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Gaza pourra respirer un peu

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Dès demain matin, la bande de Gaza, qui subit depuis 46 jours des bombardements israéliens sans relâche, devrait avoir quatre jours de répit. Une trêve négociée en parallèle à la libération d’une cinquantaine d’Israéliens parmi les 240 pris en otage par le Hamas le 7 octobre dernier. Mais celle-ci est conditionnée par la libération d’une centaine de Palestiniens sur les milliers détenus par l’État hébreu.

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Après des jours de négociations intenses, Israël et le Hamas sont parvenus à un accord. Le gouvernement israélien a approuvé, tôt ce mercredi, l’accord prévoyant la libération de 50 otages aux mains du Hamas en échange de la libération de prisonniers palestiniens et d’une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza. Selon un haut responsable israélien cité par Haaretz, toutes les branches des services de sécurité israéliens – Tsahal, Shin Bet et Mossad – soutiennent l’accord qui intervient au moment où la guerre a fait 14.128 morts, dont 5.840 enfants, et 33.000 blessés dans la bande côtière depuis le 7 octobre dernier.

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«Il y aura maintenant une pause de plusieurs jours, ils [le Hamas] auront la capacité d’identifier des femmes et des enfants supplémentaires. Nous nous attendons donc à ce qu’il y en ait plus de 50», a déclaré un haut responsable de la Maison Blanche à la presse. Dans les détails, la trêve devrait commencer jeudi à 10h00 (08h00 GMT). Marzouk a déclaré que la pause dans les combats couvrirait «toutes les régions de la bande de Gaza», ajoutant qu’«il n’y aura pas d’avions de combat ni de trafic aérien à Gaza de 10 heures à 16 heures».

Échange d’otages contre prisonniers

D’après des sources proches des pourparlers, l’accord prévoit, dans cette première phase pouvant être renouvelée, la libération de 30 enfants kidnappés et 20 femmes en échange de celle de 150 Palestiniens prisonniers en Israël. Ce matin, le ministère israélien de la Justice a publié une liste de 300 prisonniers qui pourraient figurer parmi les personnes libérées.

Cette liste comprend au moins 33 femmes et 123 mineurs. Dans les détails, les détenus les plus jeunes ont 14 ans, tandis que l’aînée est une femme de 59 ans. Aucun des hommes détenus répertoriés n’a plus de 18 ans ; ils ont tous été arrêtés depuis 2021, la grande majorité étant détenue au cours de l’année écoulée. La plupart des personnes figurant sur la liste attendent toujours leur procès. Leurs accusations vont de l’incitation aux jets de pierres à la tentative de meurtre. Parmi les prisonniers les plus connus de la liste figure Israa Jaabis, 38 ans.

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«Parmi les personnes qui seront libérées figurent des femmes et des enfants palestiniens en détention administrative – une détention sans inculpation ni procès. Ces personnes auraient également dû être libérées sans condition, donc un accord visant à libérer les otages israéliens et les détenus administratifs palestiniens est doublement bienvenu», a salué le groupe israélien de défense des droits humains, HaMoked.

Toutefois, «rien ne garantit qu’Israël ne ciblera pas les Palestiniens qui seront libérés des prisons», a déclaré à Al Jazeera Mousa Abu Marzouk, membre du bureau politique du Hamas.

Pluie de réactions internationales

Aussitôt la nouvelle officialisée, la communauté internationale s’est dite soulagée. Même s’ils avertissent que «beaucoup reste à faire», les Nations unies saluent «un pas important dans la bonne direction». «Les Nations unies mobiliseront toutes leurs capacités pour soutenir la mise en œuvre de l’accord et maximiser son impact positif sur la situation humanitaire à Gaza», ajoute le porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

Saluant l’accord de trêve, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a, lui, insisté sur le fait que «cela ne suffit pas à mettre fin aux souffrances des civils». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a, elle, appelé à «mettre à profit cette pause» pour «intensifier» l’aide humanitaire.

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«C’est la première bonne nouvelle en provenance de Gaza depuis très longtemps». Pékin, Londres, Berlin, Paris, Moscou et «la plupart des pays du monde» ont salué une «avancée» à même «d’apaiser la crise humanitaire, de contribuer à la désescalade et de réduire les tensions».

Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a salué mercredi «le succès de la médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis». L’Autorité palestinienne en Cisjordanie a d’ailleurs rendu ce mercredi hommage à la médiation qatarie et égyptienne. Mais pour le ministre égyptien des Affaires étrangères, tout comme ceux d’Arabie saoudite et de Jordanie, l’accord devrait être prolongé au-delà de sa durée actuelle et finalement conduire à la reprise des discussions autour d’une solution à deux États.

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Un scénario utopique peut-être ? Car au terme de la trêve, l’armée israélienne «poursuivra sa guerre» contre le Hamas «pour ramener toutes les personnes enlevées, éliminer le Hamas et garantir qu’il n’y ait plus aucune menace pour l’État d’Israël venant de Gaza». Dixit les responsables israéliens.

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