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Le Haut-Commissariat au plan (HCP) a publié, lundi 8 mai, l’édition 2023 des indicateurs sociaux du Maroc. Ce recueil d’indicateurs permet de dresser le portrait social en vue de faciliter la prise de décision et de fournir les éléments requis pour une évaluation des politiques publiques. Il se base sur les enquêtes et recensements réalisés par le HCP, mais aussi sur les indicateurs fournis par l’ensemble des départements ministériels concernés (Santé, Éducation, Emploi, Justice, etc).
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Le vieillissement de la population se confirme
Au 1er juillet 2022, la population du Royaume s’élève à 36,67 millions, souligne le rapport. Sur cette population, le taux de féminisation est de 50,2%. «La féminisation de la population est relevée un peu moins pour les bas âges, mais de plus en plus avec l’âge. Plus de femmes sont présentes que d’hommes dans les villes et inversement dans les campagnes. L’exode rurale et la longévité des femmes en sont les principaux facteurs», explique le HCP.
En outre, le document relève que le vieillissement de la population se confirme davantage avec l’allongement de l’espérance de vie. Les personnes âgées de 60 ans et plus représentent 12,2% de la population en 2022. La longévité est plus importante parmi les femmes, surtout en milieu urbain.
Quant à l’espérance de vie à la naissance, elle est estimée à 76,8 ans en 2022 (78,6 ans pour les femmes contre 75,2 ans pour les hommes, soit un écart de 3,4 ans). En 2004, le Marocain espérait à sa naissance vivre cinq années de moins en moyenne qu’en 2022 (-8,6 ans en urbain et -11,4 ans en milieu rural respectivement). Ce gain est une résultante de la baisse de la mortalité aux différents âges et de l’amélioration des conditions de vie et de santé.
Il ressort de la pyramide des âges en 2022 une baisse de la part des enfants en raison de la baisse de la fécondité durant ces trois décennies. La structure de la population marocaine est composée de 25,2% d’enfants, 56,6% de jeunes et adultes actifs et de 12,2% de seniors.
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La part des célibataires recule
S’agissant de la nuptialité (nombre des mariages), les données du HCP révèlent une récupération par rapport à la baisse enregistrée en 2020. Selon les observations de l’institut de statistiques nationales, le nombre de contrats de mariage est toujours inférieur au niveau pré-pandémique de 2019, où le nombre de contrats de mariage atteignait 275.000.
En 2021, le nombre de mariages au Maroc a connu l’enregistrement de 270.000 contrats. Cela faisait suite à une baisse significative lors du pic de propagation de la crise sanitaire en 2020 qui avait fait baisser ce total à 194.000 mariages.
En ce qui concerne les divorces, la tendance serait à la baisse comparativement au niveau pré-pandémique, avec 26.900 jugements de divorce en 2021 contre 27.100 jugements en 2019. Mais cette baisse s’explique aussi par la diminution du nombre de mariages sur les périodes observées.
En 2020, le nombre de jugements de divorces rendus ont été à la hauteur du nombre de mariages, avec 20.000 cas, soit le chiffre le plus bas enregistré ces dernières années.
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Baisse du niveau de vie par personne
Par ailleurs, le HCP affirme qu’entre 2019 et 2022, les effets combinés de la pandémie et de l’inflation auraient entrainé une baisse du niveau de vie par personne (-7,2%), ainsi qu’une baisse des dépenses alimentaires (-11%).
Et de noter qu’«environ 3,2 millions de personnes supplémentaires ont basculé dans la pauvreté (1,15 million) ou dans la vulnérabilité (2,05 millions). Près de 45% de cette détérioration de la pauvreté et de la vulnérabilité est due à l’effet de la pandémie et à 55% à l’inflation». Ainsi, les inégalités sociales du niveau de vie, mesurées par l’indice de Gini, auraient augmenté de 40,3% à 40,5% entre 2021 et 2022.
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