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Invasion de méduses : un phénomène annuel très gênant

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Méduse © DR

En cette période estivale, les méduses sont de plus en plus présentes sur les plages et particulièrement sur les plages méditerranéennes. Chaque année, plusieurs vacanciers subissent les douloureuses piqures de ces créatures marines quasi transparentes. Bien que ces blessures soient souvent bénignes, elles peuvent cependant gâcher la période de vacances ou même dissuader plusieurs personnes de se rendre à certaines destinations balnéaires. Le point.

Chaque année, les plages du Nord du Royaume font de nouveau face à une invasion de méduses, l’animal marin le plus redouté par les nageurs.

Ces créatures marines appartiennent à la famille des Cnidaires. Ce sont des mollusques qui utilisent un moyen de défense unique pour paralyser ou attaquer leurs proies ou assaillants : les cnidocystes.

Ces derniers sont des cellules dotées de harpon servant à injecter le liquide toxique et urticant qu’ils contiennent. Autrement dit, ce sont les cellules urticantes des méduses qui sont responsables des piqûres que subissent les êtres humains à leur contact.

S’agissant des premiers phénomènes d’apparition massive des méduses sur le littoral méditerranéen national, ils ont eu lieu, selon l’Institut national de recherche halieutique (INRH), au début des années 90, notamment la prolifération de l’espèce « Pelagianoctiluca » en 1992.

Interrogé par LeBrief, docteur Mustapha Merouane, médecin-chirurgien, affirme que «le type de méduse que l’on trouve dans le pourtour méditerranéen ou méduses pélagiques sont les plus urticantes, mais leur piqûre reste bénigne».

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Quels sont les symptômes d’une piqûre de méduse ?

Une piqûre de méduse provoque une douleur vive et forte pendant près de 20 minutes. Elle peut être assimilée à une décharge électrique ou à une brûlure. Elle n’est généralement pas dangereuse pour la santé. Mais elle laisse des marques de brûlure ou de petits boutons rouges sur la peau qui peuvent parfois couvrir de larges zones.

Et après les lésions, des cicatrices peuvent survenir, mais elles disparaissent le plus souvent après une semaine, ou quelque mois, dépendamment du type de peau et de l’ampleur de la piqûre.

Cependant, certaines réactions cutanées ou autres sont parfois observées chez les personnes qui souffrent d’allergies. Dans ce cas-là, on parle de choc anaphylactique.

Il se manifeste par un gonflement de la peau, un malaise général (maux de tête, vomissements, vertiges, fièvre, perte de connaissance) et éventuellement une paralysie du membre touché. Ces symptômes constituent une urgence médicale. Et la personne qui les manifeste doit être rapidement prise en charge.

De ce fait, «toute personne allergique doit éviter le contact avec les méduses», alerte Dr Merouane.

Piqûre de méduse : les premiers réflexes à adopter

Dans un premier temps, il est conseillé de rincer rapidement la blessure avec de l’eau de mer pendant au moins 30 minutes. Si la piqûre a atteint des zones sensibles telles que le visage, une évacuation d’urgence en milieu hospitalier est indispensable.

Après le rinçage, la seconde étape consiste à éliminer les fragments de méduse, avec du sable en grattant délicatement la surface de la peau à l’aide d’un carton ou des gants. Dans le cas où des poils sont restés collés, enlevez-les avec une pince à épiler.

Ensuite, il faut apaiser la douleur en appliquant de la glace ou du vinaigre blanc. Notons que la glace entraîne la coagulation du venin et l’empêche de se propager dans le corps. Aussi, «on peut désinfecter la plaie avec une solution antiseptique sous forme de spray», recommande le docteur.

L’erreur à ne pas commettre est d’uriner sur la plaie, car cela peut entraîner une infection et des complications. Il est également déconseillé de frotter sur les érythèmes (rougeur de la peau) pour ne pas libérer le venin contenu dans les cellules urticantes, de rincer à l’eau douce et froide, voire de sucer la blessure. «Le venin de la méduse est thermolabile, et se dissout à la chaleur», fait remarquer notre intervenant.

Il est également possible d’utiliser des pommades anti-brûlures (Exp : Biafine), tout en prenant des médicaments contenant du paracétamol pour réduire la sensation de douleur.

Par ailleurs, «appliquez une pommade au beurre de Karité, ou à base d’antihistaminiques si les signes inflammatoires sont intenses», insiste le médecin. Dans tous les cas, poursuit-il, une surveillance s’impose durant les 48 heures. Si les signes persistent, il faut consulter un médecin.

En prévention des piqûres de méduses, docteur Mustapha Merouane conseille d’éviter les baignades durant la période chaude de la journée, et lors des grandes affluences. Il préconise également de se protéger par des cèdes solaires à fort indice de protection. «Il y a aussi des pommades contenant des additifs contre les piqûres de méduse dont l’efficacité est variable», note-t-il.

Méduses : saison touristique compromise ?

La prolifération des méduses est un phénomène qui ne se limite pas aux seules côtes marocaines. Plusieurs pays de la Méditerranée font face à cette même invasion qui perturbe le bon déroulement des saisons estivales et qui, dans certains cas, porte préjudice au tourisme balnéaire.

Mohamed Saïd Tahiri, expert en tourisme, a expliqué à LeBrief que la présence des méduses impacte effectivement le bon déroulement de cette saison. Selon lui, «ces animaux marins ont surtout un impact sur les baigneurs».

«Maintenant ce phénomène existe depuis au moins une trentaine d’années et nous arrivons à cohabiter avec en proposant d’autres services d’animation. Certes, cela reste insuffisant et pose de véritables problèmes aujourd’hui dans le choix de la destination balnéaire par les touristes», a-t-il souligné.

Et d’ajouter : «Je ne crois pas que ce phénomène peut compromettre la saison touristique puisque celle-ci repose sur plusieurs paramètres. Les méduses n’en sont qu’un».

Lire aussi : Balance commerciale : le tourisme et l’OCP en tête de liste

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