Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Le World Power-to-X Summit, dont la quatrième édition a pris fin ce mercredi à Marrakech, a rassemblé une multitude de décideurs, de leaders industriels, de chercheurs et d’experts marocains et internationaux. Organisé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), le Cluster Green H2, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN), sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, cet événement a confirmé son rôle central dans le développement de l’hydrogène vert comme moteur de la transition énergétique.
L’objectif était d’explorer les dernières avancées technologiques, de partager les meilleures pratiques et de renforcer la coopération entre les acteurs du secteur. En mettant l’accent sur les initiatives stratégiques comme l’Offre Maroc Hydrogène Vert et le Projet d’Ammoniac Vert, le Royaume s’affirme dans son ambition de devenir un leader mondial de l’hydrogène vert.
L’hydrogène vert : un pilier de la stratégie énergétique du Maroc
Dès l’ouverture du sommet, le directeur général de l’IRESEN, Samir Rachidi, a mis en avant l’importance de cet événement comme une plateforme régionale incontournable pour aligner les visions et accélérer la concrétisation de l’économie de l’hydrogène vert à grande échelle. Il a d’ailleurs souligné le rôle central du Maroc dans cette transition, guidée par la vision du roi Mohammed VI. Des projets comme la plateforme « Green H2A » à Jorf Lasfar, soutenue par des partenaires nationaux et internationaux tels que l’OCP, l’UM6P et le gouvernement allemand, illustrent les efforts déployés pour renforcer l’écosystème industriel autour de l’hydrogène vert.
De son côté, Mohammed Yahya Zniber, président du Cluster Green H2, a déclaré que l’hydrogène vert représente une avancée technologique majeure pour le développement socio-économique du Maroc. Selon lui, cette transition énergétique ouvre des perspectives pour les petites et moyennes entreprises marocaines, tout en créant des emplois et en renforçant le tissu économique national. Zniber a également insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre le secteur privé et l’État pour garantir la compétitivité internationale du Maroc dans ce domaine.
Présent à ce rendez-vous, Hicham El Habti, président de l’UM6P, a souligné que l’hydrogène vert est une priorité stratégique pour l’Université, laquelle a lancé la plateforme technologique pour l’hydrogène vert. Ce projet vise à tester et à optimiser les technologies à une échelle préindustrielle, consolidant ainsi le rôle du Maroc dans la recherche et le développement des énergies renouvelables. La création du « Green Energy Park » par l’UM6P et ses nombreux partenariats avec des acteurs académiques et industriels sont des éléments clés de cette stratégie.
En complément, Tarik Moufaddal, PDG de MASEN, a rappelé l’engagement du Maroc à devenir un acteur majeur dans la transition énergétique mondiale. Il a mis en avant les ressources naturelles du pays, sa position géographique stratégique et ses infrastructures de pointe comme autant d’atouts pour s’affirmer comme un hub pour l’hydrogène vert. Moufaddal a insisté sur l’importance de la coopération internationale pour atteindre ces objectifs ambitieux et construire une économie verte résiliente.
Pour sa part, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a souligné le rôle crucial de l’hydrogène vert dans la transition énergétique du Maroc, en tant que levier essentiel pour la stratégie bas-carbone nationale. Elle a mis en avant l’initiative de l’Offre Maroc pour l’hydrogène vert, qui s’appuie sur une base foncière d’un million d’hectares pour le développement de projets d’envergure, offrant une visibilité claire aux investisseurs nationaux et internationaux.
Un défi collectif pour l’avenir
À cette occasion, le ministre de l’Inclusion économique, Younes Sekkouri, a rappelé que le développement du secteur de l’hydrogène vert pourrait générer environ 300.000 emplois directs d’ici à 2030. Pour atteindre cet objectif, il a souligné l’importance des investissements et des partenariats stratégiques avec le secteur privé, soutenus par un cadre réglementaire incitatif. Il a également annoncé la création de trois instituts de formation spécialisés pour garantir une main-d’œuvre qualifiée dans le domaine des énergies renouvelables.
Par ailleurs, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a évoqué l’impact de l’hydrogène vert sur la décarbonisation du secteur des transports. En tant que source d’énergie propre, l’hydrogène vert est essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et diversifier le mix énergétique national. Abdeljalil a d’ailleurs annoncé la tenue d’une conférence internationale sur les e-carburants au Maroc en 2025, rassemblant des experts pour discuter de l’avenir des carburants alternatifs.
Enfin, il est à noter que ce sommet a également de souligner les avancées du Maroc en matière de dessalement de l’eau, avec la mise en place de projets visant à sécuriser l’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation.
Quatre conventions signées
En marge du World Power-To-X Summit, quatre conventions ont été signées pour accélérer le développement de l’hydrogène vert au Maroc. Ces accords visent à renforcer la coopération entre les acteurs publics et privés, tant au niveau national qu’international, en mettant l’accent sur la production, le transport et le stockage de cette énergie propre.
La première convention a été conclue entre l’IRESEN et le Centro para el Desarrollo Tecnológico Industrial (CDTI) espagnol. Elle vise à soutenir le développement de projets technologiques conjoints. Quant au deuxième accord, il a été signé avec le Cluster Tweed pour promouvoir l’innovation dans le stockage de l’énergie et la production d’hydrogène vert.
Le troisième protocole d’accord, entre l’IRESEN et Mohring Energie Maroc, se concentre sur la recherche et la démonstration de nouvelles technologies. Enfin, la dernière convention, impliquant le Cluster Green H2, Fidaroc Grant Thornton et UGGC Africa Lawfirm, a pour objectif de créer une plateforme d’expertise multidisciplinaire dédiée à l’hydrogène vert.
Temps de lecture : 6 minutes
Secteur privé : productivité et innovation comme moteurs de transformationLe rapport «Libérer le potentiel du secteur privé marocain» analyse en profondeur la dynamique des entreprises au Maroc et met en lumière le… |
Crise et incertitude : l’alerte des ménages marocainsLe Haut-Commissariat au Plan (HCP) vient de publier les résultats de son enquête de conjoncture auprès des ménages pour le troisième trimest… |
Climat des Affaires : Idriss El Abbassi explique la percée du MarocLe Maroc se distingue une fois de plus sur le plan économique. Le Royaume figure parmi les leaders en matière d’amélioration de l’environnem… |
Le gouvernement face aux défis de la corruption, de l’inflation et de l’emploiIl y a quelques jours, la majorité gouvernementale a tenu une réunion pour discuter des défis politiques, économiques et sociaux pressants. … |
Entre infrastructures et diplomatie sportive à l’aube de la CDM 2030L’attribution de la Coupe du monde de football 2030 au Maroc, conjointement avec l’Espagne et le Portugal, marque un tournant historique pou… |
Tourisme : comment s’annonce cette fin d’année ?Le secteur touristique continue d'afficher une croissance spectaculaire. Grâce à une stratégie bien définie, le Maroc a su attirer un flux c… |
Prix de l’or : une hausse qui interpelleL'or est depuis longtemps considéré comme un refuge sûr face aux incertitudes économiques et géopolitiques. Son prix est historiquement sens… |
Les classes défavorisées, les plus impactées par la corruptionLe rapport annuel de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) pour l’année 2023, co… |