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Selon les évaluations des dirigeants d’entreprise pour le dernier trimestre de 2023, l’industrie manufacturière a enregistré une croissance. Celle-ci a été impulsée par des avancées dans les secteurs de l’automobile, de la fabrication d’équipements électriques et de produits minéraux non métalliques. Cependant, cette tendance positive a été partiellement contrée par un déclin dans l’habillement et la chimie. Les commandes sont restées stables, tout comme l’emploi, avec un taux d’utilisation des capacités (TUC) fixé à 75%.
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Entre défis d’approvisionnement et expansion
Près d’un tiers des entreprises manufacturières ont signalé des obstacles dans l’approvisionnement en matières premières, en particulier celles importées. Les stocks sont demeurés à un niveau standard. Mais 22% des dirigeants ont décrit leur situation financière comme tendue. Le chiffre grimpe à 33% dans le secteur chimique.
L’industrie extractive a également bénéficié d’une hausse de production, en particulier dans l’extraction des phosphates. Et ce, malgré que les prix de vente et l’emploi aient diminué.
Le secteur énergétique a vu sa production s’accroître. Le domaine a été porté grâce notamment à l’augmentation de la production et de la distribution d’électricité et de gaz. Et malgré la baisse des prix de vente, l’emploi est resté constant.
La production dans le secteur de l’environnement est restée inchangée. L’activité centrée sur la gestion de l’eau a maintenu son niveau. Les commandes et l’emploi dans ce domaine sont également restés stables.
Les investissements majeurs de 2021 dans les secteurs manufacturier, extractif et énergétique ont principalement porté sur le renouvellement des équipements et l’expansion des activités. Ce qui reflète une orientation stratégique des entreprises vers la modernisation et la croissance.
Une croissance modérée du secteur de la construction
Au quatrième trimestre de 2023, le secteur de la construction a connu une légère progression. Cette dernière a principalement été soutenue par une augmentation notable dans le domaine de la construction de bâtiments. Cette tendance positive a toutefois été tempérée par un ralentissement dans les segments du génie civil et des travaux de construction spécialisés. Une situation qui a créé ainsi un paysage contrasté au sein du secteur.
Les carnets de commande, reflétant la demande future, sont restés à un niveau jugé normal par les acteurs du secteur. Une certaine stabilité des perspectives commerciales est donc notable. L’emploi dans le secteur de la construction a également montré une résilience, sans variations. Ce qui suggère une gestion prudente des ressources humaines face aux incertitudes du marché.
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La capacité opérationnelle du secteur a été exploitée à hauteur de 68%. Ce chiffre révèle un certain degré de sous-utilisation des ressources. Ce qui pourrait pointer vers des possibilités d’optimisation. Ou qui pourrait encore refléter les défis auxquels le secteur est confronté, notamment en termes de demande et d’efficacité opérationnelle.
Contraintes et résilience
Les défis d’approvisionnement en matières premières ont continué d’affecter le secteur. 19% des entreprises ont signalé des difficultés. Ce qui souligne les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement et la dépendance à des facteurs externes tels que les fluctuations du marché international et les perturbations logistiques.
La trésorerie est, à son tour, apparue comme un point de préoccupation. Près de la moitié des dirigeants d’entreprise (44%) ont décrit leur situation financière comme difficile. Ce pourcentage élevé met en lumière les pressions financières auxquelles sont confrontées les entreprises du secteur. Lesquelles pressions sont possiblement exacerbées par des retards de paiement, une compétition accrue, ou encore des coûts opérationnels en hausse.
En dépit de ces défis, l’investissement a été une priorité pour plus de la moitié des entreprises (51%). Celles-ci ont concentré leurs dépenses principalement sur le remplacement et la mise à jour de leur matériel. Cet accent mis sur l’investissement, malgré un contexte économique incertain, démontre une volonté de préparer l’avenir, d’améliorer l’efficacité et de rester compétitif dans un marché en constante évolution.
Prévisions industrielles
Les projections dans le secteur industriel suggèrent un équilibre dans la production manufacturière. Cette perspective découle d’une croissance attendue dans les secteurs de la fabrication d’équipements électriques, de l’industrie alimentaire, et de la fabrication d’autres produits minéraux non métalliques. Toutefois, cette progression serait partiellement neutralisée par un ralentissement dans l’industrie chimique et l’industrie de l’habillement. Sur le plan de l’emploi, les industriels anticipent une stabilité. Ce qui indique une prudence dans la gestion des ressources humaines.
Dans le secteur extractif, les entreprises se montrent optimistes, escomptant une augmentation de leur production, particulièrement en ce qui concerne l’extraction des phosphates. Cette confiance se traduit également par des prévisions de stabilité en matière d’emploi. Ce qui reflète une gestion équilibrée des effectifs en réponse à la croissance de la production.
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En revanche, le secteur énergétique fait face à des anticipations plus réservées. La production pourrait accuser d’une baisse, notamment due à un recul dans la production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné. Malgré cette tendance, le secteur prévoit de maintenir stable le niveau de l’emploi. Cette prévision suggère une adaptation des opérations sans répercussions majeures sur la main-d’œuvre.
Enfin, les entreprises opérant dans l’industrie environnementale prévoient une continuité dans la production, particulièrement dans les activités liées au captage, traitement et distribution d’eau. L’emploi dans ce secteur devrait également rester constant, indiquant une phase de stabilité et de consolidation pour les activités environnementales.
Prévisions du secteur de la construction
Les chefs d’entreprises du secteur de la construction prévoient une tendance générale de stabilité dans leur domaine d’activité. Cette projection repose sur une augmentation attendue dans le segment de la construction de bâtiments. Une tendance qui devrait compenser les baisses d’activité anticipées dans les domaines du génie civil et des travaux de construction spécialisés. Cette dynamique reflète un rééquilibrage au sein du secteur, où la croissance dans certaines branches compense le ralentissement dans d’autres.
La prévision de stabilité des effectifs employés témoigne d’une vision prudente de la gestion des ressources humaines. Les entreprises s’efforcent, en effet, de maintenir un équilibre entre la charge de travail et la main-d’œuvre disponible. Cette approche suggère une adaptation stratégique aux fluctuations de la demande dans les différents segments du secteur de la construction. Une stratégie qui veille toutefois à préserver l’emploi et à soutenir la compétence et l’expérience au sein de leurs équipes.
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