IMA : une rétrospective pour Mehdi Qotbi

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L’Institut du monde arabe (IMA) organise, pour la première fois, une rétrospective dédiée à l’artiste contemporain franco-marocain Mehdi Qotbi. L’exposition, intitulée « La Rétrospective Mehdi Qotbi », se tiendra du 15 octobre 2024 au 5 janvier 2025 au siège de l’IMA à Paris. Elle présentera une centaine d’œuvres, allant des peintures et des œuvres graphiques aux tapisseries et céramiques, retraçant le parcours artistique de Qotbi depuis les années 1960 jusqu’à aujourd’hui.

Cette rétrospective vise à dévoiler l’univers singulier de Qotbi, un espace où les cultures et les imaginaires dialoguent. Son style est marqué par une fusion entre les lettres et les signes arabes. Il est influencé à la fois par les traditions marocaines et les courants artistiques européens. Qotbi développe ainsi un langage visuel unique, proche des compositions libres et des motifs all-over de peintres comme Jackson Pollock et Marc Tobey.

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L’exposition met également en avant les nombreuses collaborations littéraires de l’artiste avec des figures comme Aimé Césaire, Andrée Chedid ou Jacques Derrida. Ces « Rencontres écrites » ajoutent une dimension poétique à son œuvre, renforçant les liens entre l’art visuel et la littérature.

Selon Nathalie Bondil, directrice des musées et expositions de l’IMA, «Qotbi crée un processus de mise en relation des imaginaires et des cultures, offrant une esthétique qui célèbre l’universalité». De son côté,Jack Lang, président de l’IMA, décrit Mehdi Qotbi comme «universaliste convaincu » et « ambassadeur culturel des relations franco-marocaines», œuvrant pour bâtir des ponts entre les continents et les cultures.

Qui est Mehdi Qotbi ?

Né en 1951 à Rabat, Mehdi Qotbi a connu une enfance modeste, marquée par des conditions de vie difficiles qui ont forgé sa résilience. Sa passion pour la peinture l’amène à intégrer les Beaux-Arts de Rabat, où il rencontre Jilali Gharbaoui, pionnier de l’abstraction au Maroc.

Après des études en France, il poursuit une carrière artistique internationale, tout en enseignant les arts plastiques. Depuis 2011, en tant que président de la Fondation Nationale des Musées du Maroc, il milite pour que l’art soit accessible à tous.