Image d'illustration. © DR
Samedi 18 mai dernier, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), instaurée par le roi Mohammed VI, a célébré son 19e anniversaire, une occasion de revenir sur les progrès réalisés pendant sa troisième phase et de discuter des enjeux essentiels du développement humain.
Cette année, l’anniversaire a été célébré sous le thème «Les mille premiers jours : Fondement de l’avenir de nos enfants», mettant en avant l’importance de cette période dans la vie d’un enfant. Ce choix thématique vise à encourager la sensibilisation et la mobilisation autour de l’importance de la petite enfance pour le développement humain, aligné sur les objectifs de la troisième phase de l’INDH. Cette phase se concentre particulièrement sur le renforcement du capital humain dès la petite enfance, dans le cadre du quatrième programme intitulé «Impulsion du capital humain des générations montantes», qui met l’accent sur l’éducation, ainsi que la santé et la nutrition maternelles et infantiles.
Le Royaume a réalisé des progrès notables en matière de santé et de nutrition pour les mères et les enfants, grâce à des stratégies ciblées et à des interventions des divers acteurs impliqués, visant à améliorer l’accès aux soins et à diminuer la mortalité maternelle et infantile.
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Les défis persistants de la santé maternelle et infantile
Cependant, des défis subsistent en raison des inégalités dans l’accès aux soins de santé et des disparités entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu’entre différentes régions. En milieu rural, le taux de mortalité maternelle atteint 111,1 décès pour 100.000 naissances vivantes, comparé à 44,6 en milieu urbain, indiquant une disparité remarquable.
Chaque année, plus de 15.000 enfants meurent avant d’atteindre l’âge de cinq ans, avec 60% de ces décès survenant dans les 28 premiers jours de vie. Les services de soins prénataux restent également inégaux, particulièrement dans les zones rurales, où cela peut entraîner des complications graves pendant la grossesse et l’accouchement.
Selon l’Enquête nationale sur la population et la santé familiale de 2018, bien que plus de 88% des femmes enceintes bénéficient de consultations prénatales, seulement 53,5% d’entre elles reçoivent les quatre consultations recommandées. La différence est prononcée entre les femmes en milieu urbain, à 65,6%, et celles en milieu rural, à seulement 38,5%.
Le Maroc fait également face à une transition nutritionnelle caractérisée par le double fardeau de la malnutrition, incluant à la fois les carences et les excès alimentaires. Les défis sont particulièrement aigus en matière de sous-nutrition et de carences en micronutriments, avec des taux de retard de croissance atteignant 20,5% chez les enfants de moins de cinq ans en milieu rural, contre 10,4% en milieu urbain. En parallèle, les troubles liés au surpoids et à l’obésité sont en augmentation, touchant respectivement 10,8% et 2,9% de la population en 2018, soulignant une problématique de surcharge pondérale croissante.
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Renforcement du capital humain
À cet égard, il est impératif de poursuivre les efforts pour atténuer les disparités régionales et éliminer les barrières qui compromettent l’amélioration de la santé et de la nutrition des mères et des enfants à travers le pays.
L’INDH, en collaboration avec divers départements ministériels dont le ministère de la Santé et de la Protection Sociale, a intensifié ses actions durant sa troisième phase pour consolider le capital humain des nouvelles générations. Ces initiatives visent notamment à créer des conditions favorables au développement intégral des enfants pendant les mille premiers jours de vie, avec un focus particulier sur la santé et la nutrition maternelles et infantiles.
Parmi les mesures prises, l’INDH a instauré un Dispositif de santé communautaire dans trois régions : Béni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi et Drâa-Tafilalet. Ce dispositif vise à diminuer les inégalités d’accès aux soins en prenant en compte les particularités socio-économiques et culturelles de chaque région.
En outre, l’INDH a organisé des campagnes nationales de communication pour encourager le changement social et comportemental. Ces campagnes, s’appuyant sur des méthodes éprouvées internationalement, ont pour objectif de promouvoir des pratiques bénéfiques pour la santé des mères et des enfants durant les mille premiers jours de leur vie.
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