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L’ensemble du secteur du tourisme célèbre, ce mardi 27 septembre, la journée mondiale du secteur sous le thème « Repenser le tourisme » pour imaginer autrement la croissance, en taille et en importance.
Pour le Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), Zurab Pololikashvili, il est nécessaire aujourd’hui de tirer les enseignements de la pandémie et de la paralysie des voyages internationaux qu’elle a entraînée. Repenser le tourisme est, selon lui, une démarche qui est déjà bien engagée puisque la crise a été une inspiration et un catalyseur de la créativité.
«Le potentiel du tourisme est immense et notre responsabilité partagée est qu’il se matérialise pleinement», a-t-il souligné, ajoutant que le tourisme est actuellement bien avancé pour faire de lui un moteur central de l’économie verte, bleue et numérique.
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L’heure du tourisme durable
«Nous célébrons ensemble le tourisme créatif, solidaire et collaboratif. Un tourisme vertueux aux nombreux atouts. Et parmi les grandes tendances qui s’accélèrent et structurent le développement durable et les nouvelles pratiques touristiques, la recherche d’une expérience nature, authentique, créative et solidaire», a déclaré Hamid Bentahar à l’occasion de cette Journée mondiale, lui qui est à la tête de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et qui préside aussi le Conseil régional du tourisme (CRT-Marrakech Safi).
Au Maroc, comme partout dans le monde, la mise à l’arrêt liée à la pandémie a été brutale pour ce moteur de l’économie globale qui contribue à hauteur de 7% du PIB mondial et 550.000 emplois directs. Mais du point de vue des recettes générées ces derniers mois, le Royaume a réussi à renouer avec les performances pré-Covid. Toutefois, la tendance inflationniste fait craindre des répercussions durant les prochains mois.
Une chose est sûre, l’avenir du secteur dépendra des futurs enjeux environnementaux et socio-économiques. Et si la notoriété de la destination Maroc n’est plus à prouver, le tourisme marocain devra être plus durable pour répondre aux enjeux actuels et futurs.
Pour faire face à toute éventuelle crise, il faudrait désormais suivre les nouvelles demandes et tendances des voyageurs et être plus résilient. Les opérateurs touristiques sont d’ailleurs engagés pour faire avancer cette dynamique, dans le but de promouvoir un tourisme respectueux de l’environnement et qui valorise aussi le patrimoine culturel, identitaire et immatériel des différentes régions.
D’ailleurs, dans le rapport « Le tourisme, levier de développement durable et d’intégration », publié en décembre 2020, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) insiste sur le tourisme durable et responsable qui doit constituer l’un des principaux axes de la stratégie sectorielle et qui devra inclure plusieurs priorités : rendre plus opérationnelle la charte marocaine du tourisme durable, investir dans le développement des standards de la durabilité et de la responsabilité sociale dans tous les domaines, promouvoir les investissements durables grâce au système fiscal, édicter des normes réglementaires alignées avec la concurrence internationale et enfin favoriser un « tourisme 365 jours ».
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Des ambitions encore plus grandes
Comme cela a été souligné dans le rapport de la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement, le tourisme est appelé à jouer un rôle encore plus fort. Pour ce faire, tous les partenaires du secteur sont invités à redoubler d’efforts pour maintenir une certaine stabilité et réaliser pleinement le potentiel du tourisme marocain dans l’ensemble des régions.
Aujourd’hui, les ambitions sont clairement affichées et l’objectif fixé est de doubler le nombre d’arrivées à l’horizon 2030 pour atteindre 26 millions de touristes. Une stratégie qui se repose sur trois principaux axes, à savoir le renforcement de l’aérien -à travers l’augmentation de la capacité et la multiplication des vols point à point -, l’alignement de l’offre touristique sur la demande nationale et internationale, et enfin la stimulation de l’investissement public/privé autour de leviers prioritaires, dont l’animation et l’écotourisme.
Cette journée internationale est donc l’occasion de faire d’abord un diagnostic du secteur, de pousser ensuite des réflexions et enfin de discuter des opportunités et des actions prioritaires à mettre en place dans le cadre de la nouvelle feuille de route.
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