Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Les bombardements se poursuivent jour et nuit dans la bande côtière de Gaza. Israël affirme avoir frappé plus de 200 cibles lors de son offensive contre les «bastions du Hamas». Tsahal dit avoir ciblé des endroits comme Khan Younis (sud) et Jabalia (nord), où les forces israéliennes mènent des combats intenses, les considérant comme des bastions du Hamas. Ce jeudi, quatre Palestiniens ont été tués dans une attaque israélienne à Rafah. Les quatre victimes, dont un directeur chargé de la partie palestinienne du poste-frontière de Kerem Shalom, ont perdu la vie dans cette attaque pour laquelle Israël nie toute implication. Côté diplomatique, après deux jours de négociations en Égypte, le Hamas a annoncé qu’il ne libérera pas d’autres otages tant que l’offensive israélienne ne cessera pas. Le Hamas et d’autres factions palestiniennes ont décidé qu’il n’y aurait pas de négociations sur l’échange de prisonniers israéliens contre des prisonniers palestiniens tant que l’État hébreu n’arrête pas complètement ses opérations militaires à Gaza, selon un communiqué rendu public après deux jours de négociations en Égypte. Le Qatar, l’Égypte et les États-Unis tentent de parvenir à une nouvelle trêve dans la bande de Gaza.
Lire aussi : La guerre à Gaza, priorité du Forum de coopération russo-arabe
L’ONU monte au créneau
L’Organisation des Nations unies (ONU) appelle Israël à ouvrir une enquête sur un «possible crime de guerre» suite à la mort de 11 Palestiniens non armés à Gaza. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (CDH) affirme avoir reçu des «informations inquiétantes» sur la mort de «11 hommes palestiniens non armés» dans la ville de Gaza (nord). António Guterres appelle ainsi à rétablir les conditions nécessaires à l’entrée d’une aide «à grande échelle» à Gaza. Le secrétaire général de l’ONU a dénoncé que les combats, ajoutés aux carences des services de base comme l’électricité, le carburant ou les communications, «limitent sévèrement» le travail humanitaire des Nations Unies sur le terrain. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévient qu’il n’y a plus d’hôpitaux en activité dans le nord de Gaza. Le ministère palestinien de la Santé a pour sa part tiré la sonnette d’alarme ce jeudi. Selon les informations communiquées par ses services, des centaines de blessés sont morts en raison du manque de services de santé au complexe médical Al-Shifa dans la ville de Gaza.
I am deeply concerned about the toxic mix of disease, hunger and lack of hygiene and sanitation that people in #Gaza are facing right now.
Hunger weakens the body’s defenses and opens the door to disease.
Gaza is already experiencing soaring rates of infectious disease… pic.twitter.com/NVJdAt9KvZ— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) December 20, 2023
L’OMS a déclaré que le nord de l’enclave se retrouve sans hôpitaux fonctionnels en raison du manque de carburant, de personnel et de fournitures. «L’hôpital Al-Ahli était le dernier, mais désormais son fonctionnement est minime», a déclaré un porte-parole de l’OMS.
Ces dernières prises de position de la part des organes de l’ONU interviennent alors que le Conseil de sécurité (CS) est suspendu à la position des États-Unis. Le CS doit tenter à nouveau ce soir de parler d’une seule voix, lors d’un vote plusieurs fois reporté sur une résolution destinée à accroitre l’aide à la bande de Gaza. Le Conseil, largement critiqué pour son inaction depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, négocie d’arrache-pied depuis plusieurs jours ce texte porté par les Émirats arabes unis. Le vote initialement prévu lundi a été reporté plusieurs fois, la dernière mercredi à la demande des Américains qui avaient mis leur véto le 8 décembre à un précédent texte réclamant un «cessez-le-feu humanitaire» dans la bande de Gaza.
Lire aussi : Affaiblir le commerce en mer Rouge pour défendre Gaza
Netanyahu sous pression
Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, est sur le grill. La révélation croissante de nouveaux scandales liés aux échecs des niveaux politique et militaire, avant et pendant la guerre contre Gaza, pourrait, si elle était combinée à d’autres variables, produire une situation et une vague de protestation généralisée qui obligeraient le gouvernement à arrêter la guerre. Depuis environ un mois, pas un jour ne se passe sans que de nouvelles données soient révélées qui exposent l’ampleur de l’échec de la gestion gouvernementale, avant le 7 octobre, et révèlent les échecs liés à la gestion de la guerre, à ses calculs et à la crédibilité de ses dirigeants. L’ONG Human Rights Watch (HRW) a également accusé jeudi Meta de restreindre les contenus pro-palestiniens sur Facebook et Instagram, dénonçant une «censure en ligne systémique» depuis le début de la guerre.
Lire aussi : Gaza : la famine comme arme de guerre en attendant une possible trêve
Temps de lecture : 6 minutes
Gaza au premier jour de la trêveAprès sept semaines de guerre, les Palestiniens de Gaza bombardée accueillent avec des sentiments mitigés la première trêve conclue par le H… |
Guerre au Proche-Orient : la trêve qui traîneL’accord de trêve conclu mercredi entre Israël et le Hamas prévoyant la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de … |