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Mardi, un tragique incident a secoué le Liban et la Syrie lorsque des centaines de bipeurs portés par des membres du Hezbollah ont explosé simultanément, faisant plusieurs victimes. Vers 15H30, ces dispositifs, autrefois populaires avant l’ère du téléphone portable, ont été activés par un message apparemment issu de la direction du groupe, provoquant des explosions et causant la mort de 12 personnes, y compris deux enfants, avec plus de 2.800 autres blessées.
L’épicentre de cette catastrophe a touché diverses régions, notamment la vallée de la Bekaa. Certains blessés ont été transférés pour des soins en Syrie, et d’autres en Iran, selon Firass Abiad, le ministre libanais de la Santé. La portée internationale de cet incident s’est également manifestée par la blessure de l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, rapportée par les médias iraniens.
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Hezbollah au cœur des explosions
Les circonstances entourant ces explosions soulèvent des questions, notamment sur la manière dont les bipeurs ont été transformés en dispositifs explosifs à déclenchement à distance. Selon des informations du New York Times, il est suspecté que ces appareils aient été piégés à l’avance. Des accusations pointent vers une infiltration possible de la chaîne logistique du Hezbollah par des services israéliens, bien qu’aucune confirmation officielle n’ait été donnée par Israël à ce stade.
En réponse à ces attaques, le Hezbollah a clairement accusé Israël, tandis que l’Iran a dénoncé un acte de «tuerie de masse». Les autorités iraniennes ont appelé à une action internationale contre ce qu’elles considèrent comme des actes terroristes du régime israélien. En parallèle, les États-Unis ont nié toute implication dans cet événement.
Dans ce climat de tension, le Hezbollah a affirmé qu’il continuerait ses opérations de soutien à Gaza, malgré les pertes subies. Hassan Nasrallah, le leader du mouvement, est prévu de s’adresser à ses partisans et à la communauté internationale dans un discours qui sera très attendu jeudi.
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Réactions Mondiales et Conséquences
Les explosions de bipeurs ont révélé un lien inattendu avec la marque taïwanaise Gold Apollo, dont les modèles AR924 ont été retrouvés parmi les débris. Toutefois, la société a rapidement déclaré ne pas être le fabricant de ces appareils, attribuant la responsabilité à l’entreprise hongroise BAC, enregistrée à Budapest. Selon Gold Apollo, un accord permet à BAC d’utiliser sa marque pour la commercialisation de ses produits dans certaines régions. La PDG de BAC, interpellée par NBC, a cependant nié toute implication dans la production des bipeurs, se décrivant comme une simple intermédiaire.
Cette série d’événements a suscité de vives réactions internationales. L’ONU a qualifié les explosions de «développement extrêmement préoccupant», tandis que Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a exprimé ses inquiétudes, condamnant fermement ces attaques. La tension dans la région est palpable, avec des échanges de tirs presque quotidiens observés le long de la frontière sud du Liban, où le Hezbollah soutient activement le Hamas dans ses opérations à Gaza.
L’escalade du conflit a mené Israël à annoncer une extension de ses objectifs militaires jusqu’à la frontière israélo-libanaise, dans le but de faciliter le retour des personnes déplacées. Cette annonce fait suite aux déclarations du ministre de la Défense israélien, qui a prévenu que sans solution diplomatique, une action militaire serait envisagée pour assurer le retour sécurisé des habitants du nord d’Israël. Le Hezbollah, de son côté, a répondu par des menaces de représailles, promettant à Israël un «juste châtiment» et prévoyant des bilans difficiles à l’avenir.
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