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C’est sous le thème «Le consommateur marocain au cœur de la stratégie du développement du produit local» que s’est tenue la 10ᵉ édition de la Journée nationale du consommateur, mercredi à Rabat, en présence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.
Pour le président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), Ouadie Madih, la célébration de cette journée internationale est une occasion pour les consommateurs de découvrir les outils qui les aideront dans leurs choix et leur permettront surtout de mieux faire valoir leurs droits, tout en protégeant leurs intérêts.
De son côté, le président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC), Bouazza Kherrati, indique la commémoration de cette journée nationale est très importance. Selon lui, c’est l’occasion de découvrir ce qui a été accompli au cours d’une année entière de travail conjoint entre tous les acteurs concernés par l’amélioration des conditions de consommation dans tous les domaines, tout en anticipant les perspectives d’avenir.
Encore du chemin à faire
Si le droit du consommateur au Maroc a franchi plusieurs étapes, il reste, selon le président de la FNAC, loin d’aboutir à une situation satisfaisante pour le consommateur marocain.
En effet, l’accès à une information fiable, transparente et compréhensible est toujours limitée, alors que c’est une des clés fondamentales pour favoriser le respect et la protection des droits du consommateur contre toute pratique commerciale déloyale.
Autre difficulté relevée : la FNAC insiste sur la nécessité d’instaurer une vraie culture de la protection des droits des consommateurs. Elle appelle d’ailleurs le consommateur à contribuer davantage en demandant conseil et soutien aux associations dans le but de consolider leur connaissance et leur permettre de jouir pleinement de leurs droits.
Il est à noter qu’au Maroc, le mouvement consumériste a été créé en 1993, mais il n’a connu son apogée qu’à partir des années 2000, notamment avec la promulgation en 2011 de la loi de protection du consommateur 31.08. Cette dernière se fixe pour principal objectif le renforcement et la protection des droits des consommateurs, en leur garantissant une meilleure information et en les protégeant contre les clauses abusives et certaines pratiques commerciales.
Toutefois, ladite loi présente quelques difficultés en ce qui concerne sa mise en œuvre. Et pour assurer que cette législation soit efficacement appliquée, un projet de loi modifiant et complétant la loi 31-08 est en cours de préparation, et ce, en collaboration avec les différentes parties concernées.
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Consommer local, c’est primordial
Mettre en exergue l’importance du consommateur marocain en tant qu’acteur incontournable pour la promotion du produit local et son rôle dans le développement de l’économie nationale. C’était bien l’objectif de la 10e édition de la Journée nationale du consommateur.
L’idée était de dresser les efforts déployés par les différents acteurs publics et privés pour le développement de la fabrication locale, afin de mettre à la disposition du consommateur marocain un produit compétitif qui répond parfaitement aux normes exigées de qualité et de sécurité.
Intervenant à cette occasion, Ryad Mezzour a indiqué que «la promotion du produit local est un chantier prioritaire qui place le citoyen au cœur de notre action». Le but d’après lui est de faire du Made in Morocco un marqueur de qualité, de compétitivité et de durabilité pour répondre aux besoins du consommateur et gagner sa confiance.
Et pour y parvenir, une multitude d’incitations ont été lancées visant à mettre en avant le Made in Morocco. Parmi ces actions, le dispositif de promotion de la fabrication locale mis en place à travers la Banque de projets industriels. Selon les chiffres dévoilés par le ministre, il a permis à ce jour d’identifier 1.542 projets d’investissements pour une substitution à l’import de 75,9 milliards de DH (MMDH).
Le rôle important du consommateur dans le développement du produit local et le développement de l’innovation et de la production a été d’ailleurs souligné dans l’allocution Bouazza Kherrati. Et pour développer encore plus le produit national, il a appelé à se concentrer sur le gain de confiance du consommateur, ce qui impose, selon lui, le respect des principes de production, assurant à la fois des conditions de sécurité et des critères de qualité, ainsi que la transparence dans les prix.
Lire aussi : Industrie : promouvoir le “made in Morocco” coûte que coûte
Que pensent les Marocains du Made in Morocco ?
Une étude relative à la perception du consommateur marocain du label Made in Morocco a été menée en 2022 par la FNAC en collaboration avec le ministère de tutelle. Au total, 3.000 personnes de 18 à 65 ans ont été interrogées pour comprendre leur comportement de consommation.
Il en ressort que 62% de la population sondée se déclare confiante vis-à-vis des produits fabriqués au Maroc, dont 34,7% des interrogés trouvent que le label Made In Morocco est utile pour le choix des produits, alors 24,1% le jugent inutile.
L’étude montre aussi que les Marocains se disent prêts à consommer local, mais à condition que le produit soit dans un rapport qualité/prix acceptable.
Concernant la qualité des produits locaux comparée à celle des produits étrangers, 19,1% des sondés trouvent que la production marocaine est d’une qualité supérieure, alors que pour 31,6% des personnes interrogées, il s’agit d’une qualité équivalente.
Quant aux secteurs pour lesquels les Marocains préfèrent le Made in Morocco, 36,5% des sondés citent les produits alimentaires. Derrière, on retrouve l’automobile avec 29,3%, puis le textile avec 26,2%, et enfin l’électronique et l’électroménager avec seulement 9%.
Enfin, 39,1% des Marocains refusent de consommer les produits locaux ou ne font pas confiance aux produits marocains. 60,9% d’entre eux expliquent ce refus par la mauvaise qualité (30,2%) ou encore le prix du produit (30,7%).
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