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Comme tous les grands événements internationaux, les Jeux Olympiques 2024 s’annoncent sous haute sécurité. Si ces Jeux devraient être une vitrine de la France sur la scène mondiale, le défi de la sécurité s’avère immense pour préserver l’image du pays et assurer le bon déroulement de cette célébration sportive internationale.
Avec des millions de personnes attendues, des mesures de sécurité seront mises en œuvre pour assurer la sécurité de tous les participants. Cela inclut des zones d’accès restreint, des fermetures de ponts et des contrôles renforcés du personnel. Les autorités françaises ont élaboré une planification détaillée et une coordination étroite entre différentes agences de sécurité pour garantir que tous les aspects potentiels de la sécurité soient couverts.
En effet, la menace terroriste reste l’un des principaux problèmes de sécurité qui pèsent sur ces Jeux Olympiques de Paris. La France, qui n’est pas étrangère aux attaques terroristes, reste vigilante face aux menaces potentielles de groupes de Daech. Outre le terrorisme, le spectre des troubles civils plane aussi sur l’événement. L’histoire de la France en matière de grèves, de protestations et de manifestations représente un défi pour les organisateurs, qui doivent faire face à la possibilité de perturbations de la part de divers groupes de la société civile.
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Les Français inquiets
À neuf jours de la cérémonie d’ouverture, la sécurité est au cœur des préoccupations des Français. Selon le dernier baromètre «Sécurité des Français» réalisé pour le quotidien Le Figaro, 68% des Français se disent préoccupés par la sécurité dans les lieux touristiques et les transports en commun. Cette inquiétude est palpable dans les autobus, le métro, les trains et même les autocars. En réponse à ces préoccupations, le nombre de patrouilles dans les transports en commun d’Île-de-France a triplé ces trois dernières semaines, passant de 100 à 300, avec une augmentation prévue jusqu’à 850 patrouilles le jour de la cérémonie d’ouverture.
Malgré ces mesures, la majorité des Français ne se sentent pas rassurés. Environ 65% d’entre eux hésitent à se rendre dans les fans zones, où l’on attend environ 50.000 personnes. Les craintes de la population concernent notamment les incidents potentiels à l’entrée des stades (58%) et à l’intérieur même des enceintes sportives (53%). Les préoccupations s’étendent également aux risques de pickpocketing (92%), de vols à la tire (88%), de vols de bagages dans les hôtels, et même de violences sexuelles (60%).
Cette inquiétude ne se limite pas aux sites olympiques. Près de la moitié des Français (48%) craignent que les festivals d’été et les sites touristiques en dehors de Paris soient également ciblés. Plus de 80% des sondés redoutent que les incidents liés à la sécurité nuisent à l’image de la France à l’international.
Des renforts étrangers
Pour assurer le bon déroulement des Jeux olympiques, plusieurs pays tendent la main à la France en envoyant leurs forces de sécurité. Les délégations étrangères viennent en renfort des 35.000 policiers, gendarmes et 18.000 militaires français déjà mobilisés, ayant été spécialement formés aux règles et procédures françaises pour garantir une intégration efficace.
Parmi eux, des policiers brésiliens, qataris et polonais, qui ne sont d’ailleurs qu’un exemple parmi d’autres pays sollicités par la France. «Plus de 80 pays nous apportent leur aide en envoyant des policiers, des gendarmes et des démineurs», a expliqué Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, sur Franceinfo. Ces États ont été sélectionnés pour leur expertise et leurs compétences techniques. Au total, 1.800 agents de sécurité étrangers seront mobilisés durant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Ces experts, qu’ils soient spécialisés dans la lutte anti-drones, le déminage ou la cavalerie, seront principalement déployés dans les gares, les aéroports et autour des 39 sites olympiques et de rencontres sportives. Le tout pour assurer une présence rassurante pour leurs compatriotes venus assister aux compétitions.
Toutefois, ces policiers étrangers n’auront pas les mêmes pouvoirs que leurs collègues français. Sans prérogatives judiciaires, ils ne pourront ni effectuer de contrôles d’identité ni procéder à des arrestations. Ils patrouilleront systématiquement en binôme avec des forces de sécurité françaises afin de garantir une coopération harmonieuse et efficace.
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La France compte sur l’expérience marocaine
Le Maroc jouera aussi un rôle clé dans la sécurisation de ces JO sur le territoire français, ce qui témoigne de la confiance accordée à son expertise. «Sans nos amis marocains et l’excellence de la police judiciaire marocaine, la France serait plus en danger qu’elle ne l’est», avait déclaré Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, à l’issue de sa visite à Rabat en avril dernier.
Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle DGSN- DGST a également effectué une visite en France, en juin dernier, à l’invitation des autorités françaises en charge de la sécurité. Au cours de son séjour, le chef de la police marocaine a rencontré les responsables des principaux organes de sécurité français, y compris la police nationale, la sécurité intérieure et la sécurité extérieure. Ces rencontres ont permis de renforcer les liens et de discuter des mécanismes de coopération pour assurer conjointement la sécurité lors des Jeux.
Les discussions entre Hammouchi et les autorités françaises se sont concentrées sur le renforcement de la coopération bilatérale en matière de sécurité, en explorant des mécanismes visant à sécuriser des domaines d’intérêt commun. Et en reconnaissance de son engagement et de la coopération sécuritaire entre les deux pays, Abdellatif Hammouchi s’est vu décerner la Médaille d’Or d’Honneur de la Police Nationale Française. Un honneur exceptionnel témoignant de l’estime dans laquelle il est tenu.
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