Accueil / Monde

Gaza : l’horreur n’est pas derrière nous

Temps de lecture

Un char israélien © DR

La situation au Proche-Orient demeure extrêmement tendue. Depuis le 7 octobre, les hostilités ont coûté la vie à plus de 7.000 personnes dans la bande de Gaza, principalement des civils, dont 2.913 enfants. Quant aux blessés, leur nombre est estimé à près de 19.000. Jeudi, l’armée israélienne a poursuivi, en toute impunité et avec le consentement des puissances occidentales, ses opérations militaires, effectuant des bombardements aériens de manière soutenue. Israël a aussi annoncé son entrée avec des chars dans la bande de Gaza, préparant le terrain pour une éventuelle offensive terrestre. Le point.

La situation humanitaire dans la bande de Gaza est de plus en plus préoccupante. L’ONU a exprimé son inquiétude quant à l’accès limité à l’aide humanitaire et à la fourniture de carburant nécessaire pour les hôpitaux. Les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit restent divisés. Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté deux projets de résolutions concurrents, l’un présenté par la Russie et l’autre par les États-Unis. Les dirigeants européens débattent également d’une éventuelle «pause humanitaire» pour acheminer de l’aide à Gaza. Entretemps, Tsahal ne laisse aucun répit aux habitants de l’enclave palestinienne.

Lire aussi : «Jeux d’enfants»

L’horreur n’est pas derrière nous

Israël a annoncé son entrée avec des chars dans la bande de Gaza, vidéo à l’appui, pour éliminer des cibles «terroristes» avant de se retirer, suscitant des inquiétudes au sein de la communauté internationale. Celle-ci redoute un nombre important de victimes civiles en cas d’incursion dans ce petit territoire densément peuplé où s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’une offensive terrestre massive serait une erreur, et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé à éviter une invasion terrestre de Gaza. La situation reste extrêmement volatile et préoccupante.

Lire aussi : De jupitérien à bon samaritain, Macron prend le monde de court

Le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, n’a pas mâché ses mots ce jeudi. Il a accusé Israël de poursuivre une campagne militaire qu’il qualifie de «guerre par vengeance» dans la bande de Gaza. Le chef de la diplomatie palestinienne s’est rendu à La Haye, où il a eu des entretiens avec de hauts responsables de la Cour pénale internationale (CPI), y compris le procureur Karim Khan. Le ministre palestinien a également souligné que la nature de la guerre menée par Israël était différente des précédents conflits. «Cette guerre n’a pas d’autre objectif réel que la destruction du moindre coin encore habitable à Gaza», a-t-il déclaré.

Lire aussi : «La petite fille au napalm»

«Aucun endroit n’est sûr à Gaza»

Depuis le 15 octobre, l’armée israélienne a lancé un appel à évacuer le nord de la bande de Gaza, une zone particulièrement touchée par les bombardements, et selon les données des Nations Unies, environ 1,4 million de Palestiniens ont fui leur domicile depuis le début du conflit.

Pourtant, malgré ces appels à la sécurité, les frappes aériennes continuent de toucher le sud de la bande de Gaza, où plusieurs centaines de milliers de civils se sont massés. Jeudi, une adolescente a été secourue après avoir passé 35 heures sous les décombres d’un immeuble à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Elle a ensuite été transportée à l’hôpital pour des soins médicaux.

La coordinatrice des affaires humanitaires de l’ONU pour les territoires palestiniens, Lynn Hastings, a souligné jeudi qu’«aucun endroit n’est sûr à Gaza», illustrant ainsi la gravité de la situation.

Des civils palestiniens vivant dans des zones de conflit partagent leur détresse. Jawaher al-Aqraa, une professeure d’anglais réfugiée chez son frère dans le camp de Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza, témoigne : «J’ai survécu à cinq guerres et à un million d’escalades. Mais avec cette guerre, j’ai l’impression de ne faire qu’attendre mon tour pour mourir.»

Lire aussi : La guerre entre Hamas et Israël atteint son «point Godwin»

La branche militaire du Hamas a affirmé jeudi que «près de cinquante» otages israéliens détenus dans la bande de Gaza auraient été tués par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Par ailleurs, l’armée israélienne a intensifié ses opérations en frappant le Liban en réponse à un tir de missile sol-air, suscitant des inquiétudes quant à un possible embrasement régional. Précédemment, elle avait annoncé avoir visé des infrastructures militaires en Syrie en réponse à des tirs en direction de son territoire.

La tension persiste également en Cisjordanie occupée, où plus de cent Palestiniens ont été tués dans des violences depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé, contribuant à l’aggravation de la situation dans la région.

Lire aussi : Dans la guerre entre le Hamas et Israël, le Maroc médiateur ?

Dernier articles
Les articles les plus lu

Sommet des BRICS : la Russie écarte l’élargissement du bloc

Monde - Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a écarté un élargissement du groupe des BRICS lors du sommet de l’organisation.

Mbaye Gueye - 22 octobre 2024

Liban : Amnesty International appelle à une enquête sur les bombardements d’Al-Qard Al-Hassan

Monde - Amnesty International a demandé ce mardi l'ouverture d'une enquête concernant les frappes israéliennes visant des locaux de l'organisme de microcrédits Al-Qard Al-Hassan, lié au Hezbollah, qualifiant ces attaques de potentiels « crimes de guerre ».

Farah Nadifi - 22 octobre 2024

Justice pour l’Afrique : l’ONU à la rescousse

Afrique, Diplomatie, Monde -António Guterres, a déclaré que les conditions sont réunies pour que la communauté internationale rende justice à l’Afrique.

Ilyasse Rhamir - 22 octobre 2024

Quarte jours pour mieux travailler !

Monde - Au cours d’une étude de six mois en Allemagne, la semaine de travail à quatre jours pourrait réduire le stress des employés.

Ilyasse Rhamir - 22 octobre 2024

Le FMI et la Banque mondiale lancent leurs assemblées annuelles à Washington

Monde - Les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale ont débuté ce lundi à Washington, rassemblant des leaders économiques et financiers des secteurs public et privé, ainsi que des représentants de la société civile et du milieu universitaire.

Farah Nadifi - 21 octobre 2024

Liban : six morts dans une frappe israélienne à Baalbek

Monde - Une récente frappe israélienne sur la ville de Baalbek, située dans l'est du Liban, a causé la mort de six personnes, dont un enfant.

Farah Nadifi - 21 octobre 2024

Turquie : décès aux États-Unis de Fethullah Gülen, prédicateur en exil

Monde - Le 21 octobre 2024, la Turquie a officiellement annoncé la mort de Fethullah Gülen, le prédicateur turc en exil aux États-Unis et ancien allié du président Recep Tayyip Erdogan.

Farah Nadifi - 21 octobre 2024
Voir plus

Inauguration de la plus longue passerelle suspendue au monde

Monde - Le "Sky Bridge 721" a été inauguré récemment à Dolni Morava, en République tchèque, près de la frontière polonaise. Longue de 721m, elle est la plus grande passerelle suspendue au monde.

Atika Ratim - 31 mai 2022

PNUD : le Maroc a réussi à réduire la pauvreté de moitié en 15 ans

Monde, Société - Selon un nouveau rapport du PNUD, le Royaume figure parmi les 25 pays qui ont réduit la pauvreté de moitié en 15 ans.

Manal Ben El Hantati - 13 juillet 2023

États-Unis : un «Super Tuesday» sans surprise pour une élection toujours sous tension

Monde - Trump comme Biden sont sortis vainqueurs de ces primaires, connues sous "Super Tuesday", aux allures de promenade de santé.

Rédaction LeBrief - 7 mars 2024

La France connaît une des plus faibles récoltes de blé depuis 40 ans

Monde - La récolte de blé en France pour cette année est sur le point de devenir l’une des plus faibles des quarante dernières années.

Rédaction LeBrief - 9 août 2024

Tebboune critique Sansal et la France

Monde - Tebboune a critiqué l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté à Alger, le qualifiant d’« imposteur » envoyé par la France.

Rédaction LeBrief - 30 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire