Image d'illustration. © DR
Ces actions de grève reflètent une profonde frustration face à l’absence d’avancées dans le dialogue avec les autorités. Le personnel de santé, se sentant négligé et trahi, manifeste contre les engagements non respectés et l’apathie continue du gouvernement. Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, se trouve au centre des critiques pour ses offres jugées insatisfaisantes par les syndicats, qui accusent l’exécutif de tergiverser au lieu de s’attaquer efficacement à leurs revendications.
Lire aussi : Les professionnels de la santé en grève le 29 février
La principale pomme de discorde réside dans les conditions de travail et les rémunérations, les syndicats déplorant le manque flagrant de considération de la part des autorités pour leurs demandes. Ils affirment que cette situation de blocage renforce leur volonté de continuer le combat jusqu’à une prise en compte sérieuse de leurs exigences.
Des appels au dialogue se font entendre, soulignant la nécessité d’une médiation rapide pour prévenir une détérioration supplémentaire du système de santé. La crise actuelle rappelle les difficultés rencontrées par d’autres secteurs, comme l’éducation, mettant en évidence l’impact profond de ces perturbations sur la société.
Grève nationale en réponse au silence ministériel
Ce jeudi 29 février, un mouvement de grève national a ébranlé le secteur, suite à l’appel unanime des syndicats du domaine, en réaction à l’absence de communication de la part du ministère de la Santé. Mostapha Chanaoui, à la tête du Syndicat national de santé affilié à la CDT, a mis en avant l’ampleur inédite de cette mobilisation qui a vu la participation de tous les corps de métier du secteur. Il a précisé que l’arrêt de travail touchait l’ensemble des services, à l’exception des urgences vitales comme les unités de réanimation et de soins intensifs, donnant aux établissements de santé l’allure de lieux désertés lors de jours non ouvrables.
Lire aussi : Santé : les UMMC-FMVS offrent un nouvel espoir aux populations rurales
Chanaoui a également averti que, faute de réponses concrètes et de mesures satisfaisantes de la part des autorités, une nouvelle vague de grèves serait programmée pour la semaine suivante, le mercredi et jeudi 7 mars 2024 . Cette initiative a été soutenue par plusieurs autres syndicats, dont l’UMT, la FDT, l’UGTM, l’UNTM, ainsi que le syndicat indépendant des cadres administratifs et techniques. Par ailleurs, le syndicat indépendant des infirmiers a annoncé une grève spécifique de 48 heures les jeudi et vendredi 1er mars, marquant ainsi leur solidarité et leur détermination face à cette situation critique.
Défense des droits et conditions de travail
La Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) a, elle, pris une position ferme. Au cours d’une diffusion en direct sur Facebook le 26 janvier, la CNIR a formulé une série de demandes visant à préserver leurs droits et à améliorer leurs conditions de travail.
Le maintien des réglementations actuelles encadrant les internes et les résidents constitue une de leurs principales revendications, avec un accent mis sur l’attractivité de ces postes. Ils se prononcent clairement contre l’affectation systématique des médecins contractuels dans les structures de santé territoriales, préconisant le respect du libre choix et la protection des avantages liés au statut de fonctionnaire.
La CNIR plaide également pour une réduction de la durée des engagements contractuels des résidents et s’oppose à toute modification qui transformerait le stage d’internat en un préalable obligatoire à l’assistanat. L’idée d’un service obligatoire pour les spécialistes dans les domaines de la médecine, de la dentisterie et de la pharmacie est fermement rejetée.
Revendications financières et académiques
Sur le plan financier, la commission insiste sur l’importance d’attribuer des bourses mensuelles aux internes et de revaloriser les indemnités de garde, demandant une augmentation de ces dernières et leur extension aux internes.
Concernant la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger, la CNIR exige l’instauration d’un examen national d’équivalence pour les diplômés marocains formés à l’étranger, assurant une évaluation équitable de leurs compétences.
Lire aussi : La CDT annonce la suspension des grèves dans le secteur de la santé
La CNIR est également intransigeante sur le maintien de la formation médicale au sein des centres hospitaliers universitaires, refusant tout transfert vers des établissements régionaux ou locaux sans l’accord explicite des internes et des résidents.
Cette mobilisation souligne l’inquiétude des étudiants en médecine face à l’impact potentiel de ces conflits sur leur formation et leur avenir professionnel, ainsi que sur la qualité des soins de santé dispensés à la population. La stagnation des négociations et l’escalade des tensions mettent en lumière le fossé entre les aspirations des professionnels de santé en formation et les réponses institutionnelles à leurs préoccupations.
Avancées et impasses dans les négociations
Mostapha Chanaoui a révélé que l’accord entre les représentants syndicaux du secteur de la santé et la commission gouvernementale multidisciplinaire, englobait plusieurs mesures : une prime spécifique pour le personnel des centres de santé primaires, l’introduction d’un nouveau grade pour tous les employés du secteur à partir de 2026, une revalorisation des indemnités de garde et d’astreinte, une promotion spéciale pour les infirmiers diplômés, la création de postes de cadres supérieurs de santé, ainsi qu’une compensation pour les infirmiers affectés par les réformes de 2017 et 2022 et une indemnité pour ceux qui supervisent les stages des étudiants en médecine.
Concernant les ajustements salariaux, les revendications initiales visaient une augmentation nette de 3.000 dirhams pour l’ensemble des acteurs du secteur. Cependant, après négociations, un consensus a été trouvé sur une hausse de 1.500 dirhams pour les infirmiers et de 1.200 dirhams pour les techniciens et administratifs de la santé. Les médecins avaient déjà bénéficié d’une augmentation progressive, initiée en 2022 et poursuivie en 2024.
Malgré ces avancées, certains points restent en discussion, notamment la date effective de ces augmentations et l’instauration du nouveau grade. Les syndicats militent pour une mise en application dès janvier 2024 pour les salaires et souhaitent voir le nouveau grade actif en 2025. Ces demandes ont été portées à l’attention du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pour décision finale.
En dépit de l’accord conclu le 23 janvier 2024, le dossier demeure ouvert. Et la lenteur des réponses gouvernementales a directement conduit à la reprise des actions de protestation par les syndicats.
Berkane lance son premier parking intelligent
Société - Le premier parking intelligent de Berkane a été officiellement inauguré ce mercredi à la place de la Marche Verte.
Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024Violence domestique : les mentalités changent-elles ?
Société - Une conférence à Guercif sensibilise la population aux dangers de la violence domestique et à son impact dévastateur sur la société et les individus.
Farah Nadifi - 11 décembre 2024Déclaration CNSS : un nouvel outil numérique
Société - Une solution numérique innovante sera déployée pour simplifier l’enregistrement des employés auprès de la CNSS.
Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024Averses sporadiques avec risque d’orages, flocons de neige et gelée
Société - Un froid intense persistera durant la nuit et en début de matinée, avec des températures minimales oscillant entre -5°C et 0°C.
Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024Le gouvernement annonce une feuille de route pour l’emploi
Société - Aziz Akhannouch, a présidé ce mardi une réunion axée sur les mesures stratégiques en faveur de l’emploi.
Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024Mobilité urbaine intégrée : un avenir prometteur pour le Maroc
Société - Lors du Rail Industry Summit, une table ronde dédiée à la mobilité urbaine intégrée a souligné les synergies industrielles et d’ingénierie entre bus, tramway et train.
Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024Barid Al-Maghrib accélère son virage écologique avec des cyclomoteurs électriques
Société - Barid Al-Maghrib poursuit sa transition écologique en renforçant sa flotte avec 190 cyclomoteurs électriques dédiés à la distribution de courrier et colis.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024Rabat accueille un atelier sur la préservation du patrimoine africain en péril
Société - L'ICESCO abrite les travaux d’un atelier international sur « le retrait des sites historiques en Afrique de la Liste du patrimoine en péril ».
Mbaye Gueye - 10 décembre 2024Un séisme tue 25 personnes au Cachemire pakistanais
Khansaa Bahra - 25 septembre 2019Brésil : des violents incendies ravagent l’Amazonie
Khansaa Bahra - 22 août 2019Call of Duty Modern Warfare : la bande-annonce
Khansaa Bahra - 10 septembre 2019Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise
Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Urgence écologique : sauvetage de la forêt de Bouskoura
Société - L’ANEF a lancé un programme d’urgence pour 2025-2026 visant à préserver la forêt urbaine de Bouskoura, un espace vital pour la métropole de Casablanca.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Lutte contre la cyberviolence : le Maroc en première ligne
Société - La cyberviolence, dissimulée et dévastatrice, est devenue un enjeu majeur pour les autorités marocaines.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Bac 2023 : place au diplôme numérique
Société - À compter de cette année, les bacheliers récupéreront leurs diplômes plus vite grâce à la digitalisation de ce processus
Atika Ratim - 2 juin 2023Horaires des prières à Meknès
Bienvenue sur notre page consacrée aux horaires de prière à Meknès ! Ici, nous fournirons les heures exactes des prières à Meknès ainsi que d'autres informations utiles.
Rédaction LeBrief - 5 septembre 2023