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Iran : quels enjeux à venir après la mort du président Raïssi?

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La mort du président Ebrahim Raïssi a été confirmée lundi 20 mai au lendemain de l’accident de son hélicoptère, à la frontière avec l’Azerbaïdjan. L’annonce de sa disparition laisse place à une période politique incertaine pour le pays, acteur majeur au Moyen-Orient. Son remplaçant Mohammad Mokhber dispose de 50 jours pour organiser des élections dans un contexte d’incertitude, à la fois interne et externe.

 

 

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L’officialisation de la mort du président iranien, Ebrahim Raïssi a été faite ce lundi 20 mai, suite à un accident d’hélicoptère qui transportait Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères. L’engin s’est écrasé près de Jolfa à la frontière avec l’Azerbaïdjan. Selon l’ayatollah Ali Khamenei, le pays va observer plusieurs jours de deuil après la disparition de son président, «J’annonce cinq jours de deuil public et je présente mes condoléances au cher peuple iranien», a déclaré, le plus haut dignitaire religieux iranien.

La mort d’Ebrahim Raïssi, a provoqué la stupeur et la consternation en Iran et partout à travers le monde. Les messages de condoléances se multiplient depuis la confirmation de l’information. A présent, le pays devra faire face à une période de transition de deux mois environ, qui s’ouvre avec la mise en place d’un conseil présidentiel provisoire comprenant le Premier vice-président, le président du Parlement et le chef de l’autorité judiciaire, qui est chargé d’organiser de nouvelles élections d’ici à 50 jours.

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D’après l’article 131 de la Constitution de la République islamique, «en cas de décès, de destitution, de démission, d’absence ou de maladie d’une durée supérieure à deux mois du président», c’est «le Premier vice-président qui assumera les pouvoirs du président ». Ce processus doit avoir « l’approbation du Guide suprême», précise l’article.

Ainsi, Mohammad Mokhber va assurer l’intérim au poste de président de la République islamique d’Iran durant la période de transition. Agé de 68 ans, ce dernier a été nommé par Ebrahim Raïssi au poste de Premier vice-président en août 2021, après la présidentielle. Il est né à Dezfoul dans la province du Khouzestan (sud-ouest), homme politique, il a également été dirigeant d’entreprises et a présidé depuis 2007 la Fondation de l’ordre de l’Imam (Setad). Cette fondation a été établie à la fin des années 1980 afin de gérer les propriétés confisquées à la suite de la Révolution islamique de 1979. Elle est devenue, au fil des années, un important conglomérat économique d’Etat avec des parts dans les différents secteurs, y compris la santé.

Le gouvernement rassure

En Iran, le président est nommé pour quatre ans, renouvelables une fois consécutivement. Décision mise en place depuis la révolution de 1979. Ce dernier est secondé par plusieurs vice-présidents, il est chargé de nommer et de diriger le Conseil des ministres, étant donné que le poste de Premier ministre n’existe pas dans ce pays.

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Par ailleurs, le gouvernement iranien a assuré dans un communiqué que le décès du président Ebrahim Raïssi n’allait pas entraîner «la moindre perturbation dans l’administration» du pays. «Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, (…) à sacrifier sa vie pour la nation», a réagi le gouvernement. «Nous assurons à la nation loyale que, avec l’aide de Dieu et le soutien du peuple, il n’y aura pas la moindre perturbation dans l’administration du pays», a-t-il ajouté dans le texte.

Une période d’incertitude

Selon les différents experts et spécialistes de la région, plusieurs candidats sont pressentis pour la succession. D’ailleurs, certains se préparaient déjà à la présidentielle de 2025. Parmi eux, l’actuel dirigeant du Parlement, Mohammad Ghaliba, l’ancien président Hassan Rohani, Manoutchehr Mottaki, ancien ministre des Affaires étrangères, Mohsen Rezahi, ex-commandant des Gardiens de la révolution, ou encore Mojtaba Zolnouri, député conservateur.

Ils estiment qu’il y a peu de chance que la disparition d’Ebrahim Raïssi conduise à l’écroulement du régime, même s’ils n’excluent pas une période d’incertitude qui s’ouvre à la fois en interne, où les gardiens de la révolution font face à une contestation grandissante du peuple iranien, mais aussi au-delà. L’Iran est un acteur majeur au Moyen-Orient, qui est actuellement secoué par la guerre entre Israël et le Hamas.

Il faut noter que la situation en Iran est suivie de très près dans le monde, notamment par les États-Unis. Plusieurs pays ont apporté leur soutien à Téhéran dans les opérations de recherches : la Russie, la Turquie, mais aussi des pays du Golfe comme l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis et le Koweït.

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