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Vingt-cinq personnes ont perdu la vie et 36 autres ont été blessées dans l’accident d’autocar survenu mercredi dans la province de Khouribga. C’est l’un des drames de circulation les plus meurtriers au Maroc ces dernières années. Le véhicule de transport de voyageurs s’est renversé dans un virage sur la route nationale. Il assurait la liaison Casablanca-Aït Aatab, dans les environs de Béni Mellal. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital provincial de Khouribga et une enquête a été ouverte. Cet accident nous fait revivre les cauchemars de l’hécatombe routière avec des drames meurtriers notamment le terrible accident d’autocar survenu en 2012 qui avait coûté la vie à 42 citoyens. Le véhicule avait chuté dans un ravin dans le col de Tizi-n-Tichka qui culmine à 2.300 m. Depuis ce drame, les autorités ont effectué des travaux pour sécuriser cette route et ont lancé des mesures importantes pour tenter de combattre l’hécatombe routière dans tout le Maroc.
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L’été de tous les dangers
La période estivale est qualifiée de critique par les experts de la circulation routière. Entre le 1er juillet et le 30 septembre, avec une circulation intense sur les routes, les déplacements deviennent plus dangereux et les conducteurs doivent redoubler de vigilance. Les chiffres de l’été dernier confirment cette tendance puisque les mois de juillet, août et septembre 2021 ont enregistré le nombre le plus important de victimes sur les routes. Les statistiques de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) font état de 983 morts et 44.355 blessés durant ces trois mois en 2021.
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Campagne de sensibilisation permanente
À chaque occasion, qu’il s’agisse d’une fête, de vacances scolaires ou de la période estivale, la NARSA diffuse des communiqués et lance des spots dans les médias audiovisuels pour sensibiliser l’ensemble des usagers de la route. Elle s’adresse en particulier aux conducteurs des moyens de transport public et de marchandises et de divers types de véhicules, en leur demandant de respecter le Code de la route et de faire preuve davantage de vigilance, de prudence et d’indulgence lors des déplacements. La NARSA insiste, dans ce cadre, sur la nécessité pour les conducteurs de soumettre leurs véhicules à une visite mécanique et à un examen technique minutieux des systèmes de sécurité avant de prendre la route afin de s’assurer de leur bon fonctionnement, en particulier les pneus, le dispositif de freinage, les amortisseurs et les essuie-glaces.
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Quid de la stratégie nationale de sécurité routière 2017-2026 ?
Qualifiée de pragmatique et ambitieuse par les responsables du ministère du Transport et la NARSA, la stratégie nationale de sécurité routière lancée en 2017, et qui s’étale jusqu’à 2026, a pour objectif de combattre l’accidentologie routière sous toutes ses formes. Elle succède à la première stratégie de la sécurité routière 2004-2013 qui n’avait pas donné de résultats suffisants. «Cette nouvelle stratégie définit une vision plus exigeante et concentrée sur le long terme pour développer des comportements responsables et des routes plus sûres au Maroc», assure la tutelle. De son côté, la NARSA a lancé au début de l’année 2022 son plan national de contrôle routier pour la période 2022-2024. Ce plan triennal a été élaboré sur la base des causes principales des accidents et à la délimitation des routes accidentogènes. Ce plan repose sur la coordination complémentaire des opérations de contrôle routier et de fournir les moyens et les équipements nécessaires à la police, à la gendarmerie et aux agents du contrôle routier pour mener à bien leurs missions. Première action concrète : l’opération « Radars Fixes ». Plus de 550 radars de nouvelle génération sont progressivement installés dans les différentes régions du Royaume. Ce sont des appareils high-tech qui permettent de contrôler les excès de vitesse, le respect du feu rouge, le dépassement de la ligne continue et la circulation sur les voies interdites.
À noter que les accidents de la route font annuellement environ 3.500 décès et plus de 10.000 blessés graves, dont des personnes handicapées à vie. En plus de l’impact social, le coût économique n’est pas négligeable puisqu’il est estimé à 20 milliards de DH par an, soit 1,7 % du PIB. Sans oublier que l’hécatombe routière nuit à l’image et à la réputation du pays et porte un coup au secteur du tourisme.
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