Huile d'olive © DR
Les producteurs marocains d’huile d’olive sont confrontés à une situation sans précédent cette année, en raison des aléas climatiques qui ont gravement affecté les récoltes. La persistante de la sécheresse a considérablement réduit la production d’olives, la matière première essentielle à la fabrication de la plus célèbre des huiles marocaines.
Les oliveraies ont donc souffert de la pénurie d’eau, ce qui a entraîné une diminution significative de la qualité et de la quantité des olives récoltées. Cette situation a contraint de nombreux producteurs à réduire leur production. Et dans la redoutable loi de l’offre et de la demande, la récolte, extrêmement faible, induit automatiquement une sérieuse augmentation des prix et donc un impact direct sur l’approvisionnement sur le marché national.
Lire aussi : Pluviométrie : la sécheresse derrière nous ?
Chute du rendement et envolée des prix
Ces dernières années, le prix du litre d’huile d’olive a constamment augmenté et cette tendance à la hausse semble persister. Les raisons derrière cette augmentation des prix sont multiples, principalement liées à des conditions météorologiques défavorables dans les régions clés de production d’huile d’olive.
En effet, la principale cause de cette situation inquiétante est la sécheresse. Les oliviers ont besoin d’une quantité suffisante d’eau pour produire des olives en abondance. Cependant, lorsque les conditions météorologiques deviennent trop arides, les arbres produisent moins de fruits, ce qui entraîne une réduction de la production d’huile d’olive. Une offre limitée se traduit donc naturellement par une augmentation des prix.
Actuellement, le prix du litre a atteint des sommets, dépassant les 80 DH, alors que dans certaines régions, il s’approche déjà des 100 DH. On peut d’ailleurs affirmer que l’industrie de l’huile d’olive est en crise, car même les coûts de production ont fortement augmenté.
Désormais, un kilogramme d’olives se négocie entre 10 et 12 DH, contre une fourchette précédente de 3 à 5 DH. De plus, la quantité d’huile que l’on peut extraire d’un quintal d’olives est passée d’une moyenne de 17 à 20 litres à seulement 10 litres. Une situation qui met en péril la stabilité de l’approvisionnement en huile d’olive au Maroc et pèse lourdement sur les consommateurs et les producteurs.
Lire aussi : SIAM 2023 : mise en oeuvre officielle de la “Generation Green”
Exportations limitées
Le Maroc a connu une ascension remarquable dans l’industrie de l’huile d’olive en 2022, se hissant parmi les plus grands exportateurs d’huile d’olive au monde. Avec une récolte estimée à 217 millions de litres, le pays s’est hissé à la deuxième place parmi les nations de la région arabe et à la neuvième place au niveau mondial en termes de production d’huile d’olive.
Toutefois, en dépit de ces résultats remarquables, les enjeux actuels ont incité le gouvernement à mettre en place des mesures restrictives. Ainsi, les exportations d’olives, d’huile d’olive et de leurs dérivés, sont désormais soumises à des restrictions, en réaction à l’augmentation des prix sur le marché interne.
Ces mesures ont été officiellement annoncées suite à la publication d’un arrêté du ministre de l’Industrie et du Commerce au Bulletin officiel (n°7237). Cette décision vise à fixer une liste de produits et marchandises soumis à des restrictions qualitatives tant à l’importation qu’à l’exportation.
Une circulaire de la Douane, datée du 11 octobre, a précisé la liste des produits touchés par ces restrictions et soumis à des licences d’exportation jusqu’au 31 décembre 2024. Cette liste inclut les olives fraîches et réfrigérées, l’huile d’olive et ses fractions, y compris celles raffinées, mais non chimiquement modifiées, les olives séchées, ainsi que les olives préparées ou conservées dans du vinaigre ou de l’acide acétique.
Filière oléicole : une production prévisionnelle d’un million de tonnes
Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture a expliqué que cette décision vise à « valoriser la production nationale localement, assurer un approvisionnement normal et régulier du marché national, stabiliser les prix à la consommation à des niveaux raisonnables, assurer la viabilité de la filière oléicole dans son ensemble et contribuer à la sécurité alimentaire des citoyens marocains ».
Le département de Mohamed Sadiki a également souligné l’impact négatif des conditions climatiques extrêmes sur la production mondiale d’huile d’olive, en particulier dans les pays méditerranéens, faisant savoir que cette situation entrave le développement harmonieux de la commercialisation d’huile d’olive marocaine sur la scène internationale.
Il convient de noter que la production prévisionnelle d’olives est estimée à 1,07 million de tonnes pour l’automne 2023, ce qui devrait générer un chiffre d’affaires estimé à 7,4 milliards de DH (MMDH), soit une augmentation de 10% par rapport à l’automne 2022, en fonction des prix actuels.
Cette production prévisionnelle est concentrée à hauteur de 63%, principalement, dans les régions de Fès-Meknès (27%), de l’Oriental (19%) et de Tanger- Tétouan -Al Hoceima (17%). Les régions de Rabat-Salé-Kénitra, Drâa Tafilalet et Tanger Tétouane-Al Hoceima affichent, quant à elles, des hausses respectives de 39% et 14% par rapport à l’automne 2022.
Le CMC publie un numéro spécial sur le partenariat franco-marocain
Économie - Le Centre marocain de conjoncture (CMC) publie un numéro spécial sur le partenariat Maroc-France
Mouna Aghlal - 6 janvier 2025Les OPCVM dominent les transactions au T3 2024
Économie - Les OPCVM et les personnes morales marocaines ont représenté 62,4% du volume des transactions sur le marché.
Rédaction LeBrief - 6 janvier 2025Tanger Med : 3e port mondial en 2024 grâce à l’innovation
Économie - Tanger Med fait un bond spectaculaire dans le CPPI 2024, atteignant désormais la troisième place.
Ilyasse Rhamir - 6 janvier 2025Marché obligataire : le Trésor réalise une levée un record depuis février 2024
Économie - Attijari Global Research (AGR) a rapporté que le Trésor a levé plus de 7 MMDH)lors de la première séance d'adjudication du mois de janvier.
Mbaye Gueye - 4 janvier 2025Béni Mellal-Khénifra : plus de 83 mille établissements économiques en activité (HCP)
Économie - Les résultats de la cartographie des établissements économiques réalisée par le HCP a montré que la région Béni Mellal-Khénifra compte 83.999 entités.
Mbaye Gueye - 3 janvier 2025Fruits, légumes et viandes : quels prix en ce début 2025 ?
Économie - Les légumes, souvent considérés comme basiques de l’alimentation, révèlent des différences marquées entre eux.
Rédaction LeBrief - 3 janvier 2025Bourse : performances et perspectives pour 2025
Économie - 2024 a été une année charnière pour la Bourse de Casablanca, marquée par des performances contrastées parmi les entreprises cotées.
Ilyasse Rhamir - 3 janvier 2025Industrie marocaine : production en recul, ventes en hausse
Économie - L’activité industrielle marocaine aurait connu, en novembre 2024, une diminution de la production et une progression des ventes comparativement au mois précédent.
Ilyasse Rhamir - 3 janvier 2025Les oasis : une richesse fragile à préserver
Économie - Les oasis abritent un patrimoine culturel et naturel inestimable maiss subissent une pression croissante, en raison de la baisse des ressources en eau.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024CMGP Group : une entrée en Bourse qui restera dans les mémoires
Économie - Ce jour restera dans les mémoires. Celui où CMGP Group et a raflé le gros lot avec 33.771 souscripteurs.
Sabrina El Faiz - 16 décembre 2024Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi Ifni
Économie - « Cette réhabilitation va aussi améliorer l’attractivité du port, et ainsi attirer davantage d’investisseurs », Mbarka Bouaida.
Rédaction LeBrief - 5 novembre 2024Tourisme : Marrakech affiche déjà presque complet pour le Nouvel An
Économie - La plupart des grands hôtels de la ville ocre affichent déjà des taux de réservation qui se rapprochent des 70%.
Manal Ben El Hantati - 28 novembre 2022Qu’est-ce que le “Flash crash” ?
Rédaction LeBrief - 27 mars 2024PLF 2025 : un budget tourné vers l’avenir social et économique
Économie - Le PLF 2025 a été adopté vendredi par la Chambre des représentants avec 171 voix en faveur, 56 contre et une abstention.
Ilyasse Rhamir - 15 novembre 2024Chambre des conseillers : la première partie du PLF-2025 a été adoptée à la majorité
Économie - La Chambre des conseillers a adopté à la majorité la première partie du Projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2025.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024