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Jeudi 1ᵉʳ août 2024 a marqué le jour où l’humanité a épuisé les ressources que la terre peut produire en une année. Cette date, calculée chaque année par l’ONG Global Footprint Network, symbolise le moment où notre demande de matières premières et de services écologiques dépasse les capacités de régénération de la planète. À partir d’hier et jusqu’à la fin de l’année, nous vivrons donc à crédit.
Le calcul du «jour du dépassement» repose sur l’empreinte écologique humaine comparée à la bio capacité terrestre. L’empreinte écologique mesure la surface terrestre et maritime nécessaire pour produire les ressources consommées et absorber les déchets, tandis que la bio capacité évalue la capacité des écosystèmes à se régénérer. En d’autres termes, si l’humanité continue sur cette voie, il nous faudrait l’équivalent de 1,75 terre pour subvenir à nos besoins.
Cette date avance inexorablement. En 1970, le «jour du dépassement» avait lieu en décembre. Cette année, il tombe au début août. Après une légère amélioration en 2023, la date a de nouveau reculé d’un jour cette année. En France, le dépassement avait eu lieu dès le 7 mai, indiquant une pression environnementale encore plus élevée.
Bien que le calcul du Global Footprint Network soit basé sur des données disponibles, il n’est pas exempt de limites. Selon le climatologue Laurent Labeyrie, ce calcul est un indicateur simplificateur qui ne reflète qu’une partie de la réalité écologique. Cependant, il reste un outil utile pour illustrer la pression croissante sur notre planète et encourager une prise de conscience globale. Le «jour du dépassement» nous rappelle l’urgence de revoir notre consommation et nos pratiques pour assurer un avenir durable.
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