Vue de la zone logistique de Zenata © AMDL
L’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL), en collaboration avec l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique (OMCL), a réalisé une enquête approfondie sur l’état de l’immobilier logistique dans le Royaume pour l’année 2021. Basée sur les données de 1.000 entreprises opérant dans ce domaine, cette étude offre un aperçu détaillé de la situation actuelle, des défis et des d’aubaines dans le secteur.
Lire aussi : Transport routier : nouveau soutien gouvernemental
Externaliser pour être plus compétitif
L’enquête, menée sur un échantillon représentatif de 6.000 entreprises de transport et de logistique, ainsi que de 12.000 chargeurs à travers le pays, a permis une analyse exhaustive de l’immobilier logistique. Elle met en lumière la nécessité de moderniser les infrastructures et les processus, malgré une diminution de plus de 15% des coûts au cours de la dernière décennie.
Un des principaux constats de ce rapport est l’alignement des conclusions sur les orientations stratégiques de la logistique nationale. Parmi celles-ci, on souligne l’importance d’investir dans des zones logistiques régionales pour une meilleure structuration et consolidation, une promotion de la multi-modalité pour des flux optimisés, ainsi qu’un besoin crucial d’entrepôts frigorifiques pour assurer la souveraineté alimentaire du pays.
L’externalisation des activités logistiques, principalement adoptée par les grandes entreprises nationales et les multinationales, se révèle être un levier majeur pour améliorer la productivité et la compétitivité. Cependant, une grande partie du tissu économique ne semble pas encore avoir pleinement adopté cette pratique, préférant encapsuler les fonctions de la « supply chain », ce qui pourrait entraver le progrès en matière d’efficacité logistique.
Lire aussi : Transport routier : les cinq priorités pour faire face aux problèmes du secteur
Une surface logistique totale estimée à plus de 20 millions de m²
Le rapport révèle que l’immobilier logistique au Maroc totalise une surface de plus de 20 millions de mètres carrés, répartie entre différents types d’unités de stockage, notamment les entrepôts non frigorifiques, les entrepôts frigorifiques, les terrains de stockage à l’air libre, les silos, les cuves et les citernes. Malgré une accessibilité généralement satisfaisante aux infrastructures de base, le faible lien avec le réseau ferroviaire est pointé du doigt.
Un des aspects clés révélés par l’enquête est que 75% de ces surfaces d’entreposage sont utilisées pour des besoins internes, avec une moyenne de 1.404 m² par unité, tandis que seulement 25% sont destinées à des services pour compte d’autrui, avec une moyenne plus élevée de 2.455 m² par unité.
En ce qui concerne la location, seuls 40% des infrastructures logistiques sont actuellement exploitées de cette manière, une pratique plus répandue chez les entreprises offrant des services d’entreposage pour le compte d’autrui.
Lire aussi : Le ministère du Transport se dote d’un nouveau site
Sous-emploi et offre fragmentée
L’emploi dans le secteur de l’entreposage représente 18% de l’emploi global dans les activités de transport et de logistique au Maroc, avec environ 82.000 emplois directs, soit en moyenne 4 personnes pour 1.000 m².
Malgré une bonne accessibilité aux infrastructures de base, le défi majeur réside dans la fragmentation de l’offre en immobilier logistique, principalement composée d’entrepôts de classe C (92%). Cette situation requiert une modernisation et une mise à niveau urgentes pour rester compétitive sur le plan international.
À l’échelle régionale, près de la moitié de la surface des entrepôts couverts se concentre dans la région de Casablanca-Settat, suivie par Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Rabat-Salé-Kenitra, qui totalisent ensemble 74% de la surface nationale des entrepôts couverts.
Les futurs travaux de l’AMDL et de l’OMCL se pencheront particulièrement sur les nouvelles tendances, telles que la nécessité de séparer le transport des citoyens du transport des marchandises dans les villes et l’impact de l’e-commerce sur les flux logistiques.
Lire aussi : Transport : le ministère s’attaque aux problèmes structurels
Le plan d’action ministériel se fait attendre
Le plan du ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, pour relancer la stratégie logistique se fait attendre. Annoncé devant le Parlement au mois de juillet, ce plan se concentre sur trois axes clés : accélérer la création des zones logistiques, former les acteurs du secteur et réguler le transport routier.
Le ministre vise à fournir des terrains modernes à des prix abordables. Il prévoit la création d’un réseau de zones logistiques couvrant environ 1.185 hectares d’ici 2040 dans différentes régions, avec des priorités pour Agadir, Fès, Casablanca, Kénitra, Marrakech et Béni Mellal. Un budget de 1,2 milliard de DH (MMDH) est alloué à des projets sur une superficie totale de 230 hectares, dont 350 millions de DH (MDH) dédiés à la zone d’Ait Melloul.
Au volet formation, le programme PMElogis 2 est censé être reconduit pour offrir un soutien financier et technique aux petits et moyens acteurs logistiques. Une enveloppe de 60 MDH sur la période 2023-2027 est dédiée à cette deuxième phase du programme.
Enfin, le ministère devait engager des discussions avec les professionnels du secteur, notamment sur les critères d’accès à la profession, les références tarifaires et l’équilibre entre les prix du transport et ceux des carburants. À suivre…
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Le besoin de financement du Trésor en légère baisse à fin novembre
Économie - À fin novembre 2024, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 55,9 MMDH, contre 59,2 MMDH à la même période en 2023.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Légère hausse de l’inflation en novembre 2024
Économie - En novembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8% par rapport à novembre 2023, selon le HCP.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Tanger-Tétouan-Al Hoceima : plus de 9.700 entreprises créées au T3-2024 (OMPIC)
Économie - Selon l’OMPIC, 9.761 entreprises ont été créées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima durant les neuf premiers mois de 2024.
Mbaye Gueye - 20 décembre 202412-18 décembre : le déficit de liquidité bancaire se creuse de 2,4%
Économie - Le déficit de liquidité bancaire au Maroc s'est creusé de 2,4%, atteignant 138,9 milliards de dirhams.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Délais de paiement : l’amende réajustée au nouveau taux directeur
Économie - La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé que les factures dont le délai de retard du paiement commence à partir du 1er décembre 2024, sont passibles d’une amende pécuniaire fixée au nouveau taux directeur (TD) de Bank Al-Maghrib (BAM).
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Casablanca-Pékin : RAM relance sa liaison directe
Économie - La RAM relancera sa ligne directe Casablanca-Pékin dès le 20 janvier 2025, ce qui renforce des liens entre le Maroc et la Chine.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Essaouira : Akhannouch préside le développement de la station Mogador
Économie - Akhannouch a présidé à Essaouira une cérémonie de signature d’une convention pour le développement de Mogador.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?
Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.
Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024Compensation : une charge à rallonge
Rédaction LeBrief - 10 juin 2022ANCFCC : bon cru 2020
J.R.Y - 19 mars 2021TPME : hausse des taux d’intérêts
Khansaa Bahra - 11 mai 2021La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture
Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 6 décembre 2024She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions
Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc
Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024