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Traditionnellement, les secours destinés à Gaza transitaient par l’Égypte ou étaient parachutés. Cette dernière méthode comporte des risques pour les bénéficiaires. En revanche, l’initiative marocaine cible spécifiquement les segments les plus vulnérables de la population — enfants, femmes, et personnes âgées — durant ce mois de piété et de générosité.
Cette mission s’inscrit dans la continuité de l’engagement profond du roi envers le peuple palestinien, reflétant une longue tradition de solidarité du Maroc. Le roi a d’ailleurs contribué personnellement à cette aide. Celle-ci s’est principalement focalisée sur les besoins des nourrissons et jeunes enfants, avec plus de 40 tonnes de fournitures essentielles destinées à Gaza. De plus, une aide spécifique a été pensée pour les résidents d’Al Qods. Celle-ci inclut des paniers alimentaires et des repas quotidiens, sans oublier le soutien à l’hôpital de Jérusalem avec une salle dédiée à la coordination des urgences.
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Cette démarche réaffirme le rôle actif du pays et son soutien indéfectible à la cause palestinienne. Le Maroc est, en effet, déjà bien engagé dans l’aide humanitaire aux palestiniens. En témoignent les 25 tonnes de fournitures acheminées en 2023 ou encore l’établissement d’un hôpital de campagne en 2018.
Un élan de solidarité salué en pleine crise
Adnan Abu Hasna, porte-parole de l’UNRWA à Gaza, a exprimé l’importance de cette aide humanitaire envoyée par le Maroc. Il a mis en lumière l’impact de cette assistance sur les conditions de vie des Palestiniens, particulièrement dans la bande de Gaza où les conditions se détériorent rapidement. Par ailleurs, cette intervention humanitaire, qui arrive à un moment critique juste au commencement du Ramadan, est perçue comme un soulagement considérable par les Palestiniens à Gaza, à Al Qods, et en Cisjordanie. De plus, la reconnaissance pour le soutien continu du Maroc est unanime, soulignant l’importance de cette aide directe aux communautés affectées.
D’autre part, Zeinab El Ghonaimi, militante associative palestinienne et directrice du Centre de recherche et de conseil juridiques pour les femmes à Gaza, a exprimé sa gratitude pour l’aide humanitaire envoyée par le Maroc. «L’arrivée de cette aide est parfaitement synchronisée avec le début du Ramadan, répondant à un besoin criant des Palestiniens, hommes et femmes, et promet d’alléger les difficultés de notre peuple», a-t-elle déclaré à la MAP.
En outre, El Ghonaimi a loué cette marque de solidarité du Maroc, la considérant comme un geste admirable qui répond aux besoins urgents de la population de Gaza, actuellement au bord de la famine due aux conflits et au blocus. Elle a également souligné l’avantage de l’acheminement de l’aide par voie terrestre, évitant ainsi les dangers des largages aériens qui risquent de détruire les biens et de faire des victimes civiles.
Intensification de l’aide internationale à Gaza face à la crise humanitaire
La situation à Gaza, exacerbée par les conflits en cours et les bombardements israéliens, suscite une mobilisation internationale croissante pour acheminer de l’aide vitale à sa population menacée par la famine. Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a fermement critiqué l’emploi de la privation alimentaire comme tactique de guerre. Face à la détérioration de la situation humanitaire, marquée par un bilan de 31.184 victimes majoritairement civiles et l’anticipation d’une famine par les Nations Unies, les voies d’assistance traditionnelles étant restreintes, des mesures alternatives sont explorées.
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Dans ce contexte, un navire transportant 200 tonnes de provisions a récemment appareillé de Chypre en direction de Gaza, illustrant l’effort conjoint de l’Union européenne et de plusieurs pays pour établir un corridor maritime d’urgence. Parallèlement, les États-Unis ont envoyé quatre bateaux militaires chargés de construire des infrastructures portuaires à Gaza, envisageant ainsi de faciliter l’arrivée des aides humanitaires. Plusieurs nations arabes et occidentales ont initié des parachutages quotidiens de nourriture et de fournitures médicales depuis environ dix jours.
Lutte pour l’acheminement de l’aide à Gaza
Cependant, l’ONU insiste sur le fait que ces méthodes de livraison, bien qu’innovantes, ne peuvent remplacer l’acheminement terrestre traditionnel. Josep Borrell souligne la fermeture des routes terrestres habituelles comme raison principale de ces alternatives.
La bande de Gaza, assiégée depuis le 9 octobre par Israël et sous blocus depuis 2007, témoigne de conditions désastreuses : selon le ministère de la Santé du Hamas, la malnutrition et la déshydratation ont déjà causé la mort d’au moins 27 personnes, principalement des enfants.
Dans une tentative de réponse, l’armée israélienne a récemment mis en œuvre un «projet pilote» permettant à six camions du Programme alimentaire mondial d’entrer directement dans le nord de Gaza, une première notable. Toutefois, pour répondre aux besoins critiques des 2,4 millions de résidents, le PAM estime nécessaire l’arrivée de 300 camions d’aide alimentaire quotidiennement.
Entre fermeté israélienne et tragédie humanitaire
Alors que l’aide continue de transiter par deux terminaux à la frontière sud d’Israël, l’Égypte maintient fermée sa frontière avec Gaza. Malgré les pressions internationales, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé la détermination d’Israël à gagner le conflit contre le Hamas à tout prix, en soulignant la nécessité de cibler les forces restantes du Hamas à Rafah, où résident majoritairement 1,5 million de palestiniens déplacés par la guerre. «Nous allons terminer ce que nous avons commencé», a-t-il insisté, promettant d’«éradiquer» le Hamas.
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Philippe Lazzarini, à la tête de l’Unrwa, a qualifié le conflit de «guerre contre les enfants», notant que le nombre d’enfants tués à Gaza ces quatre derniers mois excède celui des quatre années précédentes de conflits mondiaux. Malgré les efforts de médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte, aucun accord de trêve, incluant la libération des otages israéliens, n’a été atteint, le Qatar reconnaissant l’éloignement d’une résolution imminente.
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