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Jeudi à Strasbourg, Ursula von der Leyen s’est efforcée de convaincre les eurodéputés de lui accorder un second mandat à la tête de la Commission européenne. Pour ce faire, c’est une vaste feuille de route que la dirigeante allemande a développé, cherchant à sécuriser une majorité allant potentiellement des Verts au parti de Giorgia Meloni.
En effet, après le feu vert des Vingt-Sept fin juin, la responsable de 65 ans doit désormais s’assurer le soutien d’au moins 361 des 719 eurodéputés pour décrocher un nouveau mandat de cinq ans à la tête de l’exécutif européen. Elle s’y est imposée depuis 2019 à travers les crises. Et dans un discours d’une heure, von der Leyen a tenté de répondre aux attentes, parfois contradictoires, des divers groupes politiques.
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Le Parti populaire européen (PPE, droite), dont elle est issue, reste la première force du Parlement (188 élus). Les sociaux-démocrates (S&D) occupent 136 sièges et les libéraux (Renew) 77. La grande coalition réunissant ces trois partis serait ainsi suffisante. Pour sécuriser la majorité absolue requise, Ursula von der Leyen lorgne le soutien des écologistes (53 sièges). Elle a ainsi intégré dans un document écrit les plans pour l’adaptation climatique et «le Pacte pour l’océan» qu’ils réclamaient.
Une Europe forte
Car si la dirigeante se donne pour priorités de doper la compétitivité et renforcer massivement les investissements pour les industries critiques et la défense, elle entend aussi viser un objectif climatique ambitieux pour 2040 (baisse nette de 90% d’émissions). Elle promet un plan « industries propres » pour réduire les factures énergétiques et un « plan logement abordable » pour les ménages précaires, avec, pour la première fois, un commissaire dédié à la question.
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Dans son document, Ursula von der Leyen réaffirme sa défense de l’usage de carburants automobiles synthétiques après 2035. Elle insiste également sur les intérêts des agriculteurs, des revendications des conservateurs.
Enfin, elle a promis dans l’hémicycle de renforcer Frontex, l’agence de l’UE chargée des frontières, et de tripler le nombre de garde-frontières et de garde-côtes. Ces gages sont donnés au PPE, mais aussi au groupe d’extrême droite ECR, associé à la dirigeante italienne Meloni.
Des défections sont attendues dans les rangs de la grande coalition. L’issue du scrutin, qui se tient à bulletins secrets à partir de 13H00 (11H00 GMT), s’annonce serrée après la poussée de l’extrême droite aux élections de juin.
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