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Khouribga : ouverture de la 24e édition du Festival international du cinéma africain

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Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK). © DR

La 24e édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK) a débuté samedi soir, mettant en compétition 13 longs métrages et 14 courts métrages. La cérémonie d’ouverture, marquée par la présence de nombreuses figures du cinéma africain ainsi que de personnalités culturelles et médiatiques, a rendu un vibrant hommage à l’acteur marocain Mohamed El Khalfi.

Placée sous le Haut patronage Royal, cette édition a mis en avant les talents des cinéastes et artistes marocains et africains, qui composent les jurys des deux compétitions.

Le jury des longs métrages, présidé par la réalisatrice égyptienne Hala Khalil, comprend Jean Roke Patoudem (Cameroun), Afifa Hassainate (Royaume-Uni), Kalou Bi Goulian Émile (Côte d’Ivoire) et Saïdou Bokoum (Guinée).

Le jury des courts métrages est présidé par l’écrivaine et critique de cinéma tunisienne Sonia Chamkhi, accompagnée du critique de cinéma marocain Bouchta Farqzaid et de Yacouba Beidari (Niger).

Lire aussi : FICAK 2024 : Khouribga prête à briller pour sa 24e édition

Un promoteur du cinéma africain selon le ministre Mohamed Mehdi Bensaid

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a souligné que le FICAK, depuis sa création en 1977, s’efforce de donner une voix au cinéma africain, valorisant l’expression visuelle des peuples du continent.

«Au début, le Festival de Khouribga s’est distingué en misant sur un cinéma libre, accessible au public, et éloigné des standards du divertissement occidental. Le festival a accompagné l’évolution d’un cinéma africain créatif et populaire», a-t-il déclaré dans une allocution lue en son nom. Bensaid a ajouté que le cinéma africain est désormais «mature et capable» de conquérir les marchés nationaux et internationaux.

Il a également noté que de nombreux grands cinéastes africains, souvent honorés pour la première fois à Khouribga, sont aujourd’hui reconnus dans les festivals en Europe et en Amérique du Nord, et que les publics du monde entier commencent à découvrir le cinéma africain, tout comme ils ont découvert le cinéma indien ou sud-américain par le passé.

Sous la vision du roi Mohammed VI, le Maroc ancre son développement économique et culturel dans le continent africain. Le ministre a souligné que le Royaume a réussi à créer une base solide pour une industrie cinématographique robuste et crédible, positionnant ainsi l’Afrique sur la carte des industries créatives mondiales.

Perspectives d’El Malki

Habib El Malki, président de la Fondation du FICAK, a mis en avant la portée continentale de cet événement. Il a souligné que le festival célèbre chaque année la diversité, la créativité et la profondeur du cinéma africain, offrant ainsi une plateforme unique pour partager des œuvres cinématographiques de grande qualité et inspirantes.

El Malki a précisé que cette manifestation permet d’explorer une sélection exceptionnelle de films, mettant en lumière la richesse culturelle, sociale et politique de l’Afrique. «Ces œuvres nous transporteront dans des univers variés, nous invitant à réfléchir, à ressentir et à nous engager», a-t-il ajouté.

Le Mali, invité d’honneur de cette édition, apportera une contribution importante avec une sélection attrayante de ses films. «Les cinéastes maliens, par la diversité et l’originalité de leurs productions, ont grandement enrichi l’industrie cinématographique africaine. Nous sommes honorés de partager et de célébrer leurs œuvres durant le festival», a déclaré El Malki.

Cette 24e édition du FICAK mettra en avant six films maliens, projetés en présence de réalisateurs, écrivains, artistes et romanciers maliens. Le festival, qui fête cette année son 47e anniversaire, maintient des distinctions prestigieuses telles que le Prix de la critique cinématographique africaine et le Prix «Don Quichotte», décerné par la Fédération nationale des ciné-clubs au Maroc.

Lire aussi : FICAK 2023 : création de la Fédération des festivals panafricains, de cinéma et de télévision

Diversité et engagement

Le programme, qui se déroule jusqu’au 18 mai, inclut des projections de films pédagogiques pour les élèves et étudiants de la région, ainsi qu’une compétition de scénarios, une première dans l’histoire du Festival.

En outre, le FICAK s’ouvrira à son environnement en organisant le «Festival culturel des détenus africains» au sein de la prison locale de Khouribga. Des colloques et des débats de minuit, une tradition reconnue du festival, seront également au programme, visant à rapprocher le cinéma des cinéphiles.

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