Kiev appelle les soldats russes à la reddition leur promettant «vie, sécurité et justice»
Des soldats ukrainiens montent à bord d’un véhicule blindé près de la ville récemment reprise de Lyman, dans la région de Donetsk, le 6 octobre 2022. © Yasuyochi CHIBA / AFP
Les troupes ukrainiennes, à l’offensive sur tous les fronts depuis le début du mois de septembre, ont libéré «plus de 500 kilomètres carrés de territoire et des dizaines de localités». L’essentiel de la région de Kharkiv, dans le Nord-Est du pays, et d’importants nœuds logistiques, tels qu’Izioum, Koupiansk et Lyman, à l’Est, ont en effet été repris.
Lire aussi : Les troupes de Kiev lancent une «nouvelle phase d’opérations offensives» contre la ligne de front russe
Face à cette contre-offensive, «l’échec des équipages russes à détruire l’équipement intact avant de se retirer ou de se rendre met en évidence leur mauvais état d’entraînement et leur faible niveau de discipline de combat. (…) Avec des formations russes soumises à de fortes pressions dans plusieurs secteurs et des troupes de plus en plus démoralisées, la Russie continuera probablement à perdre des armes lourdes», estime le Ministère britannique de la Défense.
Signe de la confiance gagnée suite au succès de leur opération, le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a promis de «garantir la vie, la sécurité et la justice» aux militaires russes qui choisiraient de se rendre. «Vous pouvez encore sauver la Russie de la tragédie et l’armée russe, de l’humiliation», a-t-il lancé. Et d’assurer, s’adressant aux soldats russes, «les Ukrainiens n’ont pas besoin de terres russes, les nôtres nous suffisent. Et nous allons les reprendre toutes.»
Lire aussi : L’armée ukrainienne a commencé «la désoccupation» mais Moscou promet de reprendre les territoires reconquis par Kiev
En envoyant son armée envahir l’Ukraine, le Kremlin «vous a trompés et trahis», a encore accusé le ministre ukrainien. «Moscou n’aime pas la vérité. C’est plus facile pour eux de prétendre que vous êtes mort en héros en combattant les troupes de l’OTAN. Les pays de l’OTAN nous fournissent des armes, c’est vrai. Mais ce sont les militaires ukrainiens qui vous combattent avec ces armes».
Lire aussi : Ukraine : les alliés de l’OTAN en Allemagne pour coordonner les livraisons d’armes et de munitions
Et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a été, jeudi, au cœur de la colère de Moscou. Le Kremlin a, en effet, fustigé les propos de Volodymyr Zelensky, qui a évoqué, lors d’une interview avec le centre de réflexion australien Lowy Institute, des «frappes préventives» de l’instance de coopération militaire contre la Russie.
«Que doit faire l’OTAN ? Éliminer la possibilité que la Russie utilise des armes nucléaires. Mais surtout, je lance à nouveau un appel à la communauté internationale, comme avant le 24 février : des frappes préventives, pour qu’ils sachent ce qui leur arrivera s’ils les utilisent», a déclaré le dirigeant ukrainien. «Et non l’inverse, attendre des frappes nucléaires de la Russie pour pouvoir dire : “Oh, eh bien, tu fais ça, alors maintenant prends ça de notre part !” Revoir sa façon de faire pression, voilà c’est ce que doit faire l’OTAN, revoir sa façon de l’utiliser», a poursuivi Volodymyr Zelensky.
Lire aussi : La volonté de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN reste une menace pour la Russie, affirme le Kremlin
La présidence ukrainienne a publié un message expliquant que les propos du chef d’état avaient été mal compris et qu’il parlait de sanctions et non de frappes nucléaires. Le porte-parole de Volodymyr Zelensky, Serguiï Nykyforov, a expliqué que ces propos avaient trait à des sanctions préventives qui auraient pu être prises à l’encontre de Moscou avant l’offensive du 24 février, et non à des frappes militaires préventives. «Il aurait fallu alors prendre des mesures préventives pour ne pas permettre à la Russie de déclencher la guerre. Je rappelle que les seules mesures dont il était alors question, c’étaient les sanctions», a-t-il précisé sur Facebook, disant que Kiev n’appellerait «jamais» à l’emploi d’armes nucléaires.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé l’Occident «d’attiser une guerre nucléaire». «Chaque personne sur Terre doit réaliser que ce personnage déséquilibré et bourré d’armes, Zelensky, cette marionnette, s’est transformé en monstre qui peut détruire la planète», a-t-elle écrit sur Telegram.
Pour le Kremlin, «de telles déclarations ne sont rien d’autre qu’un appel à débuter une nouvelle guerre mondiale avec des conséquences monstrueuses et imprévisibles», a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov, cité par l’agence Ria Novosti, appelant les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne à réagir à ces propos – jugeant que ces pays dirigeaient «de facto» les actions de Kiev.
Lire aussi : Le scénario d’une frappe nucléaire contre l’Ukraine, une menace réelle
Le président américain, Joe Biden, a mis en garde contre un risque d’«apocalypse» pour la première fois depuis la guerre froide, en raison des menaces de Vladimir Poutine d’employer l’arme nucléaire. «Nous n’avons pas été confrontés à la perspective d’une apocalypse depuis Kennedy et la crise des missiles cubains», en 1962, a-t-il alerté. Le président russe «ne plaisante pas quand il parle d’un usage potentiel d’armes nucléaires tactiques ou d’armes biologiques ou chimiques, car son armée, on pourrait le dire, est très peu performante», a déclaré le dirigeant américain, lors d’une collecte de fonds dans le cadre de la campagne sénatoriale démocrate, à New York.
Vladimir Poutine avait fait une allusion à la bombe atomique dans un discours télévisé le 21 septembre. Il s’était dit prêt à utiliser «tous les moyens» dont il dispose dans son arsenal face à l’Occident, qu’il avait accusé de vouloir «détruire» la Russie. «Ce n’est pas du bluff», avait-il assuré, ajoutant que les États-Unis avaient créé «un précédent» lorsqu’ils avaient bombardé Hiroshima et Nagasaki, en 1945.
Lire aussi : Guerre en Ukraine : les nouvelles menaces de Poutine
Selon les experts, une attaque atomique emploierait probablement des armes nucléaires tactiques – plus petites en charge explosive qu’une arme nucléaire stratégique. Mais Washington considère que même une frappe nucléaire tactique pourrait déclencher une conflagration plus large.
France : le gouvernement Bayrou annoncé
Monde - Depuis le jardin d'hiver du palais de l'Élysée, Alexis Kohler a annoncé la composition du gouvernement de François Bayrou.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Syrie – États-Unis : un partenariat pour la paix et la justice
Monde - Alors que la Syrie traverse une période historique de transition, les États-Unis intensifient leurs efforts diplomatiques et humanitaires pour soutenir le peuple syrien.
Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024Allemagne : arrestation d’un homme menaçant un marché de Noël
Monde - L'individu se présente comme résident de Bremerhaven et affirme vouloir cibler des personnes d’apparence arabe ou du Sud.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Cyclone Chido à Mayotte : la France en deuil national
Monde - La France observe un deuil national ce lundi en solidarité avec Mayotte, durement frappée par le cyclone tropical Chido.
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Japon : Honda et Nissan en discussions pour une fusion historique
Monde - Les constructeurs automobiles japonais, Honda et Nissan, envisagent une fusion pour créer le troisième plus grand groupe mondial
Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024Record mondial : les astronautes chinois battent la marque de sortie extravéhiculaire
Monde - Deux astronautes chinois ont établi un nouveau record mondial de sortie extravéhiculaire en passant plus de neuf heures dans l’espace le 17 décembre, selon l’Agence spatiale habitée chinoise.
Farah Nadifi - 21 décembre 2024Briefing virtuel : Washington a fait le point sur la Syrie
Monde - Le vendredi 20 décembre, le Département d’État américain a organisé un briefing de presse virtuel consacré à la situation en Syrie.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Belgique : nouvelle prolongation pour la formation du gouvernement
Monde - Le Roi Philippe (Belgique) a décidé de prolonger la mission de Bart De Wever, le leader du parti nationaliste flamand N-VA, jusqu’au 7 janvier 2025.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024La CPI et immunités d’État : le cas Netanyahu et les ambiguïtés du droit international. Interview
Monde - La France, le 27 novembre, qui a souligné pour la première fois l’immunité de Benjamin Netanyahu, en raison du statut d’Israël, non partie au Statut de Rome
Farah Nadifi - 28 novembre 2024Le grand retour des BRICS
Monde - Le Sommet des BRICS est marquée par la guerre en Ukraine, et l’absence de Poutine, sous mandat d’arrêt international.
Rédaction LeBrief - 22 août 2023Soudan : la « reine nubienne »
Arnaud Blasquez - 11 avril 2019Donald Trump revient sur scène
Khansaa Bahra - 1 mars 2021Astronomie : le ciel de mai 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 2021Joe Biden devant le Congrès
Khansaa Bahra - 29 avril 202150 journalistes tués en 2020
Notre métier peut se révéler dangereux. 50 de nos confrères ont été tués en 2020 à travers le monde dans le cadre de leur profession de journaliste.
J.R.Y - 29 décembre 2020