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JO Paris 2024 : doit-on se contenter de la médaille d’El Bakkali ?

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Soufiane El Bakkali a répondu aux attentes des millions de Marocains qui le suivaient hier soir. Il est désormais double champion du monde et double champion olympique et il est le premier athlète à conserver sa médaille d’or sur cette distance depuis les exploits du Finlandais Volmari Iso-Hollo en 1932 et 1936.

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Il a fallu attendre 13 jours de compétitions des Jeux olympiques Paris 2024 pour que le Maroc remporte enfin sa première médaille d’or, et c’est grâce à une performance exceptionnelle de Soufiane El Bakkali. L’athlète marocain était au rendez-vous hier soir, confirmant son statut de champion incontesté du 3.000m steeple. Champion olympique en 2021 et double champion du monde en titre, El Bakkali a une fois de plus prouvé qu’il est le maître de cette discipline et que son titre olympique de 2021 à Tokyo n’avait rien d’une surprise.

Lire aussi : Le Roi félicite Soufiane El Bakkali, champion olympique aux JO 2024

Une course folle

Dans un stade de France bondé et vibrant d’enthousiasme pour les épreuves d’athlétisme, les finalistes du 3.000m steeple se sont élancés hier vers 20h40. Parmi eux, le très attendu champion marocain Soufiane El Bakkali, qui était sous la menace constante de Lamecha Girma, détenteur du record du monde. Dès le départ, El Bakkali a choisi sa stratégie habituelle, restant en embuscade tandis que des coureurs comme Getnet Wale, Samuel Furewu, Leonard Chemutai, et Simon Kiprop Koech se relayaient en tête. Ni le champion olympique en titre ni le recordman du monde ne semblaient inquiets. Ils attendaient patiemment le moment propice pour faire la différence.

Lorsque la cloche annonçant l’ultime 400m a retenti, l’Américain Kenneth Rooks a lancé une attaque impressionnante, espérant creuser un écart important pour garder son avance jusqu’à la fin. Mais, sa tentative audacieuse a rapidement été rattrapée par El Bakkali et Girma, bien déterminés à jouer leur carte maîtresse. À environ 200 mètres de l’arrivée, un coup de théâtre a bouleversé la course : Lamecha Girma a chuté à l’avant-dernière barrière et ne s’est pas relevé, laissant El Bakkali en tête.

Sortant du dernier virage en leader incontesté, Soufiane El-Bakkali n’a laissé aucune chance à ses poursuivants. Kenneth Rooks et le Kényan Abraham Kibiwot ont tenté de suivre le rythme, mais le champion marocain était intouchable. El Bakkali a franchi la ligne d’arrivée en 8:06.05, signant ainsi son meilleur temps de la saison et offrant au Maroc une médaille d’or historique. Kenneth Rooks a décroché l’argent, tandis qu’Abraham Kibiwot a remporté le bronze, maintenant ainsi le Kenya sur le podium olympique depuis 1984.

Juste après, la toile s’est enflammée pour célébrer l’exploit de Soufiane El Bakkali. Les réseaux sociaux ont été inondés de messages de félicitations et de fierté, venant de toutes parts.

Et après ?

La médaille d’or de Soufiane El Bakkali, bien que grandement attendue, ne doit en aucun cas masquer le bilan globalement décevant des athlètes marocains à ces Jeux olympiques de Paris 2024. Malgré cet exploit individuel, la performance générale de la délégation marocaine laisse un goût amer, alors que la majorité des représentants du Royaume a déjà été éliminée. À mesure que la fin des JO approche, l’espoir de voir d’autres Marocains monter sur le podium s’amenuise, bien que quelques disciplines offrent encore une lueur d’espoir.

Ce soir, tous les regards se tourneront vers l’équipe nationale de football, qui a encore la possibilité de décrocher la médaille de bronze en affrontant l’Égypte. Le marathon, avec la participation de deux athlètes, pourrait également apporter une surprise de dernière minute. Ines Laklalech en golf, Fatima Ezzahra Aboufaras en taekwondo, ainsi que nos jeunes talents du breakdance, qui participent pour la première fois à cette nouvelle discipline olympique, gardent aussi une chance de briller et de redorer le blason de la délégation marocaine.

Toutefois, les attentes des Marocains étaient bien plus élevées, et les critiques à l’encontre des dirigeants et des présidents de fédérations se multiplient. Ces derniers se trouvent désormais sous le feu des critiques, avec une obligation de s’expliquer à la fin de la compétition. Un bilan détaillé et rigoureux sera nécessaire pour comprendre les raisons de cet échec collectif et préparer au mieux les prochains rendez-vous sportifs.

 

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