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Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait dévoilé, en octobre 2021, son programme gouvernemental devant les deux Chambres du Parlement. Plusieurs promesses et engagements ont été présentés lors de ce premier oral. Un an plus tard, l’Observatoire du travail gouvernemental (OTRAGO), relevant du centre Al-Hayat pour le développement de la société civile, a dressé le bilan de la première année de l’action gouvernementale, dans un rapport d’une trentaine de pages.
D’abord, OTRAGO et Al-Hayat ont mis en avant les engagements de l’exécutif. Ensuite, ils ont présenté des remarques sur les différentes mesures mises en place, ainsi que des recommandations.
S’agissant des dix principaux engagements, le rapport évoque en premier l’augmentation de 4% du taux de croissance, la création d’un million de postes d’emplois durant le mandat du gouvernement, l’augmentation de l’activité des femmes à plus de 30% au lieu des 20% et la généralisation de la couverture sociale. Le document revient aussi sur l’engagement de l’opérationnalisation de l’officialisation de la langue amazighe. Les autres promesses concernent le pouvoir d’achat et l’éducation.
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Les réalisations du gouvernement actuel
Durant la première législature, 36 projets de loi et 147 décrets et 23 conventions et protocoles d’accords internationaux ont été adoptés. OTRAGO et Al-Hayat ont qualifié ces réalisations d’«insuffisantes par rapport aux attentes et aux engagements formulés d’accélérer la cadence des réformes et la relance globale dans les différents secteurs», souligne le document.
La Commission des investissements a également approuvé 58 projets pour une enveloppe budgétaire de 39,1 milliards de DH (MMDH) dans le but de créer quelque 16.800 emplois directs et indirects. L’Observatoire a, par ailleurs, salué les programmes Awrach et Forsa qui ont permis de créer des milliers d’emplois directs et indirects, intervenant dans plusieurs secteurs. De plus, le gouvernement a soutenu le secteur touristique en accordant une enveloppe de 2 MMDH.
Le rapport s’est penché ainsi sur le chantier de la généralisation de la protection sociale, indiquant que le gouvernement a poursuivi la mise en œuvre de l’arsenal juridique.
Dans un contexte de crise économique, engendrée par la guerre en Ukraine, le gouvernement a maintenu les prix stables sur certains produits, comme le blé, le sucre et le gaz, en augmentant le budget de la Caisse de compensation, qui a atteint 32 MMDH.
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« Les points négatifs »
Parmi les points négatifs soulevés par le rapport dans le bilan du gouvernement d’Akhannouch, on cite l’absence de mesures parallèles pour garantir le succès et la pérennité des chantiers de la protection sociale. L’Observatoire note, en outre, une certaine confusion et hésitation sur les résultats escomptés du lancement du programme Awrach, ainsi que les disparités entre les régions. Par ailleurs, le document souligne encore l’échec du programme Forsa.
En ce qui concerne la hausse des prix des carburants, le rapport pointe la «passivité du gouvernement et l’absence d’intervention pour atténuer cette hausse», notant que cette flambée des prix s’est répercutée de manière négative sur le pouvoir d’achat des citoyens. Aussi, le document soulève le problème de la raffinerie de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR) et l’absence de solutions urgentes et concrètes.
Aussi, l’Observatoire reproche au gouvernement l’absence de «toute vision pour renforcer et développer le système démocratique et les droits humains», ainsi que «la faiblesse de la communication gouvernementale» et la «grande confusion» dans la présentation des faits et les réactions liées aux grands événements et dossiers.
Les recommandations de l’Observatoire
L’OTRAGO a émis une série de recommandations afin d’améliorer le parachèvement de l’architecture du gouvernement. Parmi celles-ci, on cite :
- Désigner des secrétaires d’État pour optimiser le rendement de certains départements ministériels ;
- Ouvrir un débat public et franc qui concerne les grandes réformes structurelles (caisse de compensation, système fiscal, retraites, lutte anti-corruption) ;
- Accélérer le rythme du travail législatif et la promulgation des lois relatives au Conseil de la concurrence ;
- Améliorer l’offre du système de santé ;
- Accélérer la promulgation des lois du travail et de renforcer les mécanismes de protection du pouvoir d’achat des citoyens.
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