Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
L’écrivain franco-algérien Kamel Daoud a remporté Prix Goncourt ce lundi, pour son roman «Houris», une œuvre qui plonge dans l’histoire de la guerre civile algérienne, entre 1992 et 2002, connue sous le nom de la «décennie noire». Ce prix marque une reconnaissance internationale pour un roman dont la publication est interdite en Algérie, où il traite de manière directe les horreurs de cette période sanglante.
Lors de la cérémonie de remise du prix au restaurant Drouant à Paris, Kamel Daoud a exprimé sa gratitude envers la France, un pays qu’il considère comme un refuge pour la liberté d’expression. «C’est un livre qui peut donner du sens aussi à ce qu’on vit dans ce pays-là. Mais il est né parce que je suis venu en France. Parce que c’est un pays qui me donne la liberté d’écrire», a-t-il déclaré, visiblement ému.
Lire aussi : Abdellah Taïa remporte le Prix de la Langue française
Le roman «Houris» (chez Gallimard) explore le destin tragique d’Aube, une jeune femme qui est devenue muette après avoir été attaquée par un islamiste en 1999. Ce choix de narration, centré sur une femme, permet à Daoud de mettre en lumière les souffrances des femmes pendant cette période sombre de l’histoire algérienne, tout en évoquant les traumatismes d’une société dévastée par la violence politique. Le titre du roman fait référence aux «houris», ces jeunes filles promises au paradis dans la tradition islamique, une métaphore poignante de la violence et de l’injustice subies par de nombreuses victimes féminines.
«Houris» est un ouvrage qui aborde des thèmes universels tels que la mémoire, la souffrance et la quête de justice. Le jury du Goncourt, présidé par Philippe Claudel, a salué la manière dont Daoud parvient à allier «lyrisme et tragique» pour rendre hommage aux victimes de la guerre civile, tout en retraçant un chemin de mémoire complexe et profondément humain. «Ce roman donne voix aux souffrances liées à une période noire de l’Algérie, celle des femmes en particulier», a commenté Claudel. «Il montre combien la littérature, dans sa haute liberté d’auscultation du réel, trace, aux côtés du récit historique d’un peuple, un autre chemin de mémoire.»
Temps de lecture : 3 minutes
FIFM 2024 : hommage aux grands noms du cinémaLa 21ᵉ édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), qui se déroulera du 29 novembre au 7 décembre, rendra hommage à trois … |
RPM : exposition collective à la gare de Marrakech sur le thème de l’eauLa quatrième édition des Rencontres de la Photographie de Marrakech (RPM) s’est conclue samedi avec une exposition collective à la gare ferr… |
Inauguration du Théâtre Royal de Rabat par la princesse Lalla Hasnaa et Brigitte MacronSur instructions royales, la princesse Lalla Hasnaa, en présence de Brigitte Macron, a inauguré le Théâtre Royal de Rabat, projet symbolique… |
Essaouira : 19e édition du Festival des Andalousies AtlantiquesDu 31 octobre au 2 novembre 2024, la 19ᵉ édition du Festival des Andalousies Atlantiques s'annonce comme un événement particulièrement atten… |
Le comédien Hassan Youssef décède à l’âge de 90 ansLe comédien Hassan Youssef est décédé. L’annonce a été faite par le syndicat Syndicat égyptien des acteurs professionnels. L’artiste était â… |
«TRIPLE A» : le film phare de la 24e édition du FNF de TangerLa 24ᵉ édition du Festival National du Film de Tanger a couronné «TRIPLE A», une œuvre marquante réalisée par Jihane El Bahhar. Ce film a no… |
Festival « Film Africa » : Le court-métrage « Chikha » présenté à LondresLe court-métrage « Chikha », réalisé par les cinéastes marocains Zahoua Raji et son époux Ayoub Layoussifi, a connu sa première mondiale sam… |
RPM 2024 : lueurs afghanesAux Rencontres de la photographie de Marrakech (RPM) 2024, la projection "Le souffle des femmes artistes afghanes : Image et traces éternell… |