Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Monde / Gaza : l’horreur n’est pas derrière nous

Gaza : l’horreur n’est pas derrière nous

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

La situation au Proche-Orient demeure extrêmement tendue. Depuis le 7 octobre, les hostilités ont coûté la vie à plus de 7.000 personnes dans la bande de Gaza, principalement des civils, dont 2.913 enfants. Quant aux blessés, leur nombre est estimé à près de 19.000. Jeudi, l’armée israélienne a poursuivi, en toute impunité et avec le consentement des puissances occidentales, ses opérations militaires, effectuant des bombardements aériens de manière soutenue. Israël a aussi annoncé son entrée avec des chars dans la bande de Gaza, préparant le terrain pour une éventuelle offensive terrestre. Le point.

Temps de lecture : 5 minutes

La situation humanitaire dans la bande de Gaza est de plus en plus préoccupante. L’ONU a exprimé son inquiétude quant à l’accès limité à l’aide humanitaire et à la fourniture de carburant nécessaire pour les hôpitaux. Les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit restent divisés. Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté deux projets de résolutions concurrents, l’un présenté par la Russie et l’autre par les États-Unis. Les dirigeants européens débattent également d’une éventuelle «pause humanitaire» pour acheminer de l’aide à Gaza. Entretemps, Tsahal ne laisse aucun répit aux habitants de l’enclave palestinienne.

Lire aussi : «Jeux d’enfants»

L’horreur n’est pas derrière nous

Israël a annoncé son entrée avec des chars dans la bande de Gaza, vidéo à l’appui, pour éliminer des cibles «terroristes» avant de se retirer, suscitant des inquiétudes au sein de la communauté internationale. Celle-ci redoute un nombre important de victimes civiles en cas d’incursion dans ce petit territoire densément peuplé où s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’une offensive terrestre massive serait une erreur, et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé à éviter une invasion terrestre de Gaza. La situation reste extrêmement volatile et préoccupante.

Lire aussi : De jupitérien à bon samaritain, Macron prend le monde de court

Le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, n’a pas mâché ses mots ce jeudi. Il a accusé Israël de poursuivre une campagne militaire qu’il qualifie de «guerre par vengeance» dans la bande de Gaza. Le chef de la diplomatie palestinienne s’est rendu à La Haye, où il a eu des entretiens avec de hauts responsables de la Cour pénale internationale (CPI), y compris le procureur Karim Khan. Le ministre palestinien a également souligné que la nature de la guerre menée par Israël était différente des précédents conflits. «Cette guerre n’a pas d’autre objectif réel que la destruction du moindre coin encore habitable à Gaza», a-t-il déclaré.

Lire aussi : «La petite fille au napalm»

«Aucun endroit n’est sûr à Gaza»

Depuis le 15 octobre, l’armée israélienne a lancé un appel à évacuer le nord de la bande de Gaza, une zone particulièrement touchée par les bombardements, et selon les données des Nations Unies, environ 1,4 million de Palestiniens ont fui leur domicile depuis le début du conflit.

Pourtant, malgré ces appels à la sécurité, les frappes aériennes continuent de toucher le sud de la bande de Gaza, où plusieurs centaines de milliers de civils se sont massés. Jeudi, une adolescente a été secourue après avoir passé 35 heures sous les décombres d’un immeuble à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Elle a ensuite été transportée à l’hôpital pour des soins médicaux.

La coordinatrice des affaires humanitaires de l’ONU pour les territoires palestiniens, Lynn Hastings, a souligné jeudi qu’«aucun endroit n’est sûr à Gaza», illustrant ainsi la gravité de la situation.

Des civils palestiniens vivant dans des zones de conflit partagent leur détresse. Jawaher al-Aqraa, une professeure d’anglais réfugiée chez son frère dans le camp de Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza, témoigne : «J’ai survécu à cinq guerres et à un million d’escalades. Mais avec cette guerre, j’ai l’impression de ne faire qu’attendre mon tour pour mourir.»

Lire aussi : La guerre entre Hamas et Israël atteint son «point Godwin»

La branche militaire du Hamas a affirmé jeudi que «près de cinquante» otages israéliens détenus dans la bande de Gaza auraient été tués par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Par ailleurs, l’armée israélienne a intensifié ses opérations en frappant le Liban en réponse à un tir de missile sol-air, suscitant des inquiétudes quant à un possible embrasement régional. Précédemment, elle avait annoncé avoir visé des infrastructures militaires en Syrie en réponse à des tirs en direction de son territoire.

La tension persiste également en Cisjordanie occupée, où plus de cent Palestiniens ont été tués dans des violences depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé, contribuant à l’aggravation de la situation dans la région.

Lire aussi : Dans la guerre entre le Hamas et Israël, le Maroc médiateur ?

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Gaza

Affaiblir le commerce en mer Rouge pour défendre Gaza

Au 74ᵉ jour de guerre et alors que le bilan de l’agression israélienne ne cesse de progresser, s’établissant à date à 19.453 Palestiniens mo…
Gaza

Gaza : la famine comme arme de guerre en attendant une possible trêve

Le Conseil de sécurité des Nations Unies votera ce lundi une nouvelle résolution appelant à une «cessation urgente et durable des hostilités…
Gaza

La Palestine reléguée à la «salle d’attente de l’Histoire»

18.787 personnes ont été tuées à Gaza dans les raids israéliens depuis le 7 octobre. 50.897 autres ont été blessées. Principal allié d’Israë…
Gaza

Gaza : de prison à ciel ouvert à charnier

18.608 personnes sont mortes à Gaza. Le nombre de femmes et d’enfants tués par les mois de bombardements et de frappes aériennes de l’armée …
Gaza

COP28 : un accord historique pour les participants, une distraction pour les ONG

Au terme de 14 jours de négociations difficiles, les 200 pays participant à la 28ᵉ Conférence des Nations unies sur le climat à Dubaï ont ad…
Gaza

A Gaza, des civils tués à un rythme historique

Alors que les appels israéliens ont été renouvelés incitant les résidents de Gaza à évacuer la bande, l'Agence des Nations Unies pour les ré…
Gaza

Jour 63 de la guerre à Gaza

Les combats urbains se poursuivent dans les plus grandes villes de la bande de Gaza et autour de celles-ci. Dans son dernier bilan, le minis…
Gaza

Meurtre de Thomas : en France, l’immigration et la religion pointées du doigt

Dans la nuit du 18 au 19 novembre derniers, un jeune Français âgé de 16 ans a été poignardé lors d'un bal à Crépol, un village de la Drôme, …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire