Siège du Haut-Commissariat au plan © DR
L’IPC a enregistré une augmentation de 0,7% en mars 2024 par rapport au mois précédent, impulsée par une hausse de 1,7% dans les produits alimentaires et de 0,1% dans les non alimentaires. L’inflation sous-jacente, qui exclut les éléments les plus volatiles et les tarifs régulés, a également montré une augmentation de 0,3% sur un mois et de 2,4% sur une année. L’IPC annuel moyen a enregistré, en mars 2024, une hausse de 0,9% par rapport au même mois de l’année 2023…
Lire aussi : HCP : analyse de l’Indice des prix à la consommation en 2023
Analyse détaillée des augmentations des prix des produits de consommation
Le détail des augmentations dans les produits alimentaires montre une variation remarquable par catégorie. Les poissons et fruits de mer ont vu la plus forte hausse avec 11,6%, suivis par les fruits à 3,1%, les légumes à 2,5%, et les viandes à 1,7%. Les produits laitiers, fromages et œufs ont augmenté de 1,4%, tandis que les sucreries, incluant le sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie, ont connu une légère hausse de 0,3%. Les huiles, graisses, café, thé, et cacao ont eu une augmentation marginale de 0,1%. En ce qui concerne les produits non alimentaires, les articles d’habillement et chaussures ont enregistré une hausse de 0,4%.
Régionalement, les variations de l’IPC ont été marquées. Al-hoceima a enregistré la plus forte hausse avec 1,5%, suivi de Laâyoune avec 1,3%, et Tanger et Safi avec 1,2%. Marrakech et Dakhla ont vu leurs prix augmenter de 1,1%, tandis que Kénitra et Errachidia ont connu une hausse de 1,0%. Agadir, Tétouan, et Béni Mellal ont observé une augmentation de 0,9%, Fès et Oujda de 0,8%, Rabat et Settat de 0,7%, Meknès de 0,6%, Guelmim de 0,4%, et Casablanca de 0,3%.
Comparativement à l’année précédente, l’IPC de mars 2024 a augmenté de 0,9%, résultant d’une hausse de 0,9% dans les produits alimentaires et de 1,1% dans les non alimentaires. Notablement, le secteur de la santé a vu ses prix baisser de 1,2%, tandis que les restaurants et hôtels ont subi une hausse de 3,3%.
Efforts du gouvernement pour modérer l’inflation
Lors d’une intervention pour LeBrief, l’économiste Imane Rahj a exposé les stratégies du gouvernement pour contrôler l’inflation, soulignant une série de mesures de relance. Parmi celles-ci, on compte les subventions directes aux agriculteurs, l’allocation de 16 milliards de DH pour la Caisse de compensation en 2024, l’expansion de la couverture médicale à travers le régime AMO Tadamon bénéficiant à plus de 11,4 millions de personnes, ainsi que diverses aides directes en matière sociale, des subventions pour le secteur du transport lors des augmentations des prix du carburant, des aides au logement et des exonérations sur les importations de viande rouge.
Suite à ces mesures, les pressions inflationnistes ont commencé à diminuer progressivement sur deux trimestres consécutifs à la fin de 2023. Au début de 2024, les experts de la banque centrale ont observé une stabilisation relative, attribuable en partie à la gestion des taux d’intérêt, dont une hausse de 112 points a principalement affecté les grands comptes. De plus, une politique efficace du taux de change a aidé à stabiliser les prix des importations.
Cependant, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) indique toujours une hausse de 1,2% de l’indice des prix à la consommation pour les trois premiers mois de 2024 par rapport à la même période l’année précédente.
Lire aussi : Inflation : hausse annuelle de 3,6% de l’IPC en novembre 2023
Efficacité des politiques monétaires face à l’inflation
Poursuivant, Imane Rahj a salué les efforts des autorités gouvernementales et institutionnelles, qui suivent une politique monétaire rigoureuse depuis plusieurs mois. Elle a cité les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), qui estime le taux d’inflation à 2,2% pour 2024 et à 2,4% pour 2025. La croissance économique est également prévue à 3,1% au niveau national et 3,2% à l’échelle mondiale pour l’année en cours.
Grâce à des investissements publics et à des initiatives sectorielles, la croissance non agricole est attendue en hausse, avec une augmentation de 4% de la valeur ajoutée observée au premier trimestre de 2024. Toutefois, Rahj a souligné la nécessité pour le gouvernement de rester vigilant face aux fluctuations des indicateurs macroéconomiques mondiaux, notamment l’inflation aux États-Unis, et les défis persistants liés à la sécheresse au Maroc, qui dure depuis plus de six ans, ainsi que la difficile spirale inflation/salaire.
Elle a également évoqué que le Maroc est sur une trajectoire qui semble maîtriser l’inflation efficacement et à moindre coût. Lors du Conseil trimestriel de la Banque Centrale en mars, il a été décidé de maintenir le taux directeur à 3% pour soutenir les objectifs d’inflation et stabiliser les prix.
Bien que confronté à des incertitudes liées aux aléas économiques internationaux, comme les tensions géopolitiques et les élections imminentes dans de nombreux pays, y compris le Maroc, ainsi que les problèmes de stress hydrique, le Maroc reste optimiste. Le pays s’appuie sur une approche éclairée pour naviguer dans cette période de crise, anticipant un avenir prometteur.
Analyse des dynamiques de l’inflation et des effets de la politique monétaire
Quant à Nabil Adel, enseignant chercheur en économie, souligne que le levier principal que le gouvernement peut utiliser pour influencer l’inflation est la politique monétaire, en particulier les taux d’intérêt fixés par la banque centrale. «En ajustant les taux, l’objectif est de moduler la demande et de contenir les prix. Cependant, dire que le gouvernement a déjà maîtrisé l’inflation serait exagéré», explique-t-il. Il note que l’économie mondiale est interconnectée et que des événements internationaux peuvent rapidement influencer les marchés nationaux, repoussant les prix à la hausse.
Lorsqu’on lui demande de prédire l’évolution future des prix, Nabil Adel reste prudent. «Il est compliqué de faire des prévisions précises car les prix sont influencés par une multitude de facteurs globaux et locaux». Néanmoins, il observe que les données actuelles montrent une tendance à la baisse des prix, suggérant une période de stabilisation de l’inflation. «Nous avons observé une tendance calme ces derniers mois, et il y a des chances que cela continue, à moins qu’un événement majeur ne perturbe ce cycle», dit-il.
Cependant, Adel met en garde contre la volatilité du marché. «La situation est volatile, et nous devons être attentifs aux développements économiques majeurs, notamment aux États-Unis et en Europe, qui ont souvent un effet retardé sur notre économie». Il souligne également l’importance de surveiller les tensions géopolitiques, en particulier dans des régions comme le Moyen-Orient et l’Ukraine, qui sont d’importants exportateurs de produits énergétiques. «Si ces tensions s’intensifient et dégénèrent en conflit ouvert, nous pourrions voir un retournement de la tendance de l’inflation», ajoute-t-il.
Pour conclure, Adel rappelle que bien que les indicateurs actuels soient favorables, le marché reste imprévisible et nécessite une surveillance constante pour anticiper les éventuelles fluctuations à venir.
3e Rail Industry Summit : le Maroc au cœur de l’innovation ferroviaire
Économie - Cet événement a réuni plus de 700 participants et 200 entreprises, issues de 14 pays, autour de l’industrie ferroviaire.
Rédaction LeBrief - 13 décembre 2024La DTFE place 8,8 MMDH d’excédents de trésorerie
Économie- La direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE) a effectué trois placements d’excédents de trésorerie pour un total de 8,8 MMDH.
Mbaye Gueye - 13 décembre 2024Lancement des concertations pour définir la feuille de route du commerce extérieur 2025-2026
Économie - Le siège de la Wilaya de la région Rabat-Salé-Kénitra a accueilli, jeudi, une réunion de concertation régionale sur l'élaboration de la feuille de route pour le commerce extérieur du Maroc pour la période 2025-2026.
Farah Nadifi - 13 décembre 2024La bourse de Casablanca signe un partenariat avec l’Ethiopian securities exchange
Économie - La bourse de Casablanca et l’Ethiopian securities exchange ont signé un accord de coopération stratégique visant à renforcer leurs liens et à accélérer le développement des marchés des capitaux en Afrique.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024PWC Maroc dévoile les priorités des directeurs financiers en 2025
Économie - L’étude révèle que pour 2025, le pilotage de la performance va devenir la priorité principale des directions financières, passant de la deuxième à la première place dans leur agenda stratégique.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024Services marchands non financiers : 48% des patrons anticipent une hausse de l’activité au T4-2024 (HCP)
Économie - Selon le HCP, les chefs d’entreprises du secteur des services marchands non financiers (SMNF) affichent des anticipations pour le quatrième trimestre 2024.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024HCP : 69% des grossistes prévoient à une stabilité des ventes au T4-2024
Économie - Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), 69% des grossistes prévoient une stabilité, tandis que 25% envisagent une hausse.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024Lancement de l’opération de recensement général du cheptel national 2024 à Taounate
Économie - L'opération de recensement général du cheptel national 2024 vient d'être lancée avec succès au niveau de la province de Taounate.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024PLF 2025 : un budget tourné vers l’avenir social et économique
Économie - Le PLF 2025 a été adopté vendredi par la Chambre des représentants avec 171 voix en faveur, 56 contre et une abstention.
Ilyasse Rhamir - 15 novembre 20245G au Maroc : un défi technologique avant le Mondial 2030
Économie - À l’approche du Mondial 2030, le Maroc aspire à intégrer pleinement la 5G dans son paysage technologique.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Chambre des conseillers : la première partie du PLF-2025 a été adoptée à la majorité
Économie - La Chambre des conseillers a adopté à la majorité la première partie du Projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2025.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024Dolidol décroche la certification ISO 45001 V 2018
J.R.Y - 16 mars 2021Économie nationale en 2023 : quelles perspectives de reprise ?
Économie - Quelles sont donc les perspectives de reprise de l'économie nationale dans un contexte d'incertitudes ?
Manal Ben El Hantati - 23 janvier 2023Hydrogène vert : le Maroc s’engage dans la transition énergétique
Économie - Nizar Baraka a souligné le potentiel du secteur portuaire dans la transition vers des alternatives utilisant l'hydrogène vert.
Chaima Aberni - 15 janvier 2024ADM : 85 M€ de la BEI pour la digitalisation
J.R.Y - 8 mars 2021Adoption de la 1ère partie du PLF 2025 par la Chambre des conseillers
Économie - La Chambre des conseillers a adopté, à la majorité, la 1ère partie du PLF 2025 lors d'une séance plénière tenue le 5 décembre 2024, en présence de Fouzi Lekjaa.
Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024