Accueil / Société

Hanane Bakour : Amnesty International critique le procès de la journaliste marocaine

Temps de lecture

La journaliste marocaine, Hanane Bakour © DR

Le procès de la journaliste marocaine, Hanane Bakour, intenté par le Rassemblement national des indépendants (RNI), s’est ouvert, ce lundi 10 avril, devant le tribunal de première instance de Salé. Dans une déclaration, la directrice régionale de l’ONG Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Heba Morayef, a vivement critiqué ce procès, appelant à l’abandon des poursuites contre la journaliste.

Elle estime qu’ «il est choquant, lourd et absurde qu’une journaliste fasse l’objet de poursuites pénales pour une publication sur Facebook qui critiquait le principal parti politique du Maroc. Hanane Bakour a le droit d’exprimer ses opinions, même si les politiciens s’y opposent».

Et d’ajouter que «le Maroc montre de plus en plus son intolérance à l’égard des critiques du système politique. Ces accusations montées de toutes pièces contre Hanane doivent être immédiatement rejetées et les poursuites engagées contre elle doivent être abandonnées».

Une peine de prison allant jusqu’à trois ans

La journaliste risque jusqu’à trois ans de prison et une amende après avoir été accusée de «publication de fausses nouvelles en utilisant des moyens électroniques qui portent atteinte à la vie privée» pour un post Facebook dans lequel elle critiquait l’organisation d’une élection locale par le parti au pouvoir. Les accusations émanent d’une plainte déposée par le parti au pouvoir, le RNI, en septembre 2021.

Bakour avait critiqué l’élection de M’Barka Bouaida à la tête du Conseil de la région de Guelmim-Oued Noun. Dans un post sur Facebook, elle s’était interrogée comment l’actuelle présidente «a accepté de procéder au vote, alors qu’un collègue à elle se trouvait entre la vie et la mort», en allusion à l’hospitalisation d’Abdelouahab Belfkih, ex-secrétaire régional du PAM dans ladite région, qui a succombé à ses blessures, en septembre 2021.

Notons que Hanane Bakour est journaliste depuis 17 ans. Elle a travaillé pour plusieurs médias marocains, dont Akhbar Al Yaoum, Al Massae et Al Jarida Al Oukhra. Jusqu’en 2021, elle était rédactrice en chef du site web en ligne alyaoum24.com.

D’après Amnesty, «le musellement de l’expression en ligne et hors ligne s’inscrit dans le cadre d’une répression continue de la dissidence au Maroc. Rien qu’en 2022, les autorités marocaines ont enquêté, poursuivi et emprisonné au moins sept journalistes et militants pour avoir critiqué le gouvernement».

Dernier articles
Les articles les plus lu

Lutte contre la cyberviolence : le Maroc en première ligne

Société - La cyberviolence, dissimulée et dévastatrice, est devenue un enjeu majeur pour les autorités marocaines.

Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024

Urgence écologique : sauvetage de la forêt de Bouskoura

Société - L’ANEF a lancé un programme d’urgence pour 2025-2026 visant à préserver la forêt urbaine de Bouskoura, un espace vital pour la métropole de Casablanca.

Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024

Al Akhawayn alumni association se digitalise

Société - L’Association des lauréats de l’université Al Akhawayn franchit une étape dans sa modernisation en lançant une plateforme numérique.

Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024

La viande toujours aussi chère sur le marché de gros

Société - La viande bovine est proposée entre 88 et 91 dirhams le kilo, tandis que la viande ovine se situe entre 115 et 120 dirhams le kilo.

Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024

Benguerir primée par l’UNESCO pour ses avancées éducatives

Société - Benguerir a été honorée par l'UNESCO cette année pour ses avancées remarquables en matière d’éducation.

Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024

Adoption du projet de loi organique sur la grève par la Commission

Société - La Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants a adopté à la majorité, mercredi matin, le projet de loi organique n°97.15 encadrant le droit de grève.

Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024

Grève des médecins : Le SIMSP maintient la pression

Société - Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public annonce la prolongation de sa grève nationale les 4 et 5 décembre 2024.

Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024

27.500 enfants en situation de handicap ont été scolarisés en 2024 (Naima Ben Yahya)

Société - La ministre de la Solidarité Naima Ben Yahya a annoncé que 19.000 personnes ont bénéficié d’aides techniques et médicales.

Mbaye Gueye - 4 décembre 2024
Voir plus

DGSN : numérisation des démarches administratives

Société - La DGSN introduit le portail interactif E-Police. Ce projet centralise une variété de services administratifs dans un espace numérique conçu pour tous les citoyens marocains.

Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024

Décès de Aïcha Ech-Chenna : le Maroc perd une grande militante

Société - Aïcha Ech-Chenna s’est engagée, depuis plus de 50 ans, dans le combat pour les droits des mères célibataires.

Khadija Shaqi - 26 septembre 2022

La DGSSI alerte les bénéficiaires de l’aide sociale

Société - Ce faux site incite les utilisateurs à fournir des informations personnelles sensibles, notamment le numéro de la CIN ou de la carte bancaire.

Mbaye Gueye - 4 décembre 2024

L’imam Hassan Iquioussen sera expulsé vers le Maroc

Société - Le Conseil d'État français a tranché, ce mardi 30 août, le litige qui opposait le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à l’imam marocain Hassan Iquioussen.

Hajar Toufik - 30 août 2022

Affaire Hassan Iquioussen : l’imam est introuvable

Société - L'imam Hassan Iquioussen, dont le Conseil d'État français a validé l'expulsion, a été inscrit au fichier des personnes recherchées.

Hajar Toufik - 31 août 2022

Fourrières à Casablanca : un système en crise

Société - D’après le rapport annuel 2023-2024 de la Cour des comptes, 97% de ces fourrières ne sont pas légalement constituées en tant que service public.

Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024

Santé mentale : une priorité mondiale !

Société - La journée mondiale de la santé mentale est l’occasion de sensibiliser l’opinion publique et les organismes à l'importance de la stabilité psychique.

Khadija Shaqi - 12 octobre 2022

Un commentaire

  1. La liberté d’expression a des limites pour tous les citoyens marocains, sinon tout le monde s attaque a tout le monde et bonjour les dégâts

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire