Jubilé d’argent : 25 ans de révolution sportive

Temps de lecture : 6 minutes

Le sport au Maroc a connu une transformation sans précédent, tant au niveau des infrastructures que des performances des athlètes. Les initiatives royales ont permis de développer des installations modernes, de promouvoir la formation des jeunes talents et d’améliorer les résultats sportifs sur la scène internationale. Aziz Daouda, ancien directeur technique de la Fédération royale marocaine d’athlétisme et actuel directeur technique en charge du développement à la Confédération africaine d’athlétisme (CAA), nous offre un aperçu détaillé de cette évolution.

Lire aussi : Yalla Vamos 2030 : les prémices d’un Mondial historique

Une vision royale pour le développement sportif

Maquette du futur Stade Hassan II

Le règne du roi Mohammed VI a débuté sous les meilleurs auspices pour le sport marocain, avec une performance historique de l’athlétisme national aux championnats du monde. Cet exploit a été un cadeau symbolique des athlètes à leur nouveau roi, qui a répondu par une sollicitude royale marquant les débuts d’une ère nouvelle pour le sport au Maroc.

«Dès le début, le Roi a clairement indiqué que le sport jouerait un rôle crucial dans le développement socio-économique durable du pays, l’épanouissement des citoyens et la promotion de l’image du Maroc à l’international», indique Aziz Daouda. L’expert rappelle qu’en 2008, face à une certaine lenteur dans la mise en œuvre de sa vision, le roi Mohammed VI a adressé une lettre historique aux acteurs de la vie sportive lors des assises nationales. Cette lettre a dressé un constat des lacunes existantes, mais a également tracé la voie à suivre pour le développement du sport au Maroc. Elle reste à ce jour une référence incontournable pour tous les acteurs du secteur sportif.

Infrastructures et formation : les piliers de la transformation

Les infrastructures sportives modernes inaugurées sous le règne de Mohammed VI ont été déterminantes dans l’amélioration des performances des sportifs marocains. Aziz Daouda cite en exemple l’académie Mohammed VI de football et le Centre national Mohammed VI des handicapés. Ces installations offrent, dit-il, non seulement des conditions d’entraînement optimales, mais intègrent également le sport comme un droit constitutionnel depuis la révision de la constitution en 2011, une première dans l’histoire du pays.

Aziz Daouda souligne que ces initiatives royales ont considérablement amélioré la formation et l’encadrement des jeunes sportifs marocains. «La mise en place de programmes de formation avancés et d’infrastructures modernes a permis une meilleure détection et développement des talents locaux, contribuant à élever le niveau des performances sportives marocaines sur la scène internationale», ajoute notre interlocuteur.

Lire aussi : Le soft power au service du Maroc 

Des résultats remarquables et des opportunités futures

Le roi Mohammed VI a posé pour une photo-souvenir avec les membres de l’équipe nationale, le 20 décembre 2022, au Palais Royal de Rabat © MAP

Les fruits de la vision royale commencent à se concrétiser avec des résultats remarquables dans diverses disciplines sportives, notamment le football. «La dynamique actuelle du football marocain, tant masculin que féminin, est une illustration parfaite des orientations stratégiques du roi Mohammed VI et de son engagement envers le sport. Les succès des Lions de l’Atlas au Mondial du Qatar et la qualification de l’équipe féminine pour le Mondial 2023 sont des exemples éclatants de cette réussite», assure Daouda.

À cela s’ajoute la candidature conjointe Maroc-Espagne-Portugal pour la Coupe du monde 2030 qui, selon Aziz Daouda, est un élément clé de cette stratégie de développement. «Cette initiative montre la vision ambitieuse du Maroc pour se positionner comme un organisateur de premier plan de grandes manifestations sportives. Le Maroc a déjà démontré sa capacité à organiser des événements de grande envergure, comme les Jeux africains, et sa détermination à transformer chaque projet en une réalité, indépendamment du résultat des candidatures précédentes», poursuit-il.

Lire aussi : le sport féminin au Maroc, entre progrès et défis 

Reconnaissance et engagement pour l’Afrique

Cette vision royale a été reconnue internationalement. Le Prix de l’Excellence sportive décerné au roi Mohammed VI par la Confédération africaine de football (CAF) en 2022 témoigne des réalisations du sport marocain et de l’engagement du Souverain envers le football africain. Dans son discours de réception, le Roi a réaffirmé son engagement en faveur de la jeunesse africaine, soulignant l’importance du sport comme levier de développement humain durable. «Cette reconnaissance internationale est un hommage à la vision royale et à la place prépondérante du Maroc sur la scène sportive africaine», nous dit Aziz Daouda. L’ancien DTN de la FRMA rappelle d’ailleurs que le Maroc, sous la direction du roi Mohammed VI, est perçu comme un allié fiable et un exemple à suivre par les pays africains. «Les nombreuses visites royales et la sollicitude démontrée dans différentes régions d’Afrique ont consolidé cette position unique du Maroc sur le continent», précise-t-il.

Lire aussi : Le retour des Lions de l’Atlas : une soirée riche en émotions

Outre le football masculin, le sport féminin a également connu un essor significatif. La participation de l’équipe féminine de football des moins de 17 ans à la Coupe du monde en Inde et la qualification historique de l’équipe nationale féminine pour le Mondial 2023 illustrent cette dynamique positive.

Par ailleurs, la transformation du sport marocain sous le règne de Mohammed VI est également visible dans d’autres disciplines. Daouda cite le kick-boxing, le karaté et le Muay-thaï qui ont tous enregistré des résultats remarquables. Par exemple, l’équipe nationale de kick-boxing a récolté plusieurs médailles aux compétitions internationales, tandis que les karatékas marocains ont brillé lors des championnats du monde et d’Afrique.

Enfin, en regardant vers l’avenir, le Maroc continue de se positionner comme un acteur majeur dans le domaine sportif. «La candidature pour la Coupe du monde 2030 est un projet ambitieux qui pourrait transformer encore davantage le paysage sportif national. Les infrastructures modernes, la formation continue des jeunes talents et l’organisation de compétitions internationales sont autant d’éléments qui contribueront à maintenir et à renforcer les progrès réalisés», conclut Daouda.