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Le chef officieux du Groupe Wagner, Evgueni Prigojine, alias le «cuisinier de Vladimir Poutine», a confirmé hier que la société militaire privée associée à la présidence russe avait recruté des prisonniers afin de participer au conflit en Ukraine, relaie l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) dans son rapport quotidien.
Dans un discours de recrutement, filmé dans une prison et mis en ligne par le journaliste d’investigation Christo Grozev du média Bellingcat, Evgueni Prigojine affirme que des prisonniers russes, des «récidivistes», participent à la guerre depuis le 1?? juillet. «La guerre est difficile. Elle n’a rien à voir avec la guerre de Tchetchénie ou celle d’Afghanistan, explique-t-il. Je dépense en munitions deux fois plus qu’à Stalingrad», du nom de la célèbre bataille ayant opposé les Russes aux nazis de juillet 1942 à février 1943.
Evgueni Prigojine poursuit en promettant à ceux qui s’engageront une récompense. Se battre en Ukraine contre une remise de peine : après les combats, les détenus pourront rentrer chez eux ou rester dans les rangs de la milice Wagner, précise-t-il.
L’information, qui n’était pourtant pas encore vérifiée à l’époque, a largement été relayée. En juillet dernier, le média France Info écrivait que le groupe Wagner, surnommée «l’armée fantôme» de Vladimir Poutine, recrutait dans les prisons russes en échange de remise de peine, pour éviter une pénurie de combattants. La milice aurait fait une campagne dans la prison d’Obukhovo à Saint-Pétersbourg. Le média français cite la journaliste Julia Krasnikova, ayant recueilli nombre d’autres témoignages qui relèvent clairement que le groupe Wagner est à la manœuvre dans ces «recrutements». «Ce sont les détenus chefs de section qui ont annoncé ouvertement aux autres que le groupe Wagner recrutait. L’un d’eux a même mentionné le nom de Prigojine», détaille la journaliste. De plus, des sources militaires occidentales, confirment que la majeure partie des combattants russes présents sur le front du Donbass ukrainien sont soit des Tchétchènes, soit des supplétifs recrutés par Wagner.
En effet, après quelques mois de guerre en Ukraine, la Russie semblait – et semble encore – faire face à une pénurie d’hommes et manquerait cruellement d’effectif. Le Kremlin essaie par tous les moyens d’augmenter ses troupes sur le terrain, sans pour autant recourir à la mobilisation générale, susceptible d’exacerber les tensions sociales dans la société russe.
À la fin du mois d’août, le président Vladimir Poutine avait ordonné d’accroître les effectifs de l’armée russe de 10 %, soit quelque 137.000 soldats d’ici à janvier 2023. Mais «il est peu probable que cet effort soit couronné de succès», avait déclaré, à la presse, une haut responsable du Pentagone ayant requis l’anonymat, expliquant que l’armée russe a, historiquement, du mal à atteindre ses objectifs de recrutement.
Lire aussi : Poutine signe un décret pour renforcer l’armée russe en pleine offensive contre l’Ukraine
Ex-convict and human turd-beetle Prigozhin, who sued @Bellingcat in normal court (and lost) and in kangaroo Russian court (and won) over us reporting he runs and funds the Wagner PMC, here on video recruiting Russian convicts for his "own private PMC" Wagner. pic.twitter.com/YjKdyLBYSr
— Christo Grozev (@christogrozev) September 14, 2022
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