Kiev, à bout d’armement, dépend aujourd’hui entièrement de l’Occident

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Le contrôle de l’entière région du Donbass dans l’est de l’Ukraine, où l’armée russe cristallise ses offensives, dépend de la ville de Sievierodonetsk. Selon le président Volodymyr Zelensky, cette ville stratégique «tient bon». La ville voisine, Lyssytchansk est entièrement contrôlée par l’armée ukrainienne, mais subirait des bombardements «puissants et chaotiques». «Sievierodonetsk, Lyssytchansk et d’autres villes du Donbass, que les occupants considèrent maintenant comme leurs cibles, tiennent bon», a affirmé le président ukrainien.

Une guerre devenue «désormais une guerre d’artillerie» où Kiev déplore chaque jour «jusqu’à 100 soldats»tués et «500 blessés» dans les combats pour contrer l’invasion russe enclenchée le 24 février dernier. Selon le chef adjoint du renseignement militaire ukrainien, Vadym Skibitsky, cité par The Guardian, l’Ukraine serait perdante en matière d’artillerie. Il précise que pour chaque pièce d’artillerie ukrainienne, la Russie engageait dix ou quinze. Selon lui, Kiev utilise 5.000 à 6.000 obus d’artillerie par jour et a «presque épuisé toutes ses munitions» de fabrication russe et soviétique. Pour lui, le sort de l’Ukraine «dépend» à présent exclusivement des armes fournies par ses alliés étrangers. Par ailleurs, le communiqué du ministère de la Défense précise que les Ukrainiens ont reçu, notamment, «environ 250 véhicules blindés de modèles occidentaux», mais insiste à nouveau sur le fait que «l’Ukraine a désespérément besoin d’armes lourdes, et très vite».