Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
C’est l’un des sujets les plus brûlants en ce début d’année. Viandes rouge et blanche, œufs, fruits et légumes… Les produits alimentaires pèsent de plus en plus lourd dans le budget des Marocains. Plusieurs facteurs contribuent à cette flambée des prix, notamment les conditions climatiques et le déficit pluviométrique, la baisse de la production, sans oublier la hausse des coûts de production.
Cela ne va pas s’améliorer dans les prochaines semaines, selon Bouazza Kherrati, président de la fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC), qui estime que les signes positifs ne sont pas nombreux à l’approche du mois sacré du Ramadan.
Lire aussi : Perspectives alimentaires : les prix ont atteint des niveaux records !
Des prix qui flambent
En faisant leurs courses, les Marocains ont constaté depuis quelques semaines que la plupart des produits alimentaires de base ont vu leur prix augmenter. Les marchés assistent à une hausse sans précédent des prix des légumes et des fruits, d’autant plus que pour le reste des autres produits, à savoir les viandes rouges et blanches, leurs tarifs connaissent également une tendance à la hausse en cette période de grand froid.
L’oignon, légume de base, se vend actuellement à près de 10 DH le kilogramme (kg). Le prix de la tomate s’envole, lui aussi, atteignant les 9 DH le kg. Quant au poulet, les vendeurs de volailles affichent un prix de plus de 20 DH le kg contre 16 DH les semaines auparavant. Les œufs ne sont pas non plus épargnés par cette hausse vertigineuse. Le prix de cet aliment, considéré comme la principale source de protéine, a poursuivi son envolée pour atteindre 1,50 DH, contre 1,10 DH en temps normal.
La viande rouge a, pour sa part, enregistré une hausse historique. Jamais le kilogramme n’avait atteint trois chiffres. Actuellement, il coûte près de 100 DH dans les différentes boucheries du Royaume. Une baisse du prix est d’ailleurs attendue après les mesures prises par le gouvernement, mais elle devra prendre au moins un mois avant d’être appliquée.
En effet, l’Exécutif a décidé d’annuler la condition relative au poids. Une mesure vise à fournir une quantité suffisante d’animaux destinés à l’abattage et à alimenter rapidement le marché national. Une autre mesure prise par l’Exécutif consiste à renoncer à la collecte de la TVA sur les moutons et les vaches importés d’Amérique latine.
Lire aussi : Viandes rouges : des mesures pour contrer la flambée des prix
Une vente non structurée
Au-delà des arguments avancés par le gouvernement, notre interlocuteur Bouazza Kherrati ajoute d’autres facteurs provoquent cette hausse des prix. Interrogé par LeBrief, il pointe du doigt le circuit de commercialisation des fruits et légumes au Maroc, qui se caractérise par une multitude d’intervenants ce qui est, selon lui, courant dans le monde agricole.
Ramasseurs, collecteurs, courtiers, grossistes, semi-grossistes, détaillants… Chacun d’entre eux cherche à réaliser sa propre marge, lors des nombreuses opérations de vente qui sont organisées avant l’arrivée du produit chez le consommateur, ce qui fait d’ailleurs augmenter le prix jusqu’à 40%.
«L’absence de toute réglementation et encadrement affecte grandement le processus de commercialisation des produits agricoles. Certains ont même des chaînes de froid. Ils achètent les produits au moment où ils sont à bas coût, ils les stockent le temps que les prix augmentent pour les revendre avec une marge bénéficiaire importante», ajoute Bouazza Kherrati, qui plaide pour la création d’une entité pour s’occuper de la consommation nationale, dans le but de limiter l’intervention de ces intermédiaires, qu’il qualifie de lobby.
Lire aussi : Inflation et salaires : le citoyen en difficulté
Mauvais augure pour Ramadan ?
En général, les prix augmentent en cette période hivernale qui entraîne une ruée vers les produits alimentaires, provoquant naturellement une augmentation des tarifs. Mais la situation actuelle n’est pas en voie d’apaisement.
Pour Bouazza Kherrati, les prix élevés devraient se maintenir dans les semaines à venir, surtout à l’approche du mois sacré du Ramadan. Néanmoins, il soulève un point positif, assurant qu’il n’y a aucun risque de manque de denrées alimentaires.
Enfin, le contexte actuel pousse les Marocains à s’adapter, en changeant leurs habitudes de consommation pour ne pas voir la valeur de leur panier de course exploser. Il s’agit là d’une opportunité pour réduire le gaspillage alimentaire.
Temps de lecture : 5 minutes
Salon du cheval d’El Jadida : immersion dans l’univers de la TbouridaConnue sous le nom de «fantasia», la Tbourida est bien plus qu'un simple spectacle équestre. C'est un héritage culturel du Maroc, enraciné d… |
Salon d’El Jadida : le cheval plus qu’une passionDepuis des millénaires, le cheval a toujours été un compagnon fidèle de l'Homme. Tantôt utilisé pour le transport, dans les batailles ou enc… |
Reconstruction des zones sinistrées : avancées et projets clésLe 2 octobre 2024, la commission interministérielle s’est réunie pour évaluer l’avancement du programme de reconstruction des zones sinistré… |
Affaire Al Khaïr : l’histoire d’une escroquerie financière sans précédentC’est une affaire qui défraye la chronique. L’affaire Al Khaïr révèle l'une des plus grandes escroqueries financières de l’histoire du pays.… |
Education : grève nationale des enseignants le 5 octobreL’année dernière, le système éducatif marocain est resté bloqué pendant trois mois à cause d’un bras de fer qui avait opposé le gouvernement… |
Le CSEFRS fait le point sur la situation de l’éducation nationaleLe système éducatif marocain a connu des réformes majeures ces dernières années, dans le cadre de la vision stratégique 2015-2030 et de la m… |
Grèves des étudiants en médecine : une issue partielle !Après dix mois de lutte, les représentants des étudiants en médecine et en pharmacie ont annoncé avoir trouvé un accord avec le ministère de… |
Couverture sociale unifiée : décryptage de la réforme CNOPS-CNSSLa réforme visant à intégrer la CNOPS à la CNSS continue de susciter des débats intenses. Bien que le conseil de gouvernement ait reporté … |