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La première année législative du gouvernement actuel s’est achevée il y a quelques jours. Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a ainsi présenté, lors de la séance mensuelle de la Chambre des représentants dédiée à la politique publique, les mesures prises pour faire face aux différentes crises qui frappent le pays.
Il a détaillé les mesures adoptées dans le cadre du projet de loi de Finances 2023 (PLF 2023) qui visent à accélérer le chantier de la généralisation de la protection sociale et à protéger le pouvoir d’achat des Marocains. Pour rappel, le 14 octobre 2022, le roi Mohammed VI a ouvert la deuxième année de l’actuelle législature. Les deux dossiers prioritaires pour l’année 2023 sont l’eau et l’investissement.
«Le gouvernement, profondément attaché au principe de la solidarité et toujours à l’écoute des besoins des familles à revenus limités, continuera à faire face aux répercussions des crises mondiales successives et consacre 26 milliards de DH (MMDH) aux dépenses de la compensation au titre du PLF 2023», a dit Aziz Akhannouch. Il ajoute : «Le PLF 2023 est un document qui traduit notre statut en tant que pouvoir exécutif et reflète nos véritables orientations».
En outre, dans le cadre de la généralisation de la protection sociale, il a affirmé que quatre millions de familles vulnérables auront l’accès universel au système de couverture maladie obligatoire à partir du 1?? décembre 2022. «Le gouvernement a alloué environ 9,5 MMDH afin de supporter les charges de souscription à la couverture maladie obligatoire pour les personnes incapables de payer les fonctions de souscription», a-t-il indiqué. Le chef de l’exécutif a également promis de dévoiler, l’année prochaine, le Registre national de la population et le Registre social unifié.
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Mesures prises pour protéger les travailleurs et retraités
S’agissant des salaires, Aziz Akhannouch a présenté les mesures destinées à l’amélioration des revenus des salariés et au renforcement de leur pouvoir d’achat. Après les négociations avec les centrales syndicales les plus représentatives, le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et le Salaire minimum agricole garanti (SMAG) se sont élevés de 10% (5% d’augmentation en septembre 2022 et 5% en septembre 2023). Cette mesure coûtera «pour le budget de l’État environ 2 MMDH» et permettra «de renforcer les revenus des salariés», a-t-il indiqué. En outre, «le gouvernement a aussi décidé d’élever les pensions de retraite de 5%, avec un minimum de 100 DH par mois, avec effet rétroactif au 1er janvier 2020 au profit de près de 600.000 retraités dans le secteur privé», a rappelé Aziz Akhannouch.
Il a, par ailleurs, précisé qu’«en préparant le PLF 2023, le gouvernement a répondu aux propositions des partenaires sociaux et s’est efforcé de revoir l’Impôt sur le revenu (IR) pour les pensions de retraite. Cela coûtera au trésor public environ 500 millions de DH (MDH). Cette procédure permet aux retraités de percevoir un revenu complémentaire pouvant aller jusqu’à un maximum de 532 DH par mois».
Concernant les travailleurs non-salariés, le PLF prévoit l’intégration, dans le système de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), de près de trois millions de citoyens appartenant à cette catégorie. Ils seront amenés à effectuer une cotisation solidaire, en ligne avec leur niveau de revenus. Ainsi, ils auront accès au même panier de soins et mêmes conditions de remboursement que les fonctionnaires et salariés du privé.
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Le gouvernement soutient le pouvoir d’achat
Afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, Aziz Akhannouch a également rappelé l’«effort exceptionnel» du gouvernement, qui «a permis de maîtriser le niveau de l’inflation» tout en soutenant les produits de base. «Le gouvernement s’est également empressé de verser 13 MMDH de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour relancer la trésorerie des entreprises, notamment les petites et moyennes», a-t-il dévoilé, en ajoutant que l’État a pris en charge une grande partie du coût de la facture d’électricité.
Contacté par la rédaction de LeBrief, Mohamed Rahj, expert national en économie et en fiscalité, précise que «le pouvoir d’achat continue à s’éroder en raison de la hausse générale des prix et de l’inflation, sans une augmentation générale des salaires. La petite mesure qui a été prise qui concerne l’IR, pour améliorer le pouvoir d’achat, comprend entre 25 DH et 187 DH par an. C’est insignifiant !». Il conclut : «Donc, en tant que citoyen, je ne me retrouve pas dans le discours du chef de gouvernement».
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