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Jubilé d’argent : 25 ans de réformes socio-économiques

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Le règne du roi Mohammed VI se distingue par son caractère exceptionnel pour le Maroc. Il est impossible d’évoquer cette période sans rappeler les contributions marquantes du Souverain. Tout commence en 1999, lorsque le roi Hassan II décède et que Mohammed VI accède au Trône, apportant une nouvelle approche à tous les niveaux. Sa vision novatrice introduit un concept inédit d’autorité, transformant fondamentalement la gestion des affaires publiques.

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Parmi les nombreux concepts qui voient le jour, celui des agents d’autorité a modifié les choses en profondeur. Ce nouveau concept, c’est d’abord les relations entre agents d’autorité et citoyens, avec une mobilité, des agents d’autorité, plus constante. Auparavant, ces derniers élisaient domicile ad vitam æternam dans la même localité, avec toutes les prérogatives que cela engendre.

À cette époque, il devient clair que la gestion publique ne peut plus être conduite comme auparavant. Les autorités publiques doivent désormais rendre des comptes, non seulement à leurs supérieurs, mais aussi à une hiérarchie socio-économique plus large, responsable de la gouvernance globale du pays. «Il fallait se rendre compte que finalement, on ne pouvait plus parler de la gestion des affaires publiques de la même manière qu’auparavant. On a commencé à regarder et à analyser de manière très directe ceux qui ont le pouvoir de gérer les affaires publiques. Ils ne sont plus seuls et ils doivent rendre compte d’abord, non pas à leur chef, mais rendre compte à une hiérarchie socio-économique qui est celle qui gouverne la gestion globale du pays», déclare Driss Aissaoui, économiste, analyste et acteur politique à LeBrief.

Ce changement de paradigme se manifeste par l’inclusion de diverses personnalités dans le processus de gestion publique. La responsabilité et la transparence deviennent les maîtres-mots. Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, on commence à examiner et à évaluer qui fait quoi, si les bonnes personnes occupent les bons postes, … Le concept d’alternance politique et administrative est introduit, stipulant que les mandats sont limités dans le temps, encourageant ainsi l’efficacité et la performance.

Certaines personnes peuvent occuper des postes de responsabilité pendant plusieurs années, notamment dans les grandes entreprises publiques, pour permettre une continuité et une stabilité nécessaires au développement. Ce principe de durée est accordé pour prouver leur compétence et leur capacité à gérer.

Avec cette nouvelle approche de l’autorité, des changements notables surviennent dans la Constitution et la gestion politique. Des institutions constitutionnelles chargées de la gouvernance voient le jour, reflétant une évolution significative par rapport à l’époque précédente, où la course au pouvoir dominait. La révision constitutionnelle de 2011 marque un tournant décisif. Un discours important du Roi en mars 2011 précède cette réforme, annonçant une ère de transformation.

L’instauration de ces réformes engendre une gestion publique plus transparente et responsable. Les autorités publiques doivent rendre des comptes, garantissant ainsi une meilleure gouvernance et une administration plus efficace. Ces changements participent à la modernisation et à la dynamisation de l’économie marocaine, sous l’égide du roi Mohammed VI.

Une des premières et plus marquantes institutions créées fut l’Instance Équité et Réconciliation (IER). Cette entité a permis de tourner la page sur les moments les plus difficiles de l’histoire du pays. Grâce à l’IER, le Maroc a pu établir une ligne de démarcation nette entre le passé et l’avenir. Ce processus a produit des résultats tangibles : de nouvelles initiatives, des réformes profondes, et une prise de conscience collective qui ont transformé le pays.

Ce règne est également marqué par des initiatives économiques majeures visant à diversifier l’économie marocaine et à renforcer ses infrastructures. Les réformes entreprises touchent divers secteurs, de l’agriculture à l’industrie, en passant par les énergies renouvelables et les nouvelles technologies. Le Maroc s’impose ainsi comme un acteur économique clé en Afrique et dans le monde arabe, attirant des investissements étrangers et développant des partenariats stratégiques.

En 2011, le Maroc était en mouvement. Là où de nombreux pays ont subi des coups durs entravant leur progression, le Maroc a réussi à éviter cela grâce à des réformes qui lui ont permis d’aller de l’avant. Les changements introduits reposaient sur un nouveau concept d’autorité et l’exigence d’un système où chacun, à tous les niveaux, devait rendre des comptes aux institutions. «En 2011, c’était le Maroc qui bouge. Là où beaucoup de pays ont reçu des coups qui ont cassé leur élan, je pense que le Maroc a pu échapper à cela avec des réformes qui lui ont permis justement d’aller de l’avant. Alors les changements dont on a parlé depuis le départ, c’est ce nouveau concept d’autorité, c’est cette nécessité d’avoir un système où les gens rendent des comptes à des institutionnels, à des institutions, à ceux qui sont avec eux…», déclare Aissaoui.

Aujourd’hui, le Maroc est un pays autonome et ambitieux, investi dans la construction de son avenir et ouvert à des projets novateurs et constructifs pour toute la société. La révision de la Constitution en 2011 a eu un impact extraordinaire sur le paysage politique marocain, permettant des changements significatifs. Par exemple, les frères musulmans ont pris le pouvoir pour deux mandats, ce qui a introduit de nouvelles dynamiques politiques. Cependant, l’alternance politique a permis de diversifier les discours et de revenir à une voie plus traditionnelle pour le Royaume.

Les réformes économiques

Sur le plan économique, des réformes majeures ont été adoptées, influençant positivement le taux de croissance du Maroc. Ces réformes, souvent interconnectées avec des politiques socio-économiques, ont eu des impacts durables. La diplomatie marocaine vis-à-vis des pays africains a également été remarquable, ouvrant des portes insoupçonnées.

Un exemple notable est le projet de gazoduc entre le Nigeria et le Maroc. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de développement de la façade atlantique du Maroc en collaboration avec les pays du Sahel. Ce projet représente une transformation majeure, promettant de convertir des régions autrefois perçues comme politiquement instables en exportateurs de richesses naturelles. L’exportation de gaz naturel depuis le cœur de l’Afrique vers la Méditerranée illustre parfaitement cette ambition.

Les initiatives extraordinaires mises en œuvre au Maroc ont profondément marqué l’économie et le développement du pays. Prenons quelques exemples pour illustrer ces grandes réformes qui ont eu un impact significatif.

Tout d’abord, les réformes économiques ont permis de maintenir et d’augmenter le taux de croissance. Grâce à une gestion stratégique et des investissements judicieux, le Maroc a pu non seulement stabiliser son économie mais aussi se projeter vers un avenir prometteur. L’une des initiatives phares est le projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc, qui illustre parfaitement cette dynamique.

En plus de ce projet, le développement de la ville de Dakhla est un autre exemple marquant. Tout le travail accompli pour en faire une zone stratégique, a ouvert des perspectives de coopération avec les pays africains. Dakhla, en particulier, joue un rôle crucial. La ville est devenue un véritable pôle de développement, accueillant des événements internationaux et facilitant les relations avec les pays africains.

Les investissements massifs à Dakhla ont transformé cette région naturelle en un espace de création de richesse. L’agriculture y connaît une révolution, avec l’introduction de nouvelles cultures et une meilleure gestion des ressources en eau. Cela contribue non seulement à l’économie locale mais également à la sécurité alimentaire du pays.

«Nous pouvons regarder juste le type d’événements qui se passent là-bas, les mises en relation qu’il y a au niveau de Dakhla, pour les pays d’Afrique. Il y a, également, le fait qu’avec Dakhla, avec tout ce qui est en train d’être fait en termes d’investissement, nous sommes en train de transformer cet espace naturel en un espace de création de richesse extraordinaire», nous explique Driss Aissaoui.

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Le roi Mohammed VI au Collège royal. Il y obtiendra son baccalauréat en 1981. DR

Cependant, ces succès ne seraient pas possibles sans des réformes parallèles dans le système éducatif et de santé. Le Maroc a connu une évolution remarquable dans ces domaines. Historiquement, des problèmes de santé publique, comme les campagnes de vaccination, ont été un défi. Le roi Hassan II, en donnant l’exemple publiquement, a encouragé les citoyens à suivre les programmes de vaccination.

La famille royale a joué un rôle exemplaire en matière de santé et de gestion publique. Leur implication a été cruciale pour démontrer l’importance des mesures de santé publique et pour instaurer la confiance dans les institutions. Par exemple, pendant la pandémie de Covid-19, le Maroc a démontré sa capacité à gérer une crise sanitaire complexe. La vaccination de la population a été réalisée efficacement et rapidement, montrant ainsi la robustesse du système de santé marocain.

Le bilan des réformes et des initiatives marocaines est impressionnant. Le pays a su naviguer à travers des périodes de changement avec une vision claire et une détermination inébranlable. Les réformes économiques, combinées à des améliorations dans les systèmes éducatif et de santé, ont permis au Maroc de se positionner comme un leader régional.

La coopération avec l’Afrique, symbolisée par des projets comme le gazoduc, et le développement stratégique de régions comme Dakhla, montrent la volonté du Maroc de s’intégrer pleinement dans l’économie mondiale. Le pays se transforme en un hub économique et logistique, reliant l’Afrique au reste du monde.

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Cette responsabilisation a été cruciale pour le progrès du pays. Nommer quelqu’un à un poste avec des attentes de résultats concrets, et récompenser les performances, a permis au Maroc d’avancer. Cela nous amène à examiner les efforts du Maroc dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. L’exemple le plus pertinent est l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH). Cette initiative, lancée en 2005, réfléchie et mise en œuvre en plusieurs phases (phase 1, phase 2, phase 3), a permis de s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté.

Le Haut Commissariat au Plan a d’abord identifié les poches de pauvreté et d’exclusion économique. Cette étude a permis aux autorités marocaines de cibler les provinces nécessitant des investissements. L’INDH a ensuite utilisé une approche de programmation socio-économique intelligente pour remonter les informations du terrain jusqu’aux décideurs. Grâce à cette digitalisation et programmation, de nombreuses provinces et cités ont pu sortir de la pauvreté. Les chiffres témoignent de cette réussite, montrant comment le Maroc a pu se développer sans heurts.

Ce développement équilibré a été soutenu par divers projets et initiatives visant à respecter les équilibres socio-économiques. Parmi ces initiatives, l’accueil de la conférence mondiale sur l’environnement a été particulièrement marquant. Cet événement a non seulement souligné l’engagement du Maroc envers le développement durable, mais a également mis en avant les experts marocains, renforçant ainsi leur rôle dans le domaine.

Les Marocains et les Marocaines impliqués dans la protection de l’environnement ont pu travailler de manière efficace et utile. Ainsi, le développement socio-économique du Maroc ne se limite plus à une simple croissance économique, mais intègre également la protection de l’environnement.

Un autre aspect important de l’INDH a été la participation active des citoyens. Les communautés locales ont été impliquées dans les projets, ce qui a permis de mieux répondre à leurs besoins et de garantir un développement inclusif. Les résultats de ces efforts sont visibles à travers l’amélioration des conditions de vie dans de nombreuses régions du pays.

Il est également crucial de mentionner les réformes dans le domaine de l’éducation et de la santé, qui ont accompagné les initiatives économiques. Ces secteurs ont connu des avancées significatives, contribuant ainsi à une amélioration globale du bien-être de la population. Les efforts pour améliorer les infrastructures éducatives et sanitaires ont été soutenus par des investissements conséquents, permettant de répondre aux besoins croissants de la population. «Le système éducatif et le système de santé au Maroc ont connu une évolution extraordinaire. Parce que pendant un long moment, on était en proie à des problèmes. Est-ce qu’on a fait la vaccination aux enfants? Est-ce qu’on a fait la vaccination contre telle et telle maladie? Et il fallait que le roi lui-même, c’était le roi Hassan II qui le faisait souvent publiquement devant les gens pour essayer de leur donner l’exemple. Lui-même et sa famille, ses fils, ses filles… ont joué ce rôle de démonstration par rapport à la société marocaine. La famille royale a donné l’exemple aux Marocains», explique le politologue.

Plus proche dans le temps, la gestion de la pandémie de Covid-19 a également mis en lumière la capacité du Maroc à gérer des crises complexes. La campagne de vaccination, menée de manière efficace et rapide, a montré la robustesse du système de santé marocain et la coordination entre les différentes institutions. Cela a renforcé la confiance des citoyens dans les capacités de leur pays à faire face aux défis sanitaires.

Les stratégies développées par diverses institutions marocaines, telles que le Haut Commissariat aux eaux et forêts, devenu aujourd’hui l’Agence nationale pour l’eau et la forêt, ont joué un rôle clé dans le développement du Maroc moderne. Ces initiatives ont transformé le pays en une nation ouverte et démocratique, permettant à ses citoyens de s’épanouir. Les réformes judiciaires, visant à garantir une plus grande transparence et indépendance de la justice, en sont un exemple marquant, avec une participation active de spécialistes et de non-spécialistes.

Parmi les initiatives notables, l’on peut citer la création du Conseil National des Droits de l’Homme. Ces institutions, ainsi que d’autres comme le Conseil des Marocains Résidents à l’Étranger, ont contribué à faire du Maroc un pays moderne et démocratique. Elles ont permis de réfléchir sur l’identité du pays et sur ce qu’il pourrait devenir à l’avenir.

Un autre aspect essentiel du développement du Maroc est le processus de décentralisation et de déconcentration entamé dans les années 70. Ce processus a pris du temps et a nécessité une réflexion approfondie, mais il a permis de définir le type de gouvernance et de gestion économique que le pays souhaitait adopter. Aujourd’hui, la décentralisation et la déconcentration sont au cœur du fonctionnement des institutions marocaines, y compris le Parlement et les structures de gouvernance locale.

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Le Roi Mohammed VI, le 7 octobre 2014 à Rabat, à l’inauguration du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain. DR : MAP

Les efforts pour préserver et promouvoir le patrimoine culturel marocain, matériel et immatériel, ont également été significatifs. Sous le règne de Mohammed VI, une grande réflexion sur le capital immatériel a été menée, aboutissant à des initiatives visant à ouvrir de nouveaux chantiers pour l’avenir. Ces chantiers incluent des projets culturels, économiques et sociaux.

Parmi les événements à venir qui marqueront le Maroc, on peut citer l’organisation de compétitions sportives majeures. En 2025, le pays accueillera le Championnat d’Afrique de football masculin, suivi du Championnat du monde et d’Afrique féminin. L’apothéose sera l’organisation de la Coupe du Monde de football 2030, conjointement avec l’Espagne, le Portugal et certains pays d’Amérique latine. Ces événements nécessitent des infrastructures de pointe, et le Maroc travaille activement pour être prêt.

En ce qui concerne les réalisations économiques, les réalisations du roi Mohammed VI sont impressionnantes. Le Maroc a réussi à se positionner comme un acteur majeur dans le concert des nations industrialisées. Le développement de l’industrie automobile, avec des usines à Tanger et Kénitra, en est un exemple. Les statistiques sur les ventes et les réalisations dans ce secteur témoignent de l’importance de ces efforts.

Le Maroc a également renforcé sa présence en Afrique, notamment dans les secteurs bancaire et de l’assurance. Les banques marocaines et les compagnies d’assurance ont joué un rôle crucial dans le développement économique du continent. Cette expansion a renforcé les liens entre le Maroc et le reste de l’Afrique, ouvrant de nouvelles opportunités de coopération et de développement.

L’identité religieuse et linguistique avant tout

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Discours d’Ajdir, prononcé par le roi Mohammed VI le 17 octobre 2001. DR

La langue amazighe, ou tamazight, représente une richesse linguistique et culturelle profonde ancrée dans l’histoire millénaire des peuples berbères en Afrique du Nord. Utilisée par divers groupes ethniques berbères à travers le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et d’autres régions, elle incarne une identité qui traverse les siècles malgré les influences extérieures et les pressions historiques.

Le discours d’Ajdir est une référence significative dans l’histoire récente de la langue amazighe. Ce discours a marqué une étape cruciale dans la reconnaissance et la promotion de la culture et de la langue amazighes. L’événement d’Ajdir a symbolisé la revendication d’une identité culturelle longtemps marginalisée. Il a conduit à des avancées significatives, notamment dans l’enseignement et la reconnaissance institutionnelle de la langue amazighe au Maroc et dans d’autres pays berbérophones. Cependant, malgré ces avancées, les défis persistent. La langue amazighe continue de lutter pour une pleine reconnaissance et une utilisation égalitaire dans les domaines administratifs, éducatifs et médiatiques.

Sur le plan linguistique, le tamazight est une langue sémito-hamitique distincte, avec plusieurs variantes régionales et dialectales qui témoignent de la diversité et de la richesse de la culture berbère. Celle-ci possède un système d’écriture propre, le tifinagh, utilisé traditionnellement par les Berbères et désormais reconnu officiellement dans certains pays comme le Maroc et l’Algérie.

La promotion de la langue amazighe ne se limite pas à la préservation de mots et de structures linguistiques, mais englobe également la revitalisation d’une identité culturelle profondément enracinée. Cela inclut la littérature amazighe, qui a connu un renouveau significatif au cours des dernières décennies avec l’émergence d’auteurs berbères contemporains de renommée.

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Par ailleurs, pour ce qui relève du religieux, la Commanderie des croyants, sous la conduite du roi Mohammed VI, a initié une profonde réforme du champ religieux marocain au cours des deux dernières décennies. Cette entreprise ambitieuse a non seulement illustré la singularité de l’expérience marocaine, mais a également établi le Maroc comme un acteur influent sur la scène internationale.

Dès 2004, le Maroc a jeté les bases de sa nouvelle politique religieuse, visant à promouvoir une approche holistique et inclusive, tout en préservant l’unité doctrinale sous le rite malékite. Cette réforme s’est articulée autour d’une stratégie intégrée pour renforcer la modération et la tolérance, en réponse aux défis de l’extrémisme et du terrorisme.

Une des étapes clés de cette réforme a été la restructuration du ministère des Habous et des Affaires islamiques, avec la création de directions spécifiques pour l’enseignement originel et la gestion des mosquées. Les Conseils des oulémas ont été revitalisés, avec un accent renforcé sur la proximité et l’écoute des jeunes pour contrer les tendances extrémistes.

Au cœur de cette modernisation, l’éducation islamique a été réformée pour offrir une formation robuste en sciences islamiques, consolidée au sein d’une école nationale unifiée. Cette approche a été soutenue par des institutions solides et des mécanismes multi-niveaux visant à prévenir les causes profondes de l’extrémisme, déconstruire les discours haineux et renforcer la résilience contre la radicalisation.

L’impact de ces réformes dépasse les frontières du Maroc, suscitant un intérêt considérable en Afrique où le Maroc partage son expertise à travers l’Institut Mohammed VI de formation des imams, mourchidines et mourchidates, ainsi que la Fondation Mohammed VI des oulémas africains. Ces initiatives illustrent le leadership du Maroc en tant que centre d’excellence pour les études religieuses et soulignent son engagement en faveur de la coopération spirituelle et de l’interdépendance régionale.

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