Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Il a fallu attendre 13 jours de compétitions des Jeux olympiques Paris 2024 pour que le Maroc remporte enfin sa première médaille d’or, et c’est grâce à une performance exceptionnelle de Soufiane El Bakkali. L’athlète marocain était au rendez-vous hier soir, confirmant son statut de champion incontesté du 3.000m steeple. Champion olympique en 2021 et double champion du monde en titre, El Bakkali a une fois de plus prouvé qu’il est le maître de cette discipline et que son titre olympique de 2021 à Tokyo n’avait rien d’une surprise.
Lire aussi : Le Roi félicite Soufiane El Bakkali, champion olympique aux JO 2024
Une course folle
Dans un stade de France bondé et vibrant d’enthousiasme pour les épreuves d’athlétisme, les finalistes du 3.000m steeple se sont élancés hier vers 20h40. Parmi eux, le très attendu champion marocain Soufiane El Bakkali, qui était sous la menace constante de Lamecha Girma, détenteur du record du monde. Dès le départ, El Bakkali a choisi sa stratégie habituelle, restant en embuscade tandis que des coureurs comme Getnet Wale, Samuel Furewu, Leonard Chemutai, et Simon Kiprop Koech se relayaient en tête. Ni le champion olympique en titre ni le recordman du monde ne semblaient inquiets. Ils attendaient patiemment le moment propice pour faire la différence.
Lorsque la cloche annonçant l’ultime 400m a retenti, l’Américain Kenneth Rooks a lancé une attaque impressionnante, espérant creuser un écart important pour garder son avance jusqu’à la fin. Mais, sa tentative audacieuse a rapidement été rattrapée par El Bakkali et Girma, bien déterminés à jouer leur carte maîtresse. À environ 200 mètres de l’arrivée, un coup de théâtre a bouleversé la course : Lamecha Girma a chuté à l’avant-dernière barrière et ne s’est pas relevé, laissant El Bakkali en tête.
Sortant du dernier virage en leader incontesté, Soufiane El-Bakkali n’a laissé aucune chance à ses poursuivants. Kenneth Rooks et le Kényan Abraham Kibiwot ont tenté de suivre le rythme, mais le champion marocain était intouchable. El Bakkali a franchi la ligne d’arrivée en 8:06.05, signant ainsi son meilleur temps de la saison et offrant au Maroc une médaille d’or historique. Kenneth Rooks a décroché l’argent, tandis qu’Abraham Kibiwot a remporté le bronze, maintenant ainsi le Kenya sur le podium olympique depuis 1984.
Juste après, la toile s’est enflammée pour célébrer l’exploit de Soufiane El Bakkali. Les réseaux sociaux ont été inondés de messages de félicitations et de fierté, venant de toutes parts.
JOOOJ A KHOUYA SOUFIANE JOOOOJ 2020-2024 DANS L’HISTOIRE 🇲🇦🇲🇦🇲🇦🇲🇦 pic.twitter.com/fMO56TMUVU
— Nassim (@Nasselkerf) August 7, 2024
Merci Bakkali 🇲🇦♥️♥️♥️ tu es notre fierté
— Hatimuuus© (@Hatimuuus) August 7, 2024
Merci EL BAKKALI de m’avoir fait vivre un des plus beaux moments de ma vie dans un stade si ce n’est le plus beau 🇲🇦🇲🇦🇲🇦😍😍😍 #JeuxOlympiques
Tokyo 2020 : 🥇
Paris 2024 : 🥇PUTAIN DE FIERTÉ D’ÊTRE MAROCAIN pic.twitter.com/rzbalhgsJ5
— FiGarland 🇲🇦❤️ AL MAGHRIBI (@Chicharito21278) August 7, 2024
Et après ?
La médaille d’or de Soufiane El Bakkali, bien que grandement attendue, ne doit en aucun cas masquer le bilan globalement décevant des athlètes marocains à ces Jeux olympiques de Paris 2024. Malgré cet exploit individuel, la performance générale de la délégation marocaine laisse un goût amer, alors que la majorité des représentants du Royaume a déjà été éliminée. À mesure que la fin des JO approche, l’espoir de voir d’autres Marocains monter sur le podium s’amenuise, bien que quelques disciplines offrent encore une lueur d’espoir.
Ce soir, tous les regards se tourneront vers l’équipe nationale de football, qui a encore la possibilité de décrocher la médaille de bronze en affrontant l’Égypte. Le marathon, avec la participation de deux athlètes, pourrait également apporter une surprise de dernière minute. Ines Laklalech en golf, Fatima Ezzahra Aboufaras en taekwondo, ainsi que nos jeunes talents du breakdance, qui participent pour la première fois à cette nouvelle discipline olympique, gardent aussi une chance de briller et de redorer le blason de la délégation marocaine.
Toutefois, les attentes des Marocains étaient bien plus élevées, et les critiques à l’encontre des dirigeants et des présidents de fédérations se multiplient. Ces derniers se trouvent désormais sous le feu des critiques, avec une obligation de s’expliquer à la fin de la compétition. Un bilan détaillé et rigoureux sera nécessaire pour comprendre les raisons de cet échec collectif et préparer au mieux les prochains rendez-vous sportifs.
Temps de lecture : 5 minutes
Yalla Vamos 2030 : les prémices d’un Mondial historiqueLa Coupe du monde 2030 se présente comme un projet de grande envergure, porteur d'espoirs et d'ambitions. Elle vise à célébrer le centenaire… |
Brahim Diaz, nouveau Lion de l’Atlas : fin d’un intense bras de fer avec l’EspagneOscillant entre l'Espagne, son pays de naissance, et le Maroc, pays de ses ancêtres, Diaz aurait choisi de rejoindre les Lions de l'Atlas. C… |
8 mars : le sport féminin au Maroc, entre progrès et défisL'attention portée au sport féminin ces dernières années commence à récolter ses fruits, marquant une véritable révolution dans le domaine. … |
Wydad : l’heure du grand changement a sonnéMalgré une victoire face au club ivoirien de l'ASEC Mimosas (1-0) lors de l'ultime journée du groupe B au grand stade de Marrakech, le sort … |
Les légendes du golf se donnent rendez-vous à RabatOrganisés par la Fédération royale marocaine de golf (FRMG) et l'Association du Trophée Hassan II de golf (ATH), le Trophée Hassan II et la … |
Lions de l’Atlas : ce qui attend Walid RegraguiL’élimination de la CAN 2023 est certes dure à avaler, surtout que les espoirs étaient hauts suite à un parcours impressionnant lors de la C… |
Le Maroc à la CAN 2023 : un rêve brisé et un avenir incertainLe parcours historique du Maroc en CAN reflète une réalité troublante : depuis deux décennies, la sélection nationale n’a connu la victoire … |
CAN 2023 : le Maroc tombe de hautDepuis l’unique sacre historique de 1976, le Maroc court après un rêve évanoui : reconquérir le trophée de la Coupe d’Afrique des Nations. C… |