Haut-Commissariat au plan (HCP) © DR
Selon le Haut-Commissariat au plan (HCP), la croissance économique nationale devrait atteindre 2,6% au quatrième trimestre de l’année 2023, en variation annuelle. Cette performance s’explique principalement par l’augmentation de la valeur ajoutée dans le secteur agricole, comme le précise le HCP dans sa note de conjoncture relative à la situation des principaux indicateurs économiques au troisième trimestre 2023 et aux perspectives pour le quatrième trimestre de la même année.
Cependant, le secteur des services connaîtrait une croissance plus lente, avec une hausse de 2,8%, par rapport à une croissance de 5,4% en début d’année. Quant à l’industrie manufacturière, qui avait été fortement impactée par le ralentissement de l’activité économique mondiale, elle montrerait des signes de reprise progressive. Cela serait dû à la reprise des industries chimiques et à la poursuite de la dynamique dans la fabrication du matériel de transport et d’automobile, selon les prévisions du HCP.
Pour sa part, la demande extérieure nette continuerait de soutenir la croissance au T4-2023, malgré un ralentissement des exportations de biens et de services. Les échanges extérieurs contribueraient positivement à la croissance économique globale, principalement en raison de la diminution des importations de biens énergétiques et de certains demi-produits, bien que cette contribution s’affaiblisse légèrement par rapport au trimestre précédent.
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Le taux d’inflation devrait avoisiner 6,1% en 2023
La consommation des ménages s’accélérerait légèrement, en partie grâce à une réduction des pertes de pouvoir d’achat. Le revenu des ménages augmenterait en termes nominaux, tandis que l’inflation ralentirait, à la fois en termes généraux et pour sa composante sous-jacente. En moyenne annuelle, l’inflation devrait avoisiner les 6,1% en 2023, comparé à 6,6% en 2022.
S’agissant des dépenses de consommation des administrations publiques, elles resteraient élevées, notamment en raison de l’effort de reconstruction après le séisme d’Al Haouz. Cependant, l’investissement des entreprises non financières, en particulier dans l’industrie manufacturière, continuerait de ralentir, bien que le mouvement de déstockage amorcé en début d’année s’atténuerait.
Dans l’ensemble, la demande intérieure devrait contribuer davantage à la croissance économique nationale, avec un surplus de contribution de 1,2 point par rapport au T3-2023.
Par ailleurs, le HCP souligne que le scénario de croissance prévu pour le T4-2023 repose sur la reprise attendue de la demande dans les industries chimiques et les activités connexes. Cependant, il insiste sur le fait qu’une baisse inattendue de cette demande pourrait avoir des répercussions significatives sur les perspectives de croissance des secteurs associés. De plus, l’incertitude subsiste en raison des effets du séisme qui a frappé le Royaume en septembre 2023. Ces effets pourraient affecter les prévisions de croissance pour le quatrième trimestre de la même année, d’après l’institution des statistiques.
Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
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