ukraine, le Kremlin «vous a trompés et trahis», a encore accusé le ministre ukrainien. «Moscou n’aime pas la vérité. C’est plus facile pour eux de prétendre que vous êtes mort en héros en combattant les troupes de l’OTAN. Les pays de l’OTAN nous fournissent des armes, c’est vrai. Mais ce sont les militaires ukrainiens qui vous combattent avec ces armes».
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Et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a été, jeudi, au cœur de la colère de Moscou. Le Kremlin a, en effet, fustigé les propos de Volodymyr Zelensky, qui a évoqué, lors d’une interview avec le centre de réflexion australien Lowy Institute, des «frappes préventives» de l’instance de coopération militaire contre la Russie.
«Que doit faire l’OTAN ? Éliminer la possibilité que la Russie utilise des armes nucléaires. Mais surtout, je lance à nouveau un appel à la communauté internationale, comme avant le 24 février : des frappes préventives, pour qu’ils sachent ce qui leur arrivera s’ils les utilisent», a déclaré le dirigeant ukrainien. «Et non l’inverse, attendre des frappes nucléaires de la Russie pour pouvoir dire : “Oh, eh bien, tu fais ça, alors maintenant prends ça de notre part !” Revoir sa façon de faire pression, voilà c’est ce que doit faire l’OTAN, revoir sa façon de l’utiliser», a poursuivi Volodymyr Zelensky.
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La présidence ukrainienne a publié un message expliquant que les propos du chef d’état avaient été mal compris et qu’il parlait de sanctions et non de frappes nucléaires. Le porte-parole de Volodymyr Zelensky, Serguiï Nykyforov, a expliqué que ces propos avaient trait à des sanctions préventives qui auraient pu être prises à l’encontre de Moscou avant l’offensive du 24 février, et non à des frappes militaires préventives. «Il aurait fallu alors prendre des mesures préventives pour ne pas permettre à la Russie de déclencher la guerre. Je rappelle que les seules mesures dont il était alors question, c’étaient les sanctions», a-t-il précisé sur Facebook, disant que Kiev n’appellerait «jamais» à l’emploi d’armes nucléaires.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé l’Occident «d’attiser une guerre nucléaire». «Chaque personne sur Terre doit réaliser que ce personnage déséquilibré et bourré d’armes, Zelensky, cette marionnette, s’est transformé en monstre qui peut détruire la planète», a-t-elle écrit sur Telegram.
Pour le Kremlin, «de telles déclarations ne sont rien d’autre qu’un appel à débuter une nouvelle guerre mondiale avec des conséquences monstrueuses et imprévisibles», a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov, cité par l’agence Ria Novosti, appelant les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne à réagir à ces propos – jugeant que ces pays dirigeaient «de facto» les actions de Kiev.
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Le président américain, Joe Biden, a mis en garde contre un risque d’«apocalypse» pour la première fois depuis la guerre froide, en raison des menaces de Vladimir Poutine d’employer l’arme nucléaire. «Nous n’avons pas été confrontés à la perspective d’une apocalypse depuis Kennedy et la crise des missiles cubains», en 1962, a-t-il alerté. Le président russe «ne plaisante pas quand il parle d’un usage potentiel d’armes nucléaires tactiques ou d’armes biologiques ou chimiques, car son armée, on pourrait le dire, est très peu performante», a déclaré le dirigeant américain, lors d’une collecte de fonds dans le cadre de la campagne sénatoriale démocrate, à New York.
Vladimir Poutine avait fait une allusion à la bombe atomique dans un discours télévisé le 21 septembre. Il s’était dit prêt à utiliser «tous les moyens» dont il dispose dans son arsenal face à l’Occident, qu’il avait accusé de vouloir «détruire» la Russie. «Ce n’est pas du bluff», avait-il assuré, ajoutant que les États-Unis avaient créé «un précédent» lorsqu’ils avaient bombardé Hiroshima et Nagasaki, en 1945.
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Selon les experts, une attaque atomique emploierait probablement des armes nucléaires tactiques – plus petites en charge explosive qu’une arme nucléaire stratégique. Mais Washington considère que même une frappe nucléaire tactique pourrait déclencher une conflagration plus large.
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