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Mâalem Allal Soudani, figure emblématique de l’art gnaoui, est décédé lundi à Essaouira à l’âge de 72 ans des suites d’une longue maladie. Né en 1952 à Essaouira, il descendait d’une prestigieuse lignée de Gnaoua et avait été initié dès son plus jeune âge à cet art sous la tutelle de son père.
À 18 ans, il se proclamait Maâlem et poursuivait sa formation auprès de maîtres renommés tels que Boubker Guinea, Ahmed El Haddad et Belkheir. Sa quête de perfection et son attachement aux pratiques traditionnelles de la musique Gnaoua ont fait de lui une référence incontournable au Maroc.
Grand conservateur de cet héritage culturel, le défunt s’est distingué par son respect scrupuleux des règles et traditions gnaoua. Il a grandi dans la zaouïa de Sidi Bilal, où il a appris les rites et préceptes de la « tagnaouite », un style unique d’Essaouira, et a dévoué sa vie à transmettre ce savoir aux jeunes.
En plus de son rôle d’éducateur, Mâalem Allal Soudani a joué un rôle crucial dans la restructuration de la confrérie Gnaoua et de l’Association de la zaouïa de Sidi Bilal, contribuant à la réouverture de la zaouïa Gnaoua. Historien éloquent de la culture Gnaoua, il a participé à des rencontres artistiques internationales, notamment lors du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, renforçant ainsi sa place parmi les grands de cet art.
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