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Grèves des étudiants en médecine : une issue partielle !

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Après plusieurs mois de grèves des étudiants en médecine et en pharmacie, un pas vient d’être franchi dans l’optique d’apaiser le bras de fer qui oppose le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation et les étudiants. Cette lueur d’espoir est venue des étudiants en pharmacie grâce à l’intervention du Médiateur du Royaume. Découvrons comment ce dernier a réussi à convaincre ?

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Après dix mois de lutte, les représentants des étudiants en médecine et en pharmacie ont annoncé avoir trouvé un accord avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation pour mettre fin à la grève. Cette décision fait suite à l’intervention du Médiateur du Royaume qui s’est porté garant des engagements pris par le gouvernement.

Conformément aux articles 25 et 26 de la loi n° 14.16 régissant l’action de l’institution du Médiateur, des séances de médiation ont été tenues avec toutes les parties concernées. L’objectif était de trouver des solutions «logiques et équilibrées», tout en respectant les principes de justice et d’équité. Parmi les participants à cette négociation, l’on y retrouve les représentants des étudiants, les responsables du ministère de tutelle, les doyens des facultés de médecine et de pharmacie, ainsi que des professeurs et des experts du secteur.

À l’issue d’âpres discussions qui se sont déroulées sur plusieurs séances, il a été finalement convenu que les étudiants de la filière de pharmacie retournent en retour dans les amphis et mettent un terme à leur grève.

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Ainsi, cet accord prévoit l’amélioration des conditions de formation et de stage pour les étudiants en pharmacie. Il introduit un nouveau cahier des charges pédagogique (4+2) qui s’appliquera uniquement aux nouvelles promotions. Alors que les cinq promotions actuelles bénéficieront d’une formation de six ans (5+1) avec une année de stage clinique volontaire. Cette décision garantit une durée de formation de six ans tout en augmentant le nombre d’heures de la sixième année à 4.790 heures, permettant ainsi une formation plus approfondie et mieux préparée.

L’un des éléments clés de cet accord est la mise en place de quatre stages par an, d’une durée de six semaines chacun, contrairement aux deux stages précédemment prévus. Ces stages, d’une importance capitale pour la formation pratique, seront encadrés par des professeurs d’enseignement supérieur dans les établissements de santé, assurant ainsi une supervision adéquate des étudiants.

Une revalorisation des indemnités de stage

L’accord s’accompagne également d’une revalorisation des indemnités des stages, avec des mesures spécifiques visant à améliorer la situation financière des étudiants en pharmacie. Suivant les recommandations de l’institution du Médiateur, les étudiants de la quatrième et cinquième année percevront 1.200 DH tandis que ceux de la sixième année verront leur indemnité passer à 2.400 DH comme leurs homologues en médecine. Ce point faisait partie des revendications majeures des étudiants.

De plus, le nouvel accord inclut la création d’un décret sur les filières internes et de résidence, qui entrera en vigueur en janvier 2025. Ce décret vise à garantir une meilleure structuration des parcours professionnels pour les diplômés en pharmacie, leur offrant des perspectives d’avenir plus claires et plus sûres.

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Un autre point positif est l’intégration d’un stage préliminaire en pharmacie, ainsi qu’une formation en soins et premiers secours, dont le contenu sera élaboré en collaboration avec les représentants des étudiants. Cela témoigne une volonté d’inclure les étudiants dans les décisions qui les concernent directement.

L’accord prévoit une session unique par semestre, tout en laissant un temps suffisant aux étudiants pour réviser. Les stages cliniques ne seront pas compensés pour le moment, mais les étudiants auront la possibilité de les valider ultérieurement.

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Quant à leurs camarades de la Commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie du Maroc (CNEMEP), ces derniers ont rejeté l’accord proposé, estimant qu’il n’y avait rien de nouveau en ce qui concerne la durée des études et le nombre d’heures de formation.

La situation de ces derniers mérite une attention soutenue, car elle souligne la nécessité d’un dialogue constructif et d’un engagement fort de la part des autorités pour apaiser les tensions persistantes.

Toutefois, l’accord pour les étudiants en pharmacie représente une avancée significative dans le cadre des réformes nécessaires au sein des facultés de santé au Maroc. Ce développement offre une lueur d’espoir aux étudiants, tout en soulignant l’importance d’une collaboration efficace entre les autorités éducatives et les acteurs du secteur.

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